Articles

Affichage des articles du novembre, 2016

Bienvenue chez les fous

Wouaaaahhhhh, je sens qu'on va se marrer. Enfin vous peut-être à me lire mais moi pas trop. J'ai un "steer co" vendredi. Un "steering committee", quoi ! Mon n+1 a donc voulu me voir hier (mardi) pour le préparer. Je suis allé au "siège" et nous avons passé deux heures ensemble. Dès le démarrage de notre entretien, il m'a fixé un second rendez-vous de préparation pour demain (jeudi). Puis, à l'issue des deux heures, il a estimé que nous devions aussi nous préparer aujourd'hui (mercredi). Il aurait bien voulu me voir en vrai (en "présentiel", comme on dit dans les hautes sphères) mais aller au siège tous les jours faire des points quand mon bureau n'y est pas et que je ne suis supposé prendre officiellement mes fonctions que dans un mois ne me plaît guère. Pour être moderne jusqu'au bout et pas simplement dans le langage ronflant, je lui ai dit que nous ferions cela par audio-conférence. Donc, deux heures de plus (bi

Le management tel qu'il se fait vraiment (dans les grandes entreprises)

Notre Direction nous fait bénéficier de "modules de e-learning" consacrés au nouveau référentiel des compétences managériales du Groupe. Grâces lui soient rendues. Sur le ton d'une institutrice apprenant leur alphabet à des tous petits, l'une de nos RH nous explique dans ces petits modules qu'il faut savoir écouter, trouver des compromis, apprendre des autres, avoir de l'éthique, etc. Vous me direz "mon pauvre Edouard, on ne dit plus institutrice mais professeure des écoles, tu dates complètement" ! Non, très chers, je ne date pas. D'ailleurs je vous rappelle que je "fais" à peine 35 ans. Je parle à dessein d'institutrice pour illustrer le côté incroyablement décalé du propos quand on connaît la réalité de l'entreprise dont voici un exemple : La semaine dernière, un mien collègue passe un entretien pour une évolution en interne. Les trois personnes qu'il rencontre successivement lui décrivent trois contenus totalement dif

Petits bonheurs

Il faut savoir profiter des petits bonheurs. Les grands sont rares et de toutes façons tout aussi éphémères que les autres. C'est ainsi qu'hier matin j'ai entendu à la radio une très vieille chanson dans une nouvelle version pleine de charme. La chanson, c'est "J'attendrai", créée par Rina Ketty (en 1938 d'après Wikipedia). Qui connaît encore Rina Ketty à part ma mère qui m'avait fait connaître cet air il y a... pfff, des lustres ? Et bien manifestement il y a aussi Benjamin Biolay et Camélia Jordana qui l'ont donc reprise en duo. J'aime beaucoup leur version et sans doute n'y aurais-je pas prêté la même attention si l'originale ne faisait pas partie de mes souvenirs d'agneau. Comme un bonheur n'arrive jamais seul (s'il est petit, il est plus prudent qu'il soit accompagné), ce matin la même radio avait invité Costa-Gavras pour la sortie d'un coffret de ses neuf premiers films. Sûrement un bijou ce coffret ! Qu

Je ne fais pas mon âge. Pour autant, je ne suis pas un lapin de 3 semaines !

Depuis le mois de mai, il est question à mon sujet d'un changement de poste. Après moult rebondissements, une proposition écrite m'a finalement été faite vendredi dernier. Elle est bien décevante. A part une augmentation de salaire qui est loin de m'amener au niveau auquel j'étais supposé être embauché il y a cinq ans déjà, elle ne m'offre aucune évolution, seulement un assez joli bouquet d'emmerdes à venir. J'ai manifesté mon désarroi en essayant d'être constructif et j'ai écrit ne pas me retrouver dans ce profil un peu trop "junior" à mon goût. Que nenni s'est récrié la "RH" censée me faire gober cette grosse pilule. "Junior", fi l'horreur, on ne met pas des juniors à ce niveau... Mon futur "n+2", un charmant et brillant monsieur haut placé dans l'entreprise, m'a reçu hier. Sous le sourire charmeur pointait le léger agacement de celui qui voudrait bien "conclure" ( sic ) désormais

L'élection de Donald Trump m'inquiète

L'élection de Donald Trump m'inquiète, mais pas pour les mêmes raisons que tout le monde. Le loup avait parié de longue date sur cette victoire. Comme on ne peut parier depuis la France chez les bookmakers anglais, il a simplement parié des bières avec ses copains. Et si tous ceux qui ont perdu aujourd'hui honorent leur engagement, le loup ne va pas dessoûler pendant huit jours : voilà ce qui m'inquiète...