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Affichage des articles du février, 2010

Nuit blanche

Nuit Blanche est une création tango pour 7 danseurs et 4 musiciens dont la répétition générale publique avait lieu hier soir à la Maison de la Danse de Lyon. "Nuit Blanche est une exploration tanguera du thème de la nuit, des limites et de leur dépassement. Une mise à nu de ses élans et de ses désirs, de ses démons et de ses peurs, de ses instincts et de ses fantasmes..." C'était superbe et bien sûr comme il sied au tango, extrêmement sensuel. Néanmoins, la dernière scène m'a plongé dans une émotion tout enfantine. Une danseuse évoluait avec beaucoup de délicatesse en posant ses pieds nus sur les pieds des danseurs. Ainsi ont-ils tous quitté la scène, peu à peu plongée dans le noir. Cela m'a rappelé un jeu que m'avait appris mon père : je posais mes petits pieds sur les siens, il tenait mes mains et il me faisait marcher ainsi, ce qui m'amusait beaucoup. Moments de grâce lointains mais vivaces... ils ont ressurgi hier soir grâce à la musique et à la danse.

Boules de poil

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Le tamarin empereur fait partie des plus exquises boules de poils que je connaisse. C'est un petit (23 à 25 cm) primate arboricole dont les moustaches font singulièrement penser à l'empereur François Joseph, sauf qu'on le voit rarement accompagné de Romy Schneider. Pour plus d'explications, consultez votre encyclopédie préférée. Sachez par ailleurs que le 24 décembre, deux bébés tamarins empereurs sont nés à la Tête d'Or et qu'ils attendrissent tout le monde, moi le premier. Le seul inconvénient de ces merveilles est leur rapidité : ils ne se laissent pas facilement photographier et la glace qui nous sépare n'arrange rien. Voici d'abord deux adultes : Et voici bébé ! Un peu turbulent, mais déjà très doué... Et pour finir, un adulte et un petit : Je signale à ceux qui l'ignorent qu'un clic sur les images les agrandit.

A "teigne" is born

Objet : Demande de remboursement de frais de déplacement Madame, Monsieur, Le 25 janvier dernier, j’ai été invité à la Direction Innovation et Recherche par Madame Biiiiip en vue d’un éventuel recrutement sur le poste de Responsable Conception Innovante. Ayant été informé ce jour par courriel que le poste avait finalement été pourvu en interne, je vous adresse les justificatifs de mon déplacement en vue de leur remboursement. Vous remerciant par avance, je vous prie de recevoir mes salutations les plus cordiales. Edouard

Oh un p'tit chat !

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... Comme disait Alf.

J'ai craqué...

Christine Lagarde est ce matin l'invitée de ma radio préférée. Elle a cité peu avant 08h30 le Crédit d'Impôt Recherche comme un dispositif permettant de soutenir la croissance de notre pays. Alors j'ai craqué. J'ai envoyé un courriel à ma radio préférée pour dire que le CIR servait par exemple à soutirer de l'argent à l'Etat pour financer la mise sur le marché d'un barbecue dessiné par Pininfarina. Où est la recherche là-dedans ? J'ai parlé des 20 à 30% d'honoraires que prélèvent les cabinets conseil sur le CIR de leurs clients. J'ignore si mon message lui sera transmis mais l'occasion était trop belle.

On m'a demandé ce qu'était un gluon

Le gluon est le boson responsable de l'interaction forte. Les gluons confinent les quarks ensemble, ce qui permet l'existence des protons et des neutrons, ainsi que des autres hadrons. Ils ont une masse probablement nulle (quoiqu'il n'est pas exclu qu'ils puissent avoir une masse de quelques MeV), une charge électrique nulle et un spin 1. Un gluon porte une charge de couleur (rouge, vert ou bleu, comme les quarks) et une anti-charge de couleur (comme les anti-quarks). Il y a 8 différentes sortes de gluons, en fonction de leur charge et de leur anti-charge de couleur. Dans la théorie de la chromodynamique quantique (quantum chromodynamics, ou QCD), qui est utilisée aujourd'hui pour décrire l'interaction forte, les gluons sont échangés lorsque des particules possédant une charge de couleur interagissent. Lorsque deux quarks échangent un gluon, leur charge de couleur change ; le gluon se chargeant d'une anti-couleur compensant la perte du quark, de même que

Récidive

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J'ai encore fait des bugnes. D'abord, c'est la faute à Raoul. C'est vrai ça, ma soeur fait rien qu'à me demander des recettes de cuisine... Alors forcément je suis tenté d'essayer moi aussi. J'ai donc testé une seconde version : 250 g de farine, 2 oeufs, 3 cl d'eau de fleur d'oranger, 50 g de sucre, 50 g de beurre, 1 pincée de sel. On mélange le tout, on laisser reposer au frais et c'est parti pour une bonne odeur de graillon (comme dans les Lauriers de César...). On égoutte sur du papier absorbant, on poudre de sucre glace et on en fait son dîner quand il n'y a plus de soupe de légumes. Pratique.

