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Affichage des articles du mars, 2019

Un monde s'efface...

Un monde s'efface. C'est bien un peu gênant car c'est du mien qu'il s'agit. Tenez par exemple, un récent samedi j'entre dans une boutique à la recherche d'un article que j'avais vu quelques jours auparavant dans la vitrine et qui m'avait séduit. Ne le retrouvant pas en rayon, je m'adresse à une vendeuse et tente de le lui décrire. A cette fin, j'emploie le terme de "liquette". La jeune femme me regarde d'un oeil éteint et me demande "c'est quoi une liquette ?" Suis-je si vieux ? Ou manque-t-elle de vocabulaire ? Le lundi suivant, j'interroge trois collègues : l'un a vingt ans, le deuxième dans les trente et le dernier à peu près mon âge. Bien évidemment, seul celui-ci sait ce qu'est une liquette. Quelques jours plus tard, le nez au vent dans mon quartier, je croise un couple d'amis et lui conte mon désarroi. Eux savent ce qu'est une liquette mais testent leurs enfants. La seconde, qui est en

Richard et Anthony entendent siffler les trains

Se lever plus tôt que d'ordinaire pour prendre un TGV vers la capitale peut aussi avoir ses avantages. Par exemple, cela permet d'apprendre qu'aux abords de la gare Saint Lazare, l'entretien de talus trop pentus pour que des humains ordinaires s'en occupent aisément a été confié à deux moutons d'Ouessant qui eux ne se laissent pas déstabiliser par quarante-cinq petits degrés. L'association GreenSheep (qui porte bien mal son nom, soit dit en passant, car les deux compères sont noirs -comme moi- et non verts) nous indique qu'un mouton tout seul entretien mille mètres carrés mais s'ennuie. Il faut dont obligatoirement lui adjoindre un compagnon, ce qui signifie avoir deux mille mètres carrés à tondre sinon l'ennui fait place à la faim. Heureusement, deux mille mètres carrés c'est à un brin d'herbe près la superficie de la zone où ont été installés mes deux cousins, fort opportunément baptisés Richard et Anthony étant donnée leur nouvelle a

Repose en paix ô ma volaille adorée

Il arrive parfois le samedi qu'au retour du marché, je croise un corbillard. Garé devant l'église, il me rappelle sobrement que je ne suis que poussière... Je ne serais pas étonné qu'il soit parent de la pendule au salon qui dit "je vous attends". Ce matin, en lieu et place du massif fourgon noir, je me trouvai museau à capot avec un petit utilitaire blanc tout pimpant. Posé sur la planche de bord un écriteau indiquait "maison Machin volailles de Bresse". Aurais-je dû entrer dans l'édifice, à la recherche d'une belle poularde demi-deuil éplorée à qui j'aurais pu apporter réconfort et chaleur... dans une belle cocotte en fonte ? La fréquentation des Halles Bocuse, où je croise régulièrement la photo de "la mère Filloux, de son vrai nom Françoise Fayolle, préparant ses célèbres poulardes demi-deuil", aurait-elle sur moi quelque néfaste influence ?

Si c'est facile... alors je DOIS y arriver moi aussi !

La toute première fois que j'ai ouvert le désormais célèbre "Powerpoint" c'était en 1996. Ouaich, je sais, "je vous parle d'un temps..." Je devais soutenir ma thèse et j'avais décidé d'utiliser cet outil alors novateur pour faire ma présentation, plutôt que le déjà classique et si "old school" Word. J'y avais passé une heure ou deux puis l'avais refermé, convaincu que ce tuc abominable était trop compliqué pour moi. Quelques jours plus tard, j'en discutai avec une amie qui me vanta ses mérites : "Powerpoint c'est génial et c'est super facile"... Je me retrouvai comme un con, n'osant pas lui dire que je m'y étais cassé les dents. Du coup, je m'y remis, j'en bavai une demi-journée et je fis au final ma soutenance avec Powerpoint. A cette époque cependant, on imprimait son fichier Powerpoint sur des "transparents", les vieux qui me lisent s'en souviennent peut-être. Et bien voi

Considérations médicales / 3

Alors voilà, cela fait bientôt trois ans que je me bats contre une douleur à l'épaule droite. J'ai d'abord cru que les vacances d'été allaient tout arranger, mais la rentrée de septembre m'a prouvé le contraire. J'ai commencé à regarder mon bureau et ma souris d'un oeil soupçonneux. J'ai mis des mois à convaincre la médecine du travail de se pencher sur mon cas : bien m'en a pris car l'infirmière a conclu sobrement que ce n'était pas mon bureau qui était trop haut comme je le croyais, mais tout simplement mes épaules qui étaient trop basses... J'ai consulté ma généraliste. Qui m'a envoyé chez le kiné. Lequel m'a fait un mal de chien (de berger) avec des ultrasons. Je suis retourné chez la généraliste qui m'a envoyée chez une rhumatologue. Laquelle n'a pas jugé opportun de m'examiner car les IRM sont là désormais pour nous dire ce qui est. Après l'IRM qui a montré un soupçon d'arthrose et d'oedème au niveau