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Affichage des articles du 2017

Le Nord est une notion très relative (le Sud aussi d'ailleurs)

Certains de mes collègues participent activement en ce moment aux réunions de chantier visant à leur leur procurer le plus tôt et le mieux possible les labos qu'ils attendent pour mener à bien leurs recherches. Le plus tôt et le mieux ? Voire, car le prestataire choisi pour mener à bien les travaux a des répliques "dignes de Kaamelott". On me raconte par exemple qu'il indique ne pas "mettre le Nord et le Sud sur ses plans car ça change tout le temps selon l'endroit où on se trouve"... Quelque chose me dit que mes collègues vont attendre leurs nouveaux locaux un certain temps.

Le saviez-vous : Dark Vador grignote des biscottes

En ce jour de sortie des Derniers Jedi, Dark Vador est dans mon open space et ça déchire ! Ou plutôt ça grignote. Oui car voyez-vous, dans mon open space il y a des "foodeuses" (un peu comme les "modeuses" ou les "blogueuses" mais elles s'occupent de "food science" alors moi je les appelle les foodeuses) sans laboratoire fixe qui utilisent donc les lieux pour réaliser leurs petites expériences. En ce moment, cela consiste à inviter des salariés à déguster des cafés. Entre deux cafés, le protocole semble exiger que les goûteurs grignotent des biscottes. Je suis donc habitué (enfin non, je ne m'y habitue pas plus ici qu'au ciné avec mes ennemis intimes les bouffeurs de pop-corn) aux "scrounchs-scrounchs" ambiants. Mais ce matin en plus, le testeur respire bruyamment. Peut-être est-il enrhumé ? En tous cas, j'ai l'impression que Dark Vador prend son petit déj' à portée de mon écran... c'est troublant.

4 fois 3

Ce week-end nous avions avec le Loup une conversation sur la perte progressive de nos compétences en calcul mental. Force est de constater que notre agilité, jadis proverbiale (si, si, j'étais très doué pour cela en primaire), n'est plus ce qu'elle était. Il faut dire que nous sommes plus prompts désormais à dégainer la calculette du smartphone qu'à compter dans nos têtes. Personnellement, je continue à m'entretenir petitement sur le sujet en faisant mes courses et en anticipant les additions des commerçants et les rendus de monnaie. Mais il y a pire que nous : il y a Nicolas Demorand à qui ce matin Bruno Lemaire expliquait que le prix du diesel à la pompe allait rattraper celui de l'essence, que l'écart était de douze centimes et que cela se ferait en trois fois avec une première hausse en janvier. Et le journaliste d'insister :"Oui mais ça fait combien ?" Si je ne m'abuse, ça fait quatre centimes. Parce que quatre fois trois, ça fait

La sélection des livres de Noël

Le monde de l'édition est quand même particulièrement inventif et au moment de Noël, il est absolument impossible de ne pas trouver LE cadeau idéal pour vos proches, quels qu'ils soient. La série des "comment", entre autres, est bien tentante : Comment épater son chat ? Comment sauver son smartphone avec un paquet de riz ? Comment planter un clou ? Je me demande si en intervertissant quelques objets, on n'améliorerait pas encore les ventes des librairies avec : Comment planter un chat ? Comment sauver un clou avec un smartphone ? Ou encore Comment épater un paquet de riz (à l'évidence, celui-ci fera le bonheur d'un "vegan"). Si ces "comment" vous laissent effectivement de marbre, méfiez-vous car existe aussi bien sûr Le guide de la taille de pierre... Et si vraiment, vraiment tout ceci vous indiffère, je sors l'arme fatale : "La défonceuse mode d'emploi". Hahaa, alors, "qui c'est qui" f

La femme de Chéri m'agace

Ces matins-ci à la radio passe une publicité pour préparer sa retraite "en ligne". C'est un dialogue nocturne entre une épouse bien connectée et son époux bien paniqué à l'idée de ne pas savoir comment anticiper sa retraite. Cela commence par "chéri, t'arrives pas à dormir ?", Chéri répondant que sa retraite l'inquiète. Et cela continue : à trois reprises, elle commence sa phrase par "chéri" tandis qu'il attaque directement son propos. Elle passe pour une quiche énamourée (à moins qu'elle n'ait oublié le prénom de son mari ?) et lui pour un dadais, qui finit par se jeter hors du lit pour aller chercher sa tablette et "créer son compte en ligne", sans doute à 3 heures du matin. Je me demande combien de temps on tiendrait à la maison si je commençais toutes mes phrases par "Loup".

