Le blog d'Edouard le mouton noir

Si ma mémoire ne me trompe pas, c'est un centurion déguisé en nourrice qui le dit dans Le fils d'Astérix. Je reprends à mon compte le calvaire de ce pauvre type, dont le principal crime est d'être en garnison à proximité d'un village d'irréductibles Gaulois. Mon crime personnel est d'avoir été viré par un employeur déjà condamné trois fois pour harcèlement moral. Depuis, je suis un demandeur d'emploi, ce qui est pire qu'un GBFO (un GBFO est un Grouillot de Base de Fond d'Organigramme, tel que je l'étais lorsque j'avais un vrai métier dans l'industrie). Aujourd'hui, j'ai eu l'outrecuidance de contacter une DRH. J'ai répondu à une annonce de son entreprise en décembre dernier, été convoqué en entretiens en janvier puis en février, suis toujours depuis dans la pile des candidats intéressants (qu'ils disent) mais le service recrutement se borne, à chacun de mes appels, à me dire qu'on en saura plus dans une semaine.

Monsieur Copé avait trouvé Monsieur Strauss Kahn "hautain" et "lointain" lors de son intervention au journal télévisé de 20 h00 le mois dernier. Voilà un monsieur bien prompt à dénoncer la paille dans l'oeil du voisin quand il ignore superbement la poutre qu'il a dans le sien. Hier soir, Monsieur Copé a décrété que Monsieur Fillon ne jouait pas le collectif. Elle est bien bonne celle-là aussi. Je soupçonne Monsieur Copé de trouver que les autres n'ont pas l'esprit collectif quand ils ne sont tout simplement pas de son avis à lui. Mais dans ce cas, qui est vraiment celui qui n'a pas l'esprit collectif ? Ah cette poutre, cette poutre...

D'un cabinet de recrutement à mon ami Lapin, pour un poste dans une société du genre... bling-bling : "1 rapide e-mail pour vous dire que le poste est malheureusement pourvu. Le client s'est tourné vers 1 candidat qui était déjà intervenu en prestation et il n'y a donc pas eu de mise en concurrence. Nous reviendrons vers vous si d'autres opportunités se présentent." Une fois de plus, je dis "bravo". Qu'une entreprise, si riche soit-elle, n'hésite toujours pas à se payer des cabinets de recrutement pour finalement s'apercevoir qu'elle a le bon candidat sous le nez depuis des mois (tant mieux pour lui) sans même une "mise en concurrence" des dossiers, cela me fait... bêler, encore et toujours. Le DRH qui a signé le bon de commande est sans doute du genre à dire à ses managers en fin d'année qu'il convient de limiter les primes et les augmentations des équipes "parce que voyez-vous, les temps sont durs et que

Il y avait nettement plus de monde ce matin devant les croissants que devant les isoloirs. Et le fait que mon boulanger soit un merveilleux professionnel n'explique pas tout. Au bureau 607, à 09h29, j'ai soulevé l'enthousiasme en étant le quatrième mouton de la journée à glisser son bulletin dans l'urne ! La démocratie ne s'use que si l'on ne s'en sert pas et la nôtre m'inquiète. Il est d'ailleurs scandaleux d'entendre des élus UMP recommander d'aller prendre l'air ce dimanche plutôt que de choisir entre PS et FN. Qu'un élu, quel qu'il soit, puisse recommander l'abstention me fait bêler d'écoeurement. Moi j'ai fait mon devoir de citoyen. C'est Papa mouton qui m'avait montré comment voter, il y a bien longtemps, en m'emmenant avec lui un dimanche. J'étais aussi impressionné que fier et j'ai ensuite attendu impatiemment mes 18 ans pour faire ça tout seul comme un grand. Aujourd'hui, je n'ép

Il semble bien que le petit Nicolas se soit brûlé. Jean-François Copé relativise : "la République n'est pas en danger". On dirait le type qui saute du dixième étage et qui dit, en passant devant le deuxième, "jusqu'ici tout va bien". Si je n'avais pas de la sympathie pour les andouilles, je le verrais bien plutôt maire de Vire que de Meaux celui-là. Il nous reste les déclarations de Nathalie Kosciusko-Moriset ou François Fillon pour croire encore à une droite responsable et clairement républicaine. J'ajoute qu'il serait temps de rendre le vote obligatoire et en parallèle de comptabiliser les bulletins blancs. Puisqu'il y a un permis de conduire à points, pourquoi pas un permis citoyen à points avec perte de points en cas d'abstention et amende lorsqu'ils sont épuisés ?

Nous avions eu le chanteur, bébé Dolto joufflu nous vantant les mérites de son papayou ou d'une boisson aux fruits en se dandinant sur des musiques ensoleillées. Nous avons maintenant Carlos Ghosn, dont les chemises sont moins fleuries mais qui n'en est pas moins drôle. En janvier, interrogé sur l'existence de "preuves" concernant l'affaire d'espionnage industriel touchant Renault, il répondait par des "certitudes". Nous savons maintenant pourquoi. Je me demande cependant si les trois cadres injustement accusés trouvent la blague vraiment bonne.

D'un côté on nous dit qu'un avion pourrait tomber sur l'EPR sans que celui-ci n'en soit autrement affecté. De l'autre, on apprend que les groupes électrogènes de certaines centrales nucléaires françaises ne fonctionnent pas et que des centrales (les mêmes ?) ont été délibérément construites sur des sites où le niveau de sismicité l'interdisait théoriquement... Je ne suis pas contre le nucléaire a priori, mais je suis résolument contre les risques que l'on prend avec, en pensant toujours que "ça n'arrive qu'aux autres". De toute façon, en matière d'atome, le "ça n'arrive qu'aux autres" est encore plus criminel que d'habitude car seuls quelques crétins d'un précédent gouvernement ont pu imaginer que les nuages radioactifs s'arrêtaient aux frontières. Alors on fait quoi, à part être de tout coeur avec les Japonais ?

Hier je suis passé près de l'impasse de la Carotte (c'est à Villeurbanne, pour les curieux). Cela m'a fait penser à mon ami Lapin.

Quel est le féminin de candidat ? Suppléante.

Vous souvenez-vous du 21 avril 2002 ? Elise Lucet avait présenté la soirée en parlant de "séisme politique" : Jean-Marie Le Pen était deuxième, devançant Lionel Jospin. Je vous rappelle en outre que l'abstention était à un taux record (plus de 28%) et les votes blancs et nuls à 2,4%. Ce qui nous fait un cumul de plus de 30%... Près d'un électeur sur 3 signifiait clairement son rejet d'un "système". Jacques Chirac rappelait gravement que ce qui était en cause, c'était notre cohésion nationale, les valeurs de notre République, l'idée que nous nous faisions de la France. Partagé entre la honte et le dégoût, j'écoutais les femmes et les hommes politiques, à l'exception des extrêmes bien entendu, répéter les uns après les autres "qu'ils avaient compris", "qu'ils avaient entendu les Français"... Je me souviens de ne pas y avoir cru une minute et je suis affolé de constater aujourd'hui combien j'avais raison

Michèle Alliot-Marie en Tunisie. François Fillon en Egypte. Henri Guaino en... Libye. Si j'étais dictateur, je vérifierais en vitesse qu'aucun ministre ou conseiller du Président français n'a séjourné récemment chez moi. Si j'étais Président de la République Française, j'enverrais au contraire Nadine Morano en Chine, où une légère odeur de jasmin indispose déjà en haut lieu, ou Brice Hortefeux en Corée du Nord pour poursuivre le travail, pas vous ?