Le blog d'Edouard le mouton noir

J'ai fait une découverte hier en allant voir De vrais mensonges, la nouvelle comédie de Pierre Salvadori. Elle s'appelle Judith Chemla et elle y est totalement irrésistible dans le rôle de Paulette. Ne serait-ce que pour elle, on peut aller voir le film. Sans compter qu'il nous offre en prime la grâce de Nathalie Baye.

A Rennes il neige fortement cet après-midi, d'après Papa Mouton. Tandis qu'ici, nous n'avons droit qu'à un grésil timide, qui picote les joues mais ne mouille pas vraiment ni ne tient, à part sur quelques toits de voiture. Un genre de crachin solide en somme.

Je vous propose un édito publié le 06 décembre dans l'Usine Nouvelle, magazine que je lis en alternance avec Pâtre, la revue des éleveurs de moutons : En fin de compte, de crise dans l'automobile, il n'y en a pas eu. Pas vraiment, pas aussi forte que celle qui aurait dû la frapper. Les raisons sont connues. L'Etat a mis sous perfusion ce secteur industriel grâce à deux mécanismes: les primes à la casse et des prêts d'Etat pour « fluidifier » la trésorerie de nos deux constructeurs. La suppression de ces deux jambes de bois fera-t-elle tomber une filière qui n'a pas encore retrouvé son souffle d'avant-crise? Sans doute. Pour au moins trois raisons. 1. La demande était artificielle. Que l'on ne se leurre pas, la bonne tenue du marché de l'automobile était plus due à un effet d'aubaine qu'à une réelle demande du marché. Les primes à la casse, octroyées un peu partout en Europe, ont accéléré le phénomène naturel de renouvellement du parc... La

En application de l'article 221-4 du code pénal, le meurtre, ordinairement puni de 30 ans de réclusion criminelle (art. 221-1), est sanctionné de la réclusion criminelle à perpétuité quand, notamment, la victime est "un magistrat, un juré, un avocat, un officier public ou ministériel, un militaire de la gendarmerie nationale, un fonctionnaire de la police nationale, des douanes, de l'administration pénitentiaire ou toute autre personne dépositaire de l'autorité publique, un sapeur-pompier professionnel ou volontaire, un gardien assermenté d'immeubles ou de groupes d'immeubles ou un agent exerçant pour le compte d'un bailleur des fonctions de gardiennage ou de surveillance des immeubles à usage d'habitation". Le meurtre d'un policier est donc, d'une certaine façon, plus "grave" que le meurtre d'un citoyen lambda (quant à celui d'un mouton, on n'en parle même pas) puisque c'est l'autorité publique qui est attaqué

C'est cool l'hiver. La nuit tombe vite, ce qui permet de tirer les feux d'artifice à 20h00 comme cette semaine pour la fête des lumières. Et puis, comme il fait froid, il est permis de se gaver de choucroute et de bière ! Justement hier soir, nous devisions avec la traiteuse (la femme du traiteur) des mérites de la saucisse de Morteau. La Morteau est une saucisse qui gagne à être connue, nous sommes tombés bien d'accord là-dessus. Ce qui n'est pas le cas de toutes celles que nous connaissons.

Ce matin je suis entré chez H&M. J'en suis ressorti presque aussi vite : on ne peut pas pester contre la désindustrialisation de la France d'un côté et acheter des pulls "made in China" à 9,95 € de l'autre...

La loutre est venue à Lyon cette semaine passer son "concours blanc". Question blancheur, elle a été servie.

Quand je regarde par ma fenêtre ces jours-ci, je me demande pourquoi le loup ne veut pas aller au Canada sous prétexte que là-bas, il fait froid et il neige.

Un modeste paysan vivait au nord de la Chine, aux confins des steppes hantées par les hordes nomades. Il rentra un jour de la foire en sifflotant avec une superbe pouliche qu'il avait achetée à un prix raisonnable, engloutissant tout de même cinq ans d'économies. Quelques jours plus tard, son unique cheval, qui constituait tout son capital, s'échappa et disparut vers la frontière. L'événement fit le tour du village et les voisins vinrent tour à tour plaindre le fermier de sa malchance. Il haussait les épaules et répondait imperturbablement: - Les nuages cachent le soleil mais apportent la pluie. D'un malheur naît parfois un bienfait. Nous verrons. Trois mois plus tard, la jument réapparut avec un magnifique étalon sauvage caracolant à ses côtés. Elle était grosse. Les voisins vinrent féliciter l'heureux propriétaire: - Vous aviez raison d'être optimiste. Vous perdez un cheval et vous en gagnez trois ! - Les nuages apportent la pluie nourricière,

Je vous recommande d'aller voir Le nom des gens, un film finement écrit et délicieusement joué, notamment par Sara Forestier, Jacques Gamblin et... Lionel Jospin, qui y fait une brève apparition. Ce dernier y est décrit comme "supérieur techniquement mais n'emportant jamais le marché", à l'image de certaines innovations technologiques. En sortant de la salle, je me suis demandé si je n'étais pas une sorte de Jospin de la recherche d'emploi. Moi aussi je suis supérieur techniquement mais... je n'emporte jamais le marché. J'en veux pour preuve que j'ai récemment passé deux séries d'entretien avec une société que je trouvais très intéressante. Trois interlocuteurs pour ma première visite puis quatre pour la seconde ont estimé d'après le retour que j'en ai eu que j'étais "OK sur le plan technique comme sur le plan relationnel". Parmi eux figurent deux directeurs d'usine, le directeur du personnel, le directeur de la

Si vous voulez voir une belle tête de vainqueur, cherchez sur le net celle de Michael O'Leary, directeur général de Ryanair, la compagnie "low cost" irlandaise. Voilà un homme qui réfléchit à des toilettes payantes sur ses avions. Oh, rassurez-vous, Boeing n'étant pas en mesure de développer le système adapté à la porte des toilettes, ce ne sera pas au point avant deux à trois ans. Puis, il a pensé faire voyager ses passagers debout. Enfin, "assis verticalement", ce qui apparemment est un oxymoron, comme "une douce violence" ou "une obscure clarté". Bien sûr, ils ne seraient pas complètement debout, ils auraient "quelque chose sur quoi s'appuyer" et "tous les équipements de sécurité". Les sièges "seraient gratuits ou avec une réduction allant jusqu'à 50%". Amusant. Personnellement, je me demande quel peut être l'intérêt de bourrer un avion de passagers... qui ne paient pas leur billet. Sinon i

Une question me taraude depuis quelque temps. J'ai un petit onglet "statistiques" dans ce blog qui me permet d'en voir la fréquentation. Je ne sais pas qui vous êtes, mais je peux notamment savoir d'où vous me lisez. J'ai donc constaté avec stupeur que le deuxième pays consultant le plus mes pages, ce sont les Etats-Unis. Yes, Uncle Tom is reading me! Alors je me demande si des Américains tombent sur mes écrits totalement par hasard, selon les recherches qu'ils effectuent. Ou si réellement j'ai des lecteurs réguliers outre Atlantique ce dont je serais ravi. Peut-être pourriez-vous me faire un petit signe ? Déposer un commentaire par exemple ? En Anglais ou en Français, no matter...

Après la récente suppression des épreuves de grec et de latin du concours du Capes de lettres classiques, c'est au tour d'une réforme des programmes d'histoire de faire grand bruit : Au nom de "l'ouverture aux autres civilisations de notre monde", l’étude de la Révolution et de l’Empire fait place à celle des grands courants d’échanges commerciaux des XVIIIe et XIXe siècles, comprenant les traites négrières et l’esclavage. Le programme donne la possibilité de traiter la période de la Révolution uniquement jusqu’en 1799. Dans les faits, la majorité des professeurs pourra s’abstenir d’évoquer la période s’étalant de 1799 à 1815, le Consulat et l’Empire. Autre exemple : l’étude du règne de Louis XIV, qui constituait un temps fort du premier trimestre de quatrième est remplacé par un thème générique dont l’intitulé est "l'émergence du roi absolu". Le Roi Soleil est désormais renvoyé en cinquième -quel cancre-, aux alentours de la fin juin, ap

Humaniste fameux dont vous retrouverez les pensées édifiantes sur son blog : http://lespenseesdemaxpetitpierre.over-blog.com/

Hier soir j'ai assisté à la présentation par le cabinet de conseil PricewaterhouseCoopers d'une étude intitulée : Innovation et performance, où en est votre R&D ? 150 ans après la publication du célèbre De l'origine des espèces , 2009 avait été labellisée "année Darwin" et c'est donc sous ce haut patronage que PWC a réalisé son étude, tentant d'appliquer la théorie de l'évolution au développement de nouveaux produits. Alléchant n'est-ce-pas ? Mais un peu facile et très convenu. Personnellement, j'aurais trouvé plus original dès 2008 de choisir le 80ème anniversaire de la naissance de Mickey pour réfléchir à un parallèle entre R&D et petite souris, par exemple. Revenons à l'étude, "fruit du dialogue entre une trentaine de directeurs de la R&D de grandes entreprises, françaises et étrangères, et des représentants de PricewaterhouseCoopers (...)". Célébrons la représentativité de cet échantillon. Nous constatons que s

Nous voici rentrés de Nice. Avec du vin, un (délicieux) panettone et du sel... Vendredi à l'aller, nous avions fait halte dans une cafétéria. A la table voisine, un couple déjeunait lui aussi, tout en veillant amoureusement sur une poussette. Ou plutôt sur son contenu. Lequel devait avoir avalé son biberon trop vite car soudain la maman s'est mise à babiller : "Elle a vomi, hein ? Oh ouiiii, elle a vomi !" La petite aurait dessiné la Joconde sur la table que sa mère n'en aurait pas été plus heureuse. Soudain, je regardais mon jambon braisé / frites d'un autre oeil... Quelques minutes plus tard, maman extirpait bébé de la poussette, l'installait sur ses genoux et le couvrait de baisers bruyants. J'ai proposé au loup d'en faire autant mais il a refusé tout net, allez savoir pourquoi.

Ce matin c'est le marathon de Nice. Croyez-le ou pas, c'est très émouvant de voir partir onze mille sept cent coureurs tandis que le soleil se lève sur la baie des anges. Hier, nous étions allés jusqu'à la gare pour récupérer les horaires des TER et éventuellement un billet. Car le marathon de Nice se termine... à Cannes. Il faut donc pouvoir y aller (si l'on fait partie des accompagnants) ou en revenir (si l'on court). Bizarrement, des panneaux indiquaient des perturbations dues à des travaux du 09 au 14. Et donc, la suppression de l'essentiel des trains. Je ne parvenais pas à y croire. Hier au village, au moment de récupérer le dossard, nous en avons parlé à deux personnes dont l'une vendait précisément les billets à prix réduit pour les accompagnateurs. Personne ne semblait au courant. Le mystère s'épaississait lentement alors que les rayons du soleil dansaient sur la Méditerranée... Ce matin sur la ligne de départ, nous avons bien eu la confirmation

Je sais c'est un peu facile, mais si vous voulez mon avis, ce film est complètement cruche.

C'est le 11 novembre. Même s'il n'en reste plus un, les "poilus" ne seront vraiment morts que le jour où nous les aurons oubliés. Aujourd'hui je pense à une jeune femme dont le coeur s'est brisé à l'ouverture d'une enveloppe et à une petite fille qui a grandi sans son papa. Cette petite fille, c'est Renée, ma grand-tante. Enfant, j'ai connu sa mère, devenue une très vieille dame aux cheveux blancs comme neige, serrés en un minuscule chignon. Toujours vêtue de noir, de gris, de violet. Silencieuse, mais souriant souvent à nos bêtises. Elle s'appelait Marie.

Hier soir j'ai assisté à l'assemblée générale d'une association de prévoyance. La séance avait lieu à l'Opéra et était suivie de la présentation d'un projet de construction de maison "inter-générationnelle" avec cocktail dînatoire à l'Hôtel de Ville. Par goût personnel, j'avoue que passer un moment, figé sous les pampilles de cristal de lustres énormes, à contempler tableaux, tentures et dorures n'est pas pour me déplaire. Chez moi ce serait un tantinet pompeux mais dans les salons de réception de Monsieur le Sénateur Maire, c'est épatant. Et puis avouons-le, ce genre de pince-fesses est une splendide occasion de dîner à l'oeil. En tant que chômeur, j'ai décidé de ne plus laisser passer ces occasions. Et croyez-moi, je suis encore très loin d'avoir en la matière l'expérience de la foule de retraités qui composait l'assemblée. Adieu arthrose et régime pour hypertendus : ils jouent des coudes avec une aisance redoutable,

"Tel homme est ingrat, qui est moins coupable de son ingratitude que celui qui lui a fait du bien." C'est La Rochefoucauld, duc de son état, qui a dit cela. Vous comprenez ce qu'il entendait par là ? Moi non. C'est regrettable car le savoir m'aurait permis d'avoir un meilleur résultat aux tests de recrutement que j'ai passés la semaine dernière.

Le loup me signale un article de slate.fr qui commence ainsi : "Après avoir dilapidé des milliards, le Pentagone découvre que le meilleur détecteur de bombes est un chien." Je dis bravo. Bravo au général Oates et à son équipe , le JIEDDO, pour Joint Improvised Explosive Device Defeat Organization c'est-à-dire Organisation improvisée conjointe pour la défaite des engins explosifs... rien que ça, ça sent l'arnaque. Ils ont consacré 6 ans et 19 milliards de dollars à cette découverte capitale : les détecteurs d'explosifs les plus sophistiqués qu'ils ont développés ne repèrent que 50% des bombes dissimulées quand un chien en déniche 80%. Ca me rappelle un mot fameux (dont j'ai malheureusement oublié l'auteur, mais c'était un Français) : "Savez-vous pourquoi les généraux sont tous bêtes ? C'est parce qu'on les recrute exclusivement parmi les colonels." Je ne suis pas certain cependant que cela réconfortera le contribuable américain e

De "Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère" à "Luke, je suis ton père" en passant par "Quand j'écoute du Wagner, j'ai envie d'envahir la Pologne", le choix ne manque pas. Je pourrais vous en faire des pages et des pages... Je me contenterai de celle-ci, que j'adore : "Où vas-tu ?" "Avec un peu de chance, je vais de l'avant" répond Rémi, petit héros à poil et à moustache, à son père.

«Elle est capable de dépecer elle-même un renne avec un couteau par des températures négatives. C'est pas rien !», lance, admirative, la présentatrice de radio conservatrice Heidi Harris, quand on lui demande si Sarah Palin a la moindre chance à la présidentielle de 2012. Bon... je vais m'entraîner à décapsuler ma bière avec les dents, puisqu'apparemment ce genre d'exploit devrait me permettre d'envisager une élection à la Présidence de la République. En attendant d'y parvenir, je signale à votre attention cet article du Figaro (ben quoi ?) sur les "mamans grizzlis" qui n'ont rien de commun avec les merveilleuses peluches de notre enfance : De l'influence, pour sûr, Sarah Palin n'en manque pas. Depuis qu'elle a quitté son poste de gouverneur de l'Alaska, la pétulante Sarah, loin de disparaître des écrans radar, est devenue «le» personnage incontournable de l'échiquier de la droite américaine, dont elle a bouleversé la

28 octobre. C'est l'anniversaire de ma cousine Gé et le début du salon des vignerons indépendants à la halle Tony Garnier. Aujourd'hui on "fait" les blancs. Samedi, on y retournera pour les rouges. Faut-il que j'aime le vin pour me perdre ainsi dans la foule alors que je suis un tantinet agoraphobe ? En attendant, c'est l'heure de mon "petit café". Ce qui me rappelle toujours mon parrain : quand au restaurant le garçon lui proposait un "petit café" il répondait "pourquoi petit ?"

Ma référente pôle emploi m'a dit au revoir, au cas où on ne se reverrait pas. Elle était en CDD pour 6 mois : il s'achève en décembre et elle n'a aucune indication à ce jour lui permettant de supposer qu'il sera renouvelé. Voilà une jeune femme qui, si elle ne m'a pas été d'une grande utilité dans ma recherche, a eu le bon goût de me foutre la paix et d'être sympathique. Et puis, on ne peut pas dire qu'elle ne peut pas comprendre ma situation, puisque ce sera bientôt la sienne. Je suis peut-être un mouton au coeur trop tendre, mais j'avoue que cette nouvelle, depuis près d'une semaine, me laisse un goût amer dans la gueule.

A mon avis, c'est ce qui s'est fait de mieux comme titre concernant la tragique disparition de Paul le poulpe. La direction de l'aquarium a cependant précisé qu'il s'agissait d'une "mort naturelle". Les autres titres sont édifiants : "le devin du mondial est mort", "le monde du football est en deuil", "le poulpe prophète", "Paul le poulpe nous a quittés". En ces temps de crise, je veux bien que le monde ait besoin de repères mais de là à qualifier de prophète un céphalopode (pour qui-vous-savez : du grec képhalé , la tête, et pous, podos , le pied)... Est-ce bien raisonnable ? Le monde ne marcherait-il pas sur la tête lui aussi ?

Il y a quelques années de cela, j'ai vu Pardaillan à la télé. Le héros était un jeune comédien dont je n'avais jamais entendu le nom : Guillaume Canet. Il en a fait du chemin depuis, le petit Guillaume. Il m'avait déjà épaté comme réalisateur avec Ne le dis à personne, adapté d'un roman d'Harlan Coben. Son nouveau film, Les petits mouchoirs, est un poil trop long à mon goût. Mais François Cluzet y est absolument irrésistible, ainsi que tous les comédiens qui l'accompagnent dans sa maison de vacances du Cap Ferret. Même la fouine est excellente... Maintenant que le loup m'a sensibilisé aux plans séquences, je peux en outre vous signaler que celui qui démarre le film est magnifique et que je me suis demandé comment il avait pu le filmer. Allez-y, vous ne devriez pas le regretter.

Le petit renard signe ses commentaires du prénom de René. Cela leur donne un côté "chateaubrianesque" qui m'enchante. De fait, je crois qu'il ne le fait pas exprès. C'est son beau-père qui a trifouillé l'été dernier son compte google pour une histoire de photos de famille sur Picasa ou un truc du même genre. Et hop, désormais le prénom de beau-papa apparaît à chaque intervention du renard ! Je suis personnellement ravi que son beau-père s'apppelle René plutôt qu'Emile. Parce que je ne sais pas pour vous, mais moi je n'ai pas du tout aimé Rousseau. J'étais au lycée quand je me suis attaqué aux Confessions. C'était peut-être trop tôt. Il y a un temps pour tout, comme le chante joliment Vincent Delerm.

Le poil lustré, l'oeil aux aguets et le panier à la patte, je suis allé ce matin faire mon marché. Malgré l'heure plutôt tardive (presque midi), c'était encore blindé. A l'angle de deux allées, une petite fille sanglotait, le nez sur les cheveux de sa poupée. J'attendis quelques secondes, pour voir si par hasard elle ne venait pas de subir les foudres parentales pour quelque bêtise mais je ne vis personne avec elle et je l'entendis justement réclamer sa Maman, comme E.T. réclamait sa maison. Le coeur chaviré par tant de désespoir innocent, j'enfilai ma cape de super mouton et je me penchai vers la petite qui effectivement, avait bien perdu ses parents. Je lui promis de rester avec elle en attendant de les retrouver, lui donnai mon prénom en espérant avoir le sien... Je ne saurai jamais comment elle s'appelle mais j'ai eu la joie de la voir cesser de pleurer et rester muette à mes côtés, serrant toujours sa poupée. Autour de nous, c'était la cohue

Il s'appelle Larry et il fait du cerf-volant sur les plages de Cornouailles, le veinard. Voilà. Je n'ai rien d'autre à dire pour l'instant, mais avouez qu'un nouvel ami, c'est une jolie nouvelle. (Larry, mets donc un peu la photo de ton cerf-volant sur ta vilaine silhouette grise si tu veux bien...)

LaShawn Merritt, champion olympique et champion du monde du 400 m, a été suspendu pour vingt et un mois après avoir subi trois contrôles antidopage dont les résultats se sont révélés positifs à la DHEA. En avril, lors de l'annonce des résultats de Merritt, son avocat avait expliqué la présence de DHEA et de prégnénolone par "la prise d'un médicament en vente libre visant à augmenter la taille du pénis, qu'il a utilisé épisodiquement après la saison 2009" . L'Américain s'était expliqué au printemps dans un communiqué : "En tant qu'athlète et fervent adepte d'un sport propre, j'ai toujours travaillé à pousser mes capacités physiques jusqu'à la limite sans aucun produit destiné à améliorer la performance. Savoir que j'ai été contrôlé positif à cause de la prise d'un produit que j'ai utilisé à des fins personnelles est dur à avaler." Si le produit est efficace, on me pardonnera de remarquer qu'il y a

Le monde était flou hier matin : par maladresse, je me suis retrouvé dans la rue sans lentilles ni lunettes. Tout myope que je sois je voyais quand même très bien où je mettais les pieds (le gauche autant que le droit) ce qui, sur les trottoirs d'une grande ville, s'avère définitivement indispensable. Vous vous en fichez de mon regard de myope posé sur les passants ? C'était amusant pourtant. Le monde était flou samedi aussi : invité à un déjeuner rassemblant une longue tablée d'ingénieurs en électronique et en chimie ayant à peine dépassé la trentaine (autant dire que j'étais là un peu comme un "dégât collatéral"), j'ai constaté qu'entre ceux qui n'avaient pas d'emploi et ceux qui avaient évolué vers la logistique ou le commercial, il en restait tout juste une poignée dans la R&D. J'ai ressenti une désagréable impression de gâchis. Pendant ce temps, Madame Pécresse à la radio encourage les jeunes à faire des sciences : des écoles

J'ai découvert récemment sur internet l'existence des "pantalons carrot", présentés comme incontournables de l'hiver 2010-2011. N'ayant aucune idée de ce que cela pouvait être, je suis allé me renseigner auprès de Sophie la fée qui m'a appris qu'un pantalon carrot a la forme (mais pas nécessairement la couleur) d'une carotte. Ainsi donc, la chose est large aux cuisses et serrée aux mollets. Le magazine Elle (lui aussi incontournable semble-t-il pour savoir ce qu'il est de bon ton de porter ou pas) précise qu'il ne convient pas à toutes les silhouettes. C'est bien possible. J'en veux pour preuve que chacun connaît le boudin-purée tandis que personne ne raffole du boudin-carottes. Mais il n'y a pas que le pantalon "carrot". Il y a aussi le "7/8ème", un pantalon à qui il manque... 1/8ème pour être à la bonne longueur. C'est ce qu'on appelle dans ma famille un "pantalon-inondation" (puisque lui

Un lecteur timide (car il n'ose pas mettre ses commentaires directement sur ce blog) mais néanmoins averti me signale que Chénas et Juliénas sont en Beaujolais. Bon évidemment la précision ça le connaît : dans la vie il est dresseur de puces. Tandis que moi, simple mouton, je dois convenir que mon jugement avait peut-être été altéré par la consommation de boissons alcooliques. Admettons que la Bourgogne s'entende ici au sens administratif plutôt qu'au sens viticole ? Sans doute ne ferai-je plus ce genre d'approximation à l'avenir grâce à mes cours d'oenologie. J'ai commencé ce lundi par une initiation aux techniques de dégustation. J'en ai retenu que si le chanoine Kir avait mis du cassis dans l'aligoté, c'est qu'il avait une bonne raison... Le deuxième vin était infiniment plus intéressant et en plus je le connaissais : c'était un Cassis blanc, un Château de Fontcreuse que j'avais goûté l'été dernier chez Fonfon avec une bouilla

La Bourgogne est un endroit merveilleux où la simple lecture des panneaux indicateurs donne une légère sensation d'ivresse : Chénas, Juliénas, Fuissé, Serrières... A cette saison, une lumière dorée baigne vignes et villages et donne une exquise sensation de douceur à l'ensemble. C'est donc l'endroit parfait pour passer un week-end aussi instructif que délicieux. J'ai ainsi découvert la plaine de la Saône du haut de la roche de Solutré, goûté la différence entre Saint-Véran et Pouilly-Fuissé, déambulé à Cluny et Châtillon sur Chalaronne puis trébuché au retour sur les pavés de la petite mais ravissante Pérouges (il paraît que Bill et Madame Clinton y avaient fait étape dans le même restaurant que nous... c'est dingue). Nez de fruits rouges du pinot noir, saveur des cèpes et du poulet à la crème en tête, il a bien fallu rentrer. Mais quand est-ce qu'on repart ?

Un mal qui répand la terreur, Mal que le Ciel en sa fureur Inventa pour punir les crimes de la terre, La Peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom) Capable d'enrichir en un jour l'Achéron, Faisait aux animaux la guerre. Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés : On n'en voyait point d'occupés A chercher le soutien d'une mourante vie ; Nul mets n'excitait leur envie ; Ni Loups ni Renards n'épiaient La douce et l'innocente proie. Les Tourterelles se fuyaient : Plus d'amour, partant plus de joie. Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis, Je crois que le Ciel a permis Pour nos péchés cette infortune ; Que le plus coupable de nous Se sacrifie aux traits du céleste courroux, Peut-être il obtiendra la guérison commune. L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents On fait de pareils dévouements : Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence L'état de notre conscience. Pour moi, satisfa

Aïe, nous avons perdu un prix Nobel. Comme nous n'en avons pas tant, c'est bien dommage. Bien sûr c'était un très grand scientifique. Pensez donc, un homme qui avait mesuré l'anomalie magnétique du moment du muon et étudié les couches nucléaires profondes à l'aide de pions positifs... (Non, non, ce ne sont pas les mêmes pions que ceux de votre jeu de dames.) Mais c'était aussi un résistant, engagé à 17 ans et déporté à Dachau. Un humaniste, qui avait lancé en 1995 La main à la pâte pour l'enseignement des sciences à l'école primaire. Il paraît que cette initiative s'est étendue à de nombreux pays dans le monde. Je connais quelqu'un (ou plutôt quelqu'une) qui l'avait rencontré il y a très longtemps et qui m'avait dit "c'est le grand-père dont chacun rêve pour ses enfants." Apparemment, son génie ne l'empêchait pas d'être un homme affable, bienveillant et plein d'humour. Au revoir Monsieur Charpak.

Pour Noël, offrez-moi un chapeau mou et un imper mastic. Je me reconvertis dans la filature, je traque, je piste. L'un de mes indics m'a donné le nom de la personne qui a eu le poste que je convoitais chez Rhodia. Son nom à elle et... celui de son entreprise. Je l'ai cherchée sur le net et j'ai vu qu'elle était diplômée de CPE. Alors j'ai appelé un autre indic, CPE lui aussi, pour qu'il fouille dans son annuaire. Et j'ai obtenu son numéro de portable. Je viens de lui laisser un message. Objectif : savoir si le poste qu'elle va libérer ne pourrait pas m'être accessible...

Figurez-vous que les moutons de Soay (comme l'île écossaise dont ils sont originaires) sont en voie de disparition car  "leur viande n'est pas bonne et leur laine sans intérêt". Mais voilà-t-y pas que Christophe Darfeuil, directeur d'une association lyonnaise de protection de la nature, leur a trouvé d'autres avantages : "petits, légers, très à l'aise sur les terrains accidentés et silencieux au point que nous leur avons mis une cloche". Et hop, depuis fin 2008 ces moutons noirs tondent "les espaces délaissés". Après des débuts difficiles, les moutons trouvent une première cliente, viticultrice dans le Beaujolais. Puis ils séduisent les copropriétaires d'un lotissement, ennemis du Roundup. La commune de Dardilly leur confie ensuite l'entretien du toit végétalisé d'un fort militaire et enfin Lyon les réclame pour la tonte de terres en friche... Le mouton noir est à donc la mode, ce qui ne m'étonne pas le moins du monde.

Le gouvernement met fin à la triple déclaration de revenus l'année du mariage. C'est un peu comme si Nicolas et François mettaient la main au panier... de la jeune mariée. Personnellement, ça ne me fait ni chaud ni froid mais je pense avec un demi sourire à toutes ces pièces montées où il y aura moins de nougatine, ces champagnes un peu moins millésimés, ces kilomètres de tulle dans lesquels il faudra tailler à regret. Les traiteurs, marchands de satin et autres DJ devraient crier au dépôt de bilan et à la suppression d'emplois. 500 millions d'euro... C'est ce que le gouvernement va récupérer. François se défend : "Cette niche fiscale bénéficie à ceux qui sont contribuables à l'impôt sur le revenu à des niveaux significatifs et donc les moins favorisés n'en tirent aucun avantage. Est-ce que c'est juste ? Faut-il rappeler que chacun doit être imposé de manière égale selon sa capacité contributive ? Restons-en à ce principe simple, d'autant que l

Si je l'avais rédigée moi-même, vous m'accuseriez d'exagérer : "Notre client associe la puissance de la science et de la technologie à l’élément humain pour innover avec passion dans les domaines essentiels au progrès de l’humanité." Ce client, comme on le lit un peu plus loin dans l'annonce, est un Groupe qui intervient dans le secteur de la détergence et des produits ménagers. En clair, nous sommes donc quelque part entre Ariel (mais pas celui de Shakespeare) et Mr Propre, deux éminents bienfaiteurs de l'humanité. A coup de tensioactifs biodégradables et de suppression des phosphates, ils nous entraînent inexorablement et joyeusement sur la voie du progrès. Vous ne le saviez pas ? Et bien maintenant, vous êtes au parfum (lavande ou citron, au choix).

Je reviens de Linselles (à côté de Lille) où j'ai passé un week-end "en famis". Ou "entre amille" si vous préférez... J'ai fait du trampoline dans le jardin, avant d'y déjeuner sous un soleil aussi joyeux que mes hôtes. Samedi après-midi, nous avons joué des coudes dans les rues bondées du centre ville : les garçons ont acheté des livres au Furet du Nord, les filles des gaufres à la vanille (normal : la vanille, c'est pour les filles) et du maroilles, triplement emballé pour éviter de vous contaminer les doigts pour une semaine. Le soir, les grands ont cuisiné ensemble tandis que les petits jouaient à la Wi. Après les croissants du dimanche, nous sommes allés cueillir des mûres en évitant autant que possible le contact des orties et des épeires. Il avait plu dans la nuit et leurs toiles étaient parsemées de ces perles de pluie chères au grand Jacques. C'était un joli week-end, d'autant plus joli qu'une petite gymnaste de huit ans m'a

Néanmoins, après y avoir réfléchi, je vous fais part du courriel que j'ai reçu hier soir de la part d'Odile, de l'association Terya So dont je vous ai déjà parlé dimanche : "Je vous envoie la réponse d'Eric à ma demande concernant les parrainages. Il propose de parrainer de grandes filles car à l'école de Sakabi, les petites filles mangent à la cantine et si nous soutenons ce projet, elles pourront y manger tous les jours. Eric souhaite donc surtout aider celles qui veulent et peuvent continuer leur scolarité car elles en ont les capacités. Celles qui viennent d'un milieu très pauvre, si elles ne sont pas aidées, risque d'être tentées et de ne pas pouvoir résister aux demandes de "tontons" riches et qui aiment la jeunesse. Dans ce village, pas mal de familles sont revenues de Côte d'ivoire, à cause de la guerre et ont tout perdu, puisqu'elles ont dû tout laisser là-bas. Elles n'ont pas de terre et souvent pas de travail. Les pè

A Lyon, nous avons aussi nos pauvres. Nos pauvres d'esprit je veux dire. Il s'agit des jeunesses identitaires lyonnaises. Brrr... Déjà le titre est louche. C'est comme les chiennes de garde. La vulgarité de ce nom m'a toujours laissé plus qu'un doute sur l'intelligence des revendications des chiennes en question. Et bien les jeunesses identitaires, qu'elles soient de Lyon ou d'ailleurs, ne m'inspirent pas plus de confiance a priori. A dire vrai, jusqu'à hier j'ignorais béatement leur existence. Mais elles viennent de nous révéler l'étroitesse et la bêtise de leur jugement en s'indignant qu'une gargouille de la cathédrale Saint Jean, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, représente l'homme qui depuis 30 ans supervise le chantier de restauration. Cet homme s'appelle Ahmed. Il est Français et musulman. Et bien moi je lui dis merci. Merci de restaurer le patrimoine commun de l'Humanité. Et je dis bravo à Emmanuel,

Si vous non plus vous ne regardez ni Télé Foot, ni le Jour du Seigneur le dimanche, allez donc faire un tour sur le site de France Inter et écoutez l'émission Nous autres du 03 septembre. Je vous la recommande d'autant plus vivement que, parfois, cette émission m'agace. Mais ce reportage-là est magnifique. Je vous en donne l'intro : "A quelques kilomètres de Bobo Dioulasso, au Burkina Faso, il y a le village de Sakabi. C'est un village de paysans, de cultivateurs, et dans ce village, sur le bord de la route nationale 10, il y a une école primaire, l'école Sakabi B, une école burkinabée comme il y en a des milliers, un bâtiment tout en longueur au milieu d'une cour de terre rouge, balayée par le vent, traversée par des ânes, des zébus, des vélos. Pourquoi s'arrêter là ? Parce que l’école Sakabi B n'est pas tout à fait comme les autres. Son directeur, Eric Zio a décidé de se battre contre la fatalité. Quand il est arrivé dans cette école, il y a

Tiens, tiens, parmi nos membres la loutre montre son museau et nous avons un chat de plus. Pas n'importe lequel au demeurant puisqu'il s'agit d'un Chat Bo Thé. Voilà qui me permet de vous poser une question qui me tracasse depuis mon dernier passage en librairie : aimez-vous les livres pour enfants ? Parce que moi j'adore mais il paraît que j'ai passé l'âge. J'ai, parmi mes trésors personnels, des livres de contes que Papa Mouton m'offrait pour mes anniversaires. Tous "illustrés par Janusz Grabianski". De temps en temps le soir, j'attrape une de ces merveilles pour m'endormir. Récemment j'ai ainsi relu les Contes de Perrault, que j'avais reçus pour mes sept ans. D'ailleurs, je vous préviens que si le marquis de Carabas ne s'inscrit pas prochainement sur ce blog, vous serez tous hachés menu comme chair à pâté... Quoi qu'il en soit, j'ai récemment acheté trois livres pour enfants où il est question de chats, de

Eric Woerth se défend : "On cherche à me salir, je n'ai rien à me reprocher. Je l'ai déjà dit, je le redis, je n'ai rien fait de mal, je n'ai pas menti." Personnellement, je suis convaincu de sa bonne foi : voilà un Ministre qui est sans doute sincère lorsqu'il affirme n'avoir rien fait de mal. C'est bien précisément ce qui me gêne. Comme tant d'autres hommes et femmes politiques, il ne voit même plus ce qui peut choquer les moutons moyens dans le fait de favoriser l'obtention de la Légion d'Honneur par un homme qui quelques mois après embauchera son épouse... Serais-je encore chômeur si j'étais lié de près à quelqu'un qui a un tel pouvoir ? Sans doute pas. C'est bien là que le bât blesse à mon humble avis. La plupart de nos gouvernants ont perdu le sens de ces réalités-là et ne comprennent ni la rancoeur de leurs électeurs, ni l'acharnement des journalistes qui ont tôt fait d'exploiter cette coupable naïveté.

Mon amie loutre reprend ses études. Son inscription se faisant ce matin à Lyon, je lui ai prêté ma bergerie du 6ème pour la nuit. Ce matin, après lui avoir apporté un pain au chocolat pour le petit déjeuner, je l'ai emmenée au métro. Elle avait, comme il se doit, un gros sac sur le dos. Comme ça maintenant je sais ce que ça fait d'accompagner un plus petit que soi le jour de la rentrée. J'aurais peut-être dû vérifier sa trousse à crayons et glisser une madeleine dans son sac pour le goûter...

A Marseille, les cafetiers jugent bon d'arroser leurs clients à l'aide de brumisateurs se déclenchant à peu près toutes les dix secondes, un peu comme s'il s'agissait de garder les morues fraîches à l'étal du poissonnier. En tant que mouton noir, je dis stop. S'il fait chaud et que j'ai des envies d'eau, je commande un Perrier. Je préfère que ça fasse whizzz dans mon verre plutôt que pschiitt au-dessus de ma tête. Je suis donc allé attendre mon troupeau sagement un peu plus loin. Non mais.

Dans la saga familiale, nous n'avons pas encore parlé de Maman Mouton. Maman Mouton, entre autres talents, en possède un très particulier pour les mots fléchés. Nous travaillions donc face à face il y a deux jours, elle et moi. Maman Mouton planchait sur sa grille et moi sur mon entretien. Devant mes yeux s'alignaient des considérations plus ou moins limpides sur le rôle stratégique des Achats, l'importance de suivre les évolutions relatives du fonds de roulement et du besoin en fonds de roulement des fournisseurs, les incoterms. (Par exemple, beaucoup de gens croient que les incoterms correspondent à un transfert de propriété. Que nenni : un incoterm correspond à un transfert de responsabilité. Vous aurez au moins appris ça aujourd'hui.) Soudain, la voix de Maman Mouton s'est élevée : "Tu peux me rappeler les noms des sept nains s'il te plaît ?" Chère Maman Mouton, pourquoi diable ne m'as-tu pas plutôt dit : "Tu as déjà travaillé sur la struc

Pour changer des aventures de Brandon et Brenda, je vous propose une autre saga familiale : la mienne. Ici les héros s'appellent Edouard et Raoul. J'espère que vous vous souvenez de Raoul... mais si... ma soeur. Raoul a hérité de quelques gènes récessifs d'une ancêtre cigale, tandis que j'en tiens pour ma part d'un lointain papa pingouin. C'est pourquoi elle vit dans le Sud tandis que je ne perds pas une occasion d'aller en week-end à Lille ou en vacances en Bretagne. Raoul vient de quitter Nîmes pour s'installer à Aix en Provence. M'étonnerait pas qu'on la retrouve d'ici deux à trois ans en Italie. L'occasion était trop belle pour Papa Mouton d'emmener son troupeau à Peyrolles en Provence où il a usé ses fonds de culotte sur les bancs de la communale. Voici donc sa maison : Et la porte de son école, dans l'ancien château du Roi René : Il paraît que l'un des platanes, sur la route vers Meyrargues, porte encore les traces d'

Hier j'ai participé à mon premier triathlon. Je vous vois pouffer. Vous n'êtes pas tendre avec le mouton... Je reprends donc : hier j'ai participé à mon premier triathlon. Je portais le sac, j'ai suivi les 1500 m de natation en longeant les berges de la Saône et j'ai tendu la bouteille d'eau après la ligne d'arrivée. Voilà. Vous me croyez maintenant ? Et bien sachez en tous cas que j'ai été surpris et ravi par l'ambiance familiale, décontractée et "saine" de l'événement. Ce matin la vraie vie reprend ses droits : en l'absence de Brenda et comme il ne pourrait décemment pas laisser les oreilles de ses voisins tranquilles toute une semaine, Brandon en remet une couche sur les travaux. Sept mois pour rénover 65 m²... J'espère bien que Brenda finira par tout casser dans un ultime accès de désespoir. Bien fait pour Brandon !

FORTUNE announces that M... is included on the 2009 "100 Best Companies To Work For" list. Yeeeaaaahhhh, exciting indeed? Bon, comme vous êtes des billes en anglais je repasse au français ;-) Hier j'ai passé un entretien téléphonique pour un poste dans cette compagnie M... Premier point, c'est en rase campagne en Ardèche, à 01h20 de Lyon. "Déménagement indispensable" m'a signifié le recruteur. A dire vrai, cela je le savais, j'avais pris mes infos sur la distance (pas sur la "rase campagne"). Ensuite et en synthèse, pour espérer décrocher ce job "où il n'y a aucune perspective d'évolution sachez-le", je dois aller ce jeudi à... Amiens à mes frais. L'entreprise où il fait si bon travailler n'indemnise pas les candidats pour leurs frais de premier déplacement. Après tout ils ont bien raison. C'est un moyen comme un autre de tester la motivation des dits candidats. Et pour ma part, j'avoue que la question est

A l'heure où j'écris ces lignes, le silence retombe à peine sur l'immeuble, enveloppant les derniers échos des sanglots de Brenda sur le palier. L'épisode de cette nuit a duré un peu plus de deux heures : A une heure du matin, Brenda a sonné chez Brandon. Depuis que la copropriété a eu la bonne idée de remplacer un interphone qui fonctionnait parfaitement, la nouvelle sonnette des voisins -quels qu'ils soient- est parfaitement audible pour tout le palier. A deux heures, c'était un bruit de tuyauterie. Comme vous le savez, Brandon avait confié la rénovation de son appartement à de joyeux drilles dont j'ignore toujours à quel syndicat professionnel ils étaient affiliés : charcutiers, illusionnistes, mages étrangers... Quoi qu'il en soit, j'entends merveilleusement désormais les bruits de sa salle de bain. Surtout la nuit. Avant trois heures, les cris et les pleurs ont commencé. Après trois heures, je me suis décidé à m'habiller quelque peu pour all

Je lis des livres sur les Achats. Si, si... Dans le premier volume auquel je me suis attaqué sont donnés des exemples concrets. C'est ainsi que nous apprenons que Franck Cruchaudet est acheteur chez Rousseau, une société spécialisée dans la production de matériel d'entretien de paysage. Et, quelques pages plus loin, nous faisons connaissance avec Tancrède de Lalun, acheteur chez Yves Saint-Laurent... Les belles plumes font les beaux oiseaux disait la grand-mère d'une de mes amies. Et les patronymes chics aident à décrocher certains emplois, quoi qu'on en dise.

« Soleil vert » et le spectre de la crise alimentaire [ 05/08/10 - 01H00 - Les Echos - actualisé à 00:36:18 ] Et si Harry Harrisson avait raison ? A mesure qu'augmentent la population mondiale, les mégapoles et la faim dans le monde, le scénario de son roman « Make Room », porté en 1973 à l'écran sous le titre « Soleil vert », interroge de plus en plus d'experts. Inspiré des thèses malthusiennes, le monde qu'il imagine est étouffé par la surpopulation planétaire. Le dernier arbre est conservé sous une bulle de verre, les océans se sont dépeuplés et la société ne compte désormais plus que deux classes, des privilégiés cloîtrés dans leurs gratte-ciel et des pauvres grouillant dans des taudis. Vendue sous forme de tablettes censées être produites à base de plancton, la nourriture équilibrée est une denrée d'élite que seuls les riches peuvent se procurer. Mais un détective va révéler une autre vérité : ces « soleils » (verts, jaunes ou rouges) sont produits à partir

Hier à Roscoff, un chat montait la garde à l'entrée de la Belle Iloise. Un beau chat, doux et charmant (comme celui de Baudelaire), un chat coquet affublé d'un collier. Un chat malin aussi car pour ceux qui l'ignorent, la Belle Iloise vend des conserves de... poisson. Peut-être a-t-il d'abord cherché un maître qui vendait des souris fraîches ? Mais c'est plus difficile à trouver. Alors, arrivé en fin de droits, la mort dans l'âme et la faim au ventre, il s'est contenté d'un maître qui vendait des conserves de poisson (de luxe, tout de même). Qui sait si je ne devrai pas en faire autant dans quelques mois.

En l'honneur de la nouvelle coqueluche du sport français, je suis modestement allé battre mon record personnel ce matin à la Tête d'Or en ajoutant un tour (le troisième) à mon parcours. A l'arrivée, j'ai failli buter sur un écureuil. Un peu grisonnant, il portait des lunettes et m'a tendu un micro pour me demander en anglais mes impressions. J'ai dit que j'étais très content. Tout cet or européen au cou d'un gamin de 20 ans, ça fait plaisir à voir. Sans compter ses petits camarades et notamment "les filles" dont on parle moins mais qui ont même décroché l'argent et le bronze sur 100 m !

Dans la série des "t'as qu'à" je vous propose aujourd'hui : "t'as qu'à monter ta boîte". Vouiiii... Voilà qui nécessite une idée, de l'argent, un soutien moral sans faille de l'entourage proche, des associés peut-être car je ne vais pas du jour au lendemain savoir vendre ma soupe et établir mon bilan financier (et oui, même un mouton a ses limites). Cependant ce matin je reconnais qu'il m'est venu une idée. Tout arrive. Assis à côté d'un autre demandeur d'emploi à la Maison des Ingénieurs, je devisais gaiement sur les "seniors". Aujourd'hui, il faut le savoir, certaines gazettes vous classent seniors à 45 ans. Pourquoi ne pas faciliter la vie à ces nouveaux vieux en leur proposant des services ? Que diriez-vous d'un bouquet de toutes ces choses utiles dans leur état mais auxquelles ils n'ont pas encore eu le temps de penser ? Exemple : un abonnement à Notre Temps + une convention obsèques + une conces

Aujourd'hui, j'ai mangé des nouilles avec des baguettes. Pas facile pour un mouton.

Je me souviens d'une lointaine matinée où le chauffeur de taxi qui m'emmenait à l'aéroport de Clermont-Ferrand Auvergne était, comme moi, fan de Paul Auster. Comment en étions-nous arrivés à prononcer son nom ? Je ne sais plus. Mais je n'ai pas oublié le plaisir que nous avions eu à parler ensemble de son oeuvre. Cet après-midi, parti à la recherche de lecture pour mes prochaines vacances, j'ai décidé d'essayer Auster en V.O. "pour voir". J'y ai ajouté Sagan, Lucy Vincent et un tout petit livre de cuisine sur le Nutella pour mon amie loutre qui ne mange pas que du poisson. Arrivé à la caisse, j'ai confié mon butin à une jeune femme qui a enregistré les volumes un à un et s'est exclamée "j'adore cet auteur" quand elle a découvert celui d'Auster. "Moi aussi" ai-je répondu, navré de ne pas trouver autre chose à lui dire. Quelque chose de moins banal. Quelque chose qui soit digne d'Auster et de notre commune admi

Si je ne m'abuse, cela revient à manger des vitamines c'est donc bon pour ce qu'on a... Hier, nous étions dans le rouge. Aujourd'hui je vous propose de passer au vert (sans jugement de valeur) avec un risotto à la crème de roquette (que vous trouverez aussi dans Cuisine et Vins de France). Pour 4 : 300 g de riz à risotto (arborio ou carnaroli) 300 g de roquette 60 g de parmesan fraîchement râpé 1 oignon 1 jaune d'oeuf 3 gousses d'ail (un bon moyen pour savoir si un vampire se cache parmi vos invités) 15 cl de vin blanc sec 1 cuiller à soupe de pignons de pin 2 tablettes de bouillon de poule (Cuisine et Vins en préconise 3 mais je trouve que c'est beaucoup...) 15 cl d'huile d'olive pour la crème + une rasade pour la préparation du risotto sel et poivre Triez, lavez et essorez la roquette. Faites-la blanchir une minute à l'eau bouillante salée et égouttez-la soigneusement. Pelez et coupez l'ail. Mettez-le dans le bol d'un mixer avec le jaun

Rincer 500 g de tomates et 250 g de fraises. Epluchez les tomates, coupez-les et retirez les graines. (Si vous n'en avez pas, je vous conseille THE MUST des accessoires indispensables en cuisine : l'épluche-tomates. C'est une merveille et bien entendu ça n'épluche pas que les tomates mais aussi les pêches, les poivrons et tout un tas de fruits et légumes quasi impossibles à éplucher d'habitude.) Ajoutez les fraises coupées en quartier selon leur taille, une pointe d'ail, du basilic frais, une cuiller à soupe de vinaigre balsamique, sel et poivre selon votre goût. Mixez et laissez au moins une heure au frais. Un délice... Merci Géraldine !

Pour occuper ces journées caniculaires où le moindre effort physique est une punition, je vous propose de vous agacer le neurone en jouant au jeu du dictionnaire. Voici donc plusieurs définitions de "catiche" : 1/ Catiche : contraction de catin et de potiche. Autrement dit, une femme pas très farouche mais pas très futée non plus. Exemple : "Les natifs du bélier devront se méfier de Zahia qui pourrait bien ne pas être qu'une simple catiche." in France Football, hors-série de janvier 2010, rubrique astrologie. 2/ Catiche : en Normandie, chiffon à poussière. Exemple : "Ma chère baronne, vos barreaux de chaise mériteraient un bon coup de catiche." in Une vie de Guy de Maupassant. 3/ Catiche : de l'ancien français "se catir" : se blottir, se cacher. Tanière des loutres. Suspense... La catiche est la tanière des loutres et ce blog peut donc être considéré comme une catiche puisqu'il accueille désormais (en plus de quelques moutons, d'

Samedi, j'ai manqué être dévoré. Dévoré par un chien de chasse. Depuis quand les chiens domestiqués s'attaquent-ils aux moutons je vous le demande un peu ? Enfin, je ne vous recommande pas les balades apéritives en Savoie. C'est dangereux. Vous devisez gaiement en apprenant la botanique à de jolies petites filles aux yeux limpides et aux noms de princesses russes ("ça c'est une plante ombellifère, Anastasia") et vous vous trouvez subitement face à un chien efflanqué certes mais dont les crocs vous semblent d'autant plus inquiétants. Personne n'en menait large mais nous avons survécu. La propriétaire, qui s'était bien gardée de rappeler l'animal, nous a affirmé lorsque nous l'avons croisée qu'il ne fallait pas s'inquiéter : "il n'a que de la gueule". Certes. Mais "que de la gueule" quand il s'agit d'un chien c'est déjà beaucoup, non ? L'argument m'a semblé déplacé mais nous étions tous trop

... Est attribué à Mathilde-le-chat dont les remarques m'aident à me sentir moins seul sur la toile. Chris-le-renard est également distingué (c'est donc un renard argenté) pour ses interventions plus rares mais tout-à-fait passionnantes. Les autres (TOUS les autres) sont manifestement déjà partis en vacances !

"Le Groupe O était le seul groupe présent quand les hommes étaient des chasseurs-cueilleurs, c'est le plus ancien. Le Groupe sanguin O est actuellement le plus répandu avec plus de 50% de la population. En tant que chasseurs-cueilleurs, les personnes du groupe O devront avoir une alimentation riche en protéines animales et beaucoup d'activité physique. En revanche, ils tolèreront mal les produits céréaliers et laitiers car l'agriculture est venue après l'apparition de ce groupe." C'est un naturopathe américain qui a "inventé" le régime établi en fonction des groupes sanguins. Je suis O, je suis donc un chasseur cueilleur... Pas de bol, j'adore les pâtes, le lait, le fromage. Et je n'ai pas l'intention de m'en priver... Et vous, êtes-vous un agriculteur (groupe A) ? Un nomade (groupe B) ? Ou un p'tit nouveau (AB) ?

"Un intellectuel c'est quelqu'un qui entre dans une bibliothèque publique même quand il ne pleut pas." Je suis donc un intellectuel car, bien que le Rhône soit en alerte canicule, je suis allé ce matin m'inscrire à la bibliothèque publique de Lyon (les bibliothèques, c'est gratuit pour les chômistes...). Demain, si vous êtes sages, je vous dirai pourquoi je suis un chasseur cueilleur...