Le sandre à plumes

Hier toujours, mais un peu plus tôt dans la journée (tsss, je suis tout désordonné ces jours-ci), notre comité d'éminents experts a pris son déjeuner au restaurant du Novotel de la Gare de Lyon. Le menu posé sur la table annonçait "filet de sandre et purée de potiron". Quelle ne fut donc pas notre surprise de voir arriver dans nos assiettes un joli morceau... de volaille accompagné de purée de pommes de terre. Quand les poules auront des dents, les sandres auront des plumes.

Bienvenue en absurdie

Hier avant de monter dans la voiture TGV du retour vers ma province, je me suis dit que puisque mon billet me donnait droit à une petite bouteille d'eau, j'allais la demander à la sympathique jeune femme qui les distribuait sur le quai. Elle m'a demandé mon billet, pour vérification de mes droits. Je lui ai tendu ma carte "Grand Voyageur" sur laquelle était dématérialisé le dit billet, la SNCF me poussant comme nous tous à dématérialiser billets et abonnements. Là, à ma grande stupéfaction, elle m'a répondu "ah non, je ne peux pas scanner votre carte..." Pas de billet papier, pas d'eau. Pas de bras, pas de chocolat ! Je me demande si la SNCF ne finira pas par dématérialiser ses clients, à ce rythme.

J'ai raté ma vie...

Je remets péniblement le Lancel de ma co-voitureuse à l'arrière de sa voiture : c'est qu'il est lourd, ce bougre de sac. Marion se lamente : "je l'ai pourtant vidé (traduisez : "j'ai enlevé la moitié des trucs inutiles qui s'y trouvaient", je le sais bien car je fais la même chose), je ne comprends pas pourquoi il est si lourd." Je lui réponds que c'est parce que les Lancel sont en peau de vache, tandis que les Longchamp, en peau de veau, seraient plus légers. Et j'ajoute que je dis ça, je dis rien parce que n'ayant ni l'un ni l'autre, je ne fais que répéter ce que j'ai entendu. Marion s'exclame "mais comment c'est possible ?" Je reprends mon argument et m'apprête à développer mon évaluation du poids respectif des peaux de vache et de veau mais Marion m'interrompt "non, non, comment c'est possible que tu n'aies ni l'un, ni l'autre à ton âge ?" Stoppé net, je n'ai

Lumière d'automne

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Les ravages du greenwashing

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Le "greenwashing" fait des ravages. Méfiez-vous de tout ce qu'on vous propose comme "plus écologique", "bon pour l'environnement", etc. J'en veux pour preuve la mésaventure qui m'est arrivée en proposant gentiment au Loup d'emmener son chouette beau costume sur mesure tout neuf au pressing "écologique". Voici comment il en est revenu : Je me demande bien ce que c'est que ce nettoyage "écologique" qui mange les boutons... A moins que "l'écologie" consiste à ne pas les protéger -comme il est souvent d'usage- pour économiser de la matière ? Sauf que l'analyse du cycle de vie est dans ce cas incomplète, le calcul s'arrêtant manifestement à la sortie du pressing tandis que le costume poursuit sa route, notamment chez le tailleur qui doit renouveler tous les boutons !

C'est toute la planète qui part en c... ou juste ma boîte qui a un taux de doux dingues supérieur à la moyenne ?

Bien. Où en sommes-nous donc ? Nous avions déjà la stagiaire qui "rencontre" qui-vous-savez. Mais nous avons aussi une collègue pas très futée qui s'est décidée à consulter un "psy pour surdoués". Sans compter celui qui a "inventé sa propre religion" et celui qui, sous prétexte de "corporate hacking" organise des siestes dans les salles de réunion. Ce dernier précise d'ailleurs dans son invitation "On va commencer aussi à des petits sondages pour vous permettre de faire des bonnes petites siestes !" Je vous avoue que je ne comprends pas ce qu'il veut dire par là. A trop dormir il doit oublier des mots. Et puis nous venons d'en localiser encore un autre qui se déclare "habité"... Alors depuis quelque temps, constatant l'état de mes voisines et celui de mes collègues, constatant que Trump et Kim Jong-Un jouent avec la menace nucléaire pour savoir qui des deux a la plus grosse, je ne peux qu'en conclur

Revirement

Deux collègues qui avaient été virés ont récemment appris qu'ils ne l'étaient plus. C'est un sacré revirement... Disons que les voilà "revirés", en référence à une anecdote drôlatique que je tiens de Raoul dont c'était l'anniversaire hier (joyeux anniversaire ma soeur) : Dans l'agence bancaire où Raoul sévissait il y a  quelques années, un client mécontent d'un débit opéré sur son compte exigeait qu'on le "rebite" prestement (ou "qu'on le rebitât", je ne sais plus trop). Imaginez le fou-rire mal dissimulé derrière le comptoir. J'ignore qui a finalement rebité ce monsieur, mais en tous cas il semble que chez nous, on trouve des RH qui revirent.

Je me demