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Affichage des articles du mai, 2011

Ca sent le pâté (3)

Les gens qui sont descendus dans la rue en Tunisie l'ont fait parce qu'ils n'avaient plus rien à perdre. Pas leur travail, puisqu'ils n'en avaient pas malgré leurs diplômes. Pas leur liberté, puisqu'ils vivaient sous la dictature... Je me demandais en les regardant à la télévision quand le "printemps arabe" arriverait ailleurs, par exemple en Europe. Parce que des gens qui n'ont pas de travail malgré leur diplôme, j'en connais... Parce que des gens qui ne peuvent pas assumer un loyer bien qu'ils travaillent, il y en a. En Espagne par exemple. En Grèce aussi. Les "indignados" occupent déjà la Puerta del Sol. Les Grecs suivent et les manifestations commencent également en France. Feu de paille ou embrasement ?

Ca sent le pâté (2)

"En raison de la sécheresse, les assureurs français ont stoppé précipitamment la vente de contrats multirisques climatiques à destination des agriculteurs."

Ca sent le pâté (1)

"Alors que le texte est applicable depuis 2005, la directive européenne sur la qualité de l'air n'est toujours pas respectée dans 15 agglomérations françaises. Parmi ces dernières, on retrouve notamment les villes de Lyon, Grenoble ainsi que le reste de la région Rhône-Alpes."

600 m² au Sud de Manhattan

L'ami d'un ami a entendu des jeunes hier dans le métro constater que "600 m², ça en fait du ménage"... Il n'a pas su si ces jeunes gens faisaient du premier ou du second degré.

Je le note avant de l'oublier

C'est pas pour cafter mais hier j'ai reçu l'un des plus beaux compliments de ma vie. Quelqu'un avec qui j'ai travaillé plusieurs années m'a dit que j'étais un esprit libre. J'en reste tout chose.

"On a toujours besoin d'un plus petit que soi"

Si vous n'avez pas écouté la chronique du Comte de Bouderbala la semaine dernière à la radio, je vous la recommande. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Sami Améziane a grandi en banlieue parisienne avant d'aller poursuivre ses études dans le Connecticut tout en jouant à la baballe dans l'une des meilleures équipes de basket américaines. Là-bas, il a donné des cours de Français et comme il l'explique mieux que moi, il a été bien briefé avant le démarrage : on ne regarde pas les étudiantes dans les yeux (c'est le début du harcèlement). On n'est jamais seul dans un bureau avec une étudiante. On prend grand soin de toujours laisser la porte du bureau ouverte. Il paraît qu'il s'est retrouvé une fois chez la police qui lui a expliqué qu'il risquait dix ans de prison pour avoir fait cours... la braguette ouverte. A la fin des années 90, je faisais mes premiers séjours professionnels aux USA. Un tout jeune collègue français m'expliqua lors de l'

Pipeau Consulting Inc. à la manoeuvre

Aujourd'hui j'ai dû mettre mon costume de pingouin, comme à chaque entretien. C'est la première fois que je vais voir un recruteur en étant aussi détaché. Il faut dire que je n'étais pas hyper motivé par le dossier "abracadabrantesque" que m'avait fait remplir le cabinet. D'ailleurs, le consultant a trouvé que j'avais été très succinct dans mes réponses. Mais, monsieur le consultant, vous nous demandiez déjà généralement de recopier point par point dans votre dossier maison le contenu de notre CV et en plus vous voulez maintenant savoir "pour chaque grande étape de notre parcours : la mission confiée, les compétences développées, les résultats significatifs obtenus et le motif du changement". Sans compter "les principales motivations", "ce que cette opportunité peut nous apporter sur un plan personnel", "pourquoi nous sommes le candidat de la situation", "pourquoi l'entreprise choisirait notre candi

Entre Bernard et Robert, je choisis Robert (encore)

J'avoue que je ne sais trop quoi penser de l'affaire qui secoue actuellement une famille, la politique française et, au-delà, l'économie mondiale. Si DSK est coupable, c'est une infamie qui doit évidemment être sanctionnée. S'il est innocent, c'est une tragédie absolue pour lui et pour sa famille. Ce qui est clair en revanche, c'est que les propos de Bernard Debré m'écoeurent : "Ce n'est pas la première fois que DSK se livrait à ce genre d'agissements au Sofitel. C'est là qu'il descendait toujours. Ça s'est produit plusieurs fois et depuis plusieurs années. Tout le monde le savait dans l'hôtel". Ah le beau courage qu'il y a à frapper un homme menotté ! De plus, si ceci est vrai, je suggère à la police new-yorkaise de l'arrêter exactement de la même façon lors de son prochain séjour sur le sol américain. Car dans ce cas, il savait et n'a rien dit : il est donc complice. Je préfère donc les propos de Ro

La revue de presse du jour me donne des aigreurs... (clin d'oeil à mon ami Boul')

Ceux qui s'intéressent de près aujourd'hui au marché de l'emploi savent que le portrait type du candidat à succès, du moins dans la catégorie ingénieurs, est le suivant : "jeune diplômé expérimenté". Derrière cet oxymore se cache un individu qui a fait une "école cotée", qui a idéalement deux à cinq ans d'expérience et qui parle couramment l'anglais. Cette expérience, correspondant bien entendu pile-poil au contenu du poste à pourvoir (ou à ce que le recruteur en imagine, ce qui n'est pas du tout la même chose), permettra l'application immédiate de l'article 22 : "démerde-toi comme tu peux". Point trop besoin de former le nouveau. Et comme ladite expérience est réduite et bien... il ne coûtera pas cher. La plupart du temps il ne parlera pas l'anglais au bureau mais peu importe, c'est rassurant de savoir qu'il a eu 750 au TOEIC et, dans le cas d'une société de service, c'est vendeur auprès du client. Sauf

Houdini fait du recrutement

Je reçois ce jour une offre d'emploi de la maison des ingénieurs de Lyon où j'ai mes habitudes. L'annonce, proposée par un "cabinet de conseil en recrutement par approche directe", concerne un poste de Directeur R&D. Mouton curieux, j'ai pris l'habitude de "googler" les signataires de ces annonces ainsi que les interlocuteurs que je dois rencontrer en entretien de recrutement (ou même en entretien réseau). Ce soir, j'ai décroché le gros lot il me semble. J'ai attrapé la queue du Mickey et j'ai droit à un tour (de rigolade) gratuit. En effet, le recruteur est un tout jeune homme, encore en formation dans une école privée de psychologie, option ressources humaines et dont j'apprends qu'il a été en 2009, "conseiller clientèle chez Magic Boutique" où il évaluait "la demande du client en fonction de son savoir-faire, afin de respecter à la fois la personne dans son désir d'apprentissage de la prestidigitat