Balade lyonnaise pour la Fée Ministe

Si la presqu'île me semble détestable (car bondée) le samedi, je dois reconnaître que je lui ai trouvé un certain charme ce dimanche malgré un froid glacial. J'étais allé rejoindre des amis italiens place Bellecour, au pied de la Grande Roue. Il n'y avait pas de soleil mais une de ces lumières crues d'hiver qui blessent les yeux. De maigres flocons s'écrasaient sur mes vêtements et fondaient aussitôt. Les badauds photographiaient Louis XIV en empereur romain et Fourvières d'un seul clic. Nous sommes allés nous réfugier rue des Marronniers, chez Chabert, où des touristes attaquaient leur saucisson chaud en feuilletant le Routard. Je suis rentré à pied. Le bassin de la place de la République était en partie gelé. Le manège à l'ancienne égrenait "voulez-vous danser grand-mère" ce qui m'a fait sourire. A quoi peut bien ressembler Chantal Goya aujourd'hui ? Devant la Chambre de Commerce, les allégories du Rhône et de la Saône s'enlaçaient da

Adieu jupette, bonjour fléchettes

Hoho, le cinéma nous gâte, les bandes annonces alléchantes pullulent... Tom Ford et son Single man, Rob Marshall et son Nine, Tim Burton et son Alice (au pays des merveilles bien entendu) et j'en passe. Et que vois-je pour le mois de mai ? Ridley Scott et Russell Crowe remettent ça. Gladiator enlève sa jupette, attrape son arc, traverse la Manche et hop : Robin des Bois débarque sur les côtes anglaises. J'espère tomber une nouvelle fois sous le charme... Strength and honor !

Dans la famille Badinter...

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J'ai bien envie aujourd'hui de vous parler de Madame. Elisabeth Badinter donc, est femme de lettres, philosophe et féministe. Si elle est contestée, elle est néanmoins très intéressante à écouter. Invitée hier de ma radio préférée, elle a hélas conforté mes interrogations du 09 courant sur l'absence remarquable des femmes dans les colloques scientifiques et même les salons viticoles... La prochaine fois qu'on me lancera "mais tu es féministe" comme une insulte parce que j'aurai trouvé anormal que les hommes sirotent leur café au salon pendant que les femmes rangent la cuisine, je répondrai donc fièrement oui. Et j'ajoute à ces quelques lignes celles bien plus remarquables d'Elisabeth sur un sujet infiniment plus épineux que la rareté des chromosomes XX dans les foires aux vins :

C'est l'anniversaire du laser

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50 ans déjà... Ca se fête : venez avec votre gluon !

Où sont les femmes ?

... hululait Patrick Juvet à la fin des années 70. Trente ans plus tard, la question reste d'actualité. Jeudi dernier, je les cherchais au colloque de l'Institut Français du Pétrole sur le panorama énergétique 2010. J'avais l'impression qu'elles étaient moins nombreuses que dans les congrès où j'aventurais mes pattes lorsque j'étais étudiant, il y a quinze ans de cela. Le lendemain, ces messieurs monopolisaient également les stands de Vinidôme (un salon des vins et de la gastronomie), la face rubiconde et le verre à la main. Il était difficile aux femmes seules de se faire une place devant les bouteilles, par contre elles n'échappaient pas à quelques coups d'oeil appuyés en arpentant les allées. Quand aux joggeuses, elles sont plus rares que les écureuils. Le fameux "plafond de verre" se rapprocherait-il dangereusement quand nous espérions bien qu'il finirait par voler en éclat ?

Merde alors !

Je viens de découvrir le nouvel aspirateur à belettes d'Audi : un fabuleux biplace qui passe de 0 à 100 km/h en 4,8 s. Son couple est trois fois supérieur à celui d'une Bugatti Veyron. Mazette. De plus cette merveille est écolo : quatre moteurs électriques (un par roue), une pompe à chaleur pour réchauffer l'habitacle... Il paraît qu'elle a tapé dans l'oeil averti de Schwarzenegger. Ah ils sont forts chez Audi. Enfin, personnellement je serais quand même curieux de savoir qui a choisi son nom. Elle s'appelle E Tron... Vous imaginez la tête de la belette quand vous allez lui proposer de faire un tour dans votre "étron" ?

Reconversion ?

Rennes, Nîmes et même Kingston (Ontario) m'ont réclamé des bugnes. Pourquoi je m'emm... à chercher du taf dans une usine quand je pourrais exporter jusqu'au Canada ce que je fabrique dans ma cuisine ? Qui se lance avec moi ? Tiens, prochaine recette au catalogue : le civet d'écureuil de la Tête d'Or. J'ai failli en écraser un ce matin en faisant mon jogging. Il ne bougeait pas le bougre, à peine à 30 cm de mes baskets. Perdu dans mes pensées, je ne l'avais pas vu. Je crois que j'ai été plus impressionné que lui.

Le jour de la marmotte

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C'est la chandeleur (ou jour de la marmotte). N'ayant pas de pièce d'or je n'ai pas pu faire sauter une crêpe avec ma pièce à la main pour être riche toute l'année. Quant à ma marmotte, elle n'a jamais su prédire la fin de l'hiver. Pour me consoler je suis passé tout de suite à mardi gras et j'ai tenté les bugnes. Ce n'est pas la recette maternelle mais c'est tout-à-fait mangeable. Je vous laisse, j'ai un saladier à vider...

Mon voyage en Australie

Longtemps j'ai rêvé de l'Australie. Et puis, un jour, on m'a proposé d'y visiter des mines d'or et de fer. Ce fut le pire voyage de ma vie. Pas le temps de dormir ni de manger. Restait à peine celui de se laver, bien souvent dans les salons Qantas entre deux avions. Epuisé, je m'endormais n'importe où. Je dois être le seul mouton au monde à avoir dormi sur un pneu de quatre tonnes. Quand on me demande si au moins j'ai vu un kangourou je réponds par l'affirmative et j'ajoute qu'il était mort, écrasé au bord de la route. Bref, je n'ai rien vu. Ma dernière nuit là-bas aurait même pu être la dernière de toutes : au matin le sèche-cheveux lui-même s'y est mis et a pris feu. Je suis rentré dégoûté de l'Australie et affreusement déçu d'en être dégoûté. Mais voilà que nous arrive Geoffrey Gurrumul Yunupingu, aborigène australien. Après avoir découvert Wiyathul (première chanson de l'album) sur ma radio préférée, j'ai eu la fi