Mon voisin m'a pourri la vie pendant 4 mois avec les travaux de son appartement (65 m²). Mon voisin transforme de temps à autre le palier en annexe du local poubelle ou du conteneur à verre (il y a deux jours c'était une bouteille de Get 27 qui était posée devant la porte). Mon voisin semble aussi avoir des difficultés à faire le ménage et le calme dans sa vie privée. J'avais déjà entendu il y a quelques jours un échange entre sa copine et lui qui laissait à penser qu'il y avait de l'eau dans le gaz. Genre : Elle : J'en veux pas de ta pitié. Lui : Allez arrête, t'es chiante. Non, je n'écoute pas derrière la porte. C'est juste qu'ils ne sont pas discrets et que l'immeuble est plutôt sonore. La séquence d'aujourd'hui était digne des Feux de l'amour : des cris, sa porte qui claque, la mienne qui prend quelques coups au passage. Brenda : On m'a jamais traitée comme ça, jamais. Brandon lui alterne entre les "Reste" suppli

Moi qui affiche une certaine condescendance à l'égard des soldeuses et soldeurs patentés, dois-je avouer que j'ai cédé ? Si vous connaissiez la Fée, peut-être me comprendriez-vous. Quelle Fée ? Et bien la Fée maraboutée, Sophie. Pas la Fée ma marraine. Ah, Sophie... Le prénom que Papa mouton aurait bien donné à l'une de ses filles si Maman mouton ne s'y était opposée. Sophie... la sagesse... De quelle sagesse parle-t-on ici ? Celle qui pousse à faire chauffer inconsidérément une pauvre carte bleue qui ne demandait qu'à poursuivre son petit somme à l'ombre de votre portefeuille ? Hum... Quoi qu'il en soit, Sophie a effectivement un pouvoir magique. Celui d'agiter sous votre nez des bouts de chiffons bariolés que vous n'auriez pas même osé regarder de près de peur d'avoir l'air ridicule : "Essayez donc ça, pour le plaisir..." "Lequel, le vôtre ou le mien ?" Sophie sourit mais ne répond pas. Sophie sait qu'elle a raison e

C'est pourtant vrai qu'din ch'Nord, on boit trop. Visez un peu dans quel état s'est fourré le conducteur du train... En plus, c'est pas pour cafter mais ça commence tôt : le jeune passager n'a pas l'air mieux. Du coup, on a fait pareil mais au moins, on était à pied dans le toujours magnifique Vieux Lille. Et si vous passez par la Porte de Gand, on vous recommande la Terrasse des Remparts. Essayez le potjevleesch en entrée, il est parfait.

C'est un Sud Africain qui dit à un Français : " vuvuzanallez déjà ? "

Un chasseur de tête m'a appelé mardi. Un chasseur de têtes belge qui cherchait un Ingénieur d'Affaires Grands Comptes Industriels pour une société américaine dont j'ai entendu parler chaque jour (ouvré, moins les vacances) pendant six ans. Cet Américain est un des plus grands fournisseurs de Michelin (même s'il n'était pas le mien). Alors voilà, il s'agissait pour moi de ré-investir les lieux, en changeant juste le côté de la table où je m'asseyais il n'y a pas si longtemps avec joie, parce que travailler avec les fournisseurs de matières premières de Michelin a été ma plus belle expérience professionnelle. En deux demi-journées j'ai écrit six pages de réalisations et de motivations en anglais pour convaincre ce fournisseur que j'étais le mouton de la situation. Le chasseur de têtes en était convaincu, lui, et m'a poussé à donner tout ce que je pouvais. Ce matin il m'a rappelé pour me dire qu'en dépit de mon magnifique travail les nou

Aaaaahhhh, ça faisait longtemps qu'on n'avait rien eu à se mettre sous la dent sur ce blog, non ? Prenez donc une courgette par personne (en plat unique) ou une pour deux (en accompagnement). Lavez-la et râpez-la avec sa peau. Mélangez la chair avec du fromage de chèvre frais type Chavroux, Petit Billy et un soupçon de semoule... Je n'ai pas essayé avec du Saint Moret mais ça peut s'envisager, je suppose, pour ceux qui n'aiment pas le chèvre. Etalez le mélange dans un plat à four. Préparez le crumble: théoriquement avec de la chapelure, de la pistache concassée et un chouïa d'huile. Pour l'instant, j'ai essayé avec des amandes puis avec des noisettes, c'est pas mal du tout (surtout la version noisettes). Etalez les miettes de crumble sur les courgettes et enfournez 25 minutes à 180°C. (Pour l'assaisonnement, ayez la main légère en sel à cause du fromage.)

Une consultante en recrutement lyonnaise m'écrit en anglais que je suis trop qualifié pour le poste sur lequel j'ai proposé ma candidature. Jusque là, rien à dire et pour tout vous avouer, je m'en doutais un peu. Là où ça devient "relou" c'est ensuite : avec une splendide faute ("what would you leave your freelance job"), elle me demande pourquoi je quitterais l'activité que j'ai créée, sous-entendu pour un poste salarié. Epatant. Si vous restez de longs mois au chômage "sans rien faire", vous êtes suspect. Et si vous faites quelque chose, on se demande pourquoi vous cherchez un job... Où est le Rhône que je m'y noie, ou plutôt que j'y noie cette fille ?

"Le peu de morale que je sais, je l'ai appris sur les terrains de football et les scènes de théâtre qui resteront mes vraies universités" écrivait Camus. Ce matin, un philosophe met ces mots en parallèle avec le "putsch débile de voyous milliardaires". En cette époque de gros sous, d'ego surdimensionné et de vulgarité, je rappelle également l'avis de Pierre Desproges sur ce "sport" : "Voilà bien la différence entre le singe et le footballeur. Le premier a trop de mains ou pas assez de pieds pour s'abaisser à jouer au football." Je suis donc d'accord avec Jacques Attali : je souhaite que l'équipe de France perde face à l'Afrique du Sud. Et, en bon Français, j'ajoute pour finir mon "ya ka" : ya ka virer toutes ces petites frappes et mettre à la place des p'tits jeunes qui n'en veulent (s'il en reste).

L'équipe de France de football est déliquescente, et moi je me suis fait chier dessus par un pigeon !

Je l'avoue, j'ai eu un coup d'mou. C'est à cause de mon entretien de mardi dernier. J'ai rencontré une boîte encore pire qu'ASEIC. J'ai un talent pour dénicher les employeurs voyous qui me désole... Heureusement, mon ami le renard a mis des mots sur mes maux : Tu viens de te heurter à un délinquant relationnel. Il te propose un contrat profondément malhonnête et très en dessous de tes compétences, tu le lui dis et au lieu de le reconnaître, c'est toi qu'il accuse d'être un mal-comprenant. On pouvait s'y attendre de la part d'un délinquant relationnel. Et comme toi, tu n'es pas un délinquant relationnel, tu doutes : peut-être j'ai raison, j'ai tort... A ce très joli vocable de "délinquant relationnel", j'ajoute avec gourmandise le non moins exquis "anesthésiée du pédoncule" dont le raffiné mouton chazéen a affublé ma référente Pôle Emploi.

Plus exactement, mes amis sont Wallons : il faut distinguer les Wallons des Flamands. Les élections récentes le confirment, hélas. Pour commencer, ils ont toujours de la bière au frigo. Ensuite, ils aiment bien cuisiner. Le Wallon est souvent bon vivant. Après, ils ont ce délicieux accent qui leur fait dire "j'ai une fouite d'eau dans mon garage" et on peut polémiquer ensemble à l'infini sur le manque de logique qui à soixante fait succéder "soixante-dix" au lieu de "septante" dans la bouche des Français. De quoi aurais-je l'air si je vous disais "j'ai des amis Français" ? Avoir des amis Belges, c'est autre chose. Ca pose un homme, comme être de garenne ça pose un lapin (disait Alphonse Allais). L'un d'eux m'a écrit, évoquant la Belgique, "ce pays qui s'évapore lentement". C'est aussi beau que triste. Qu'il reste Belge ou devienne Français, il n'en demeurera pas moins mon précieux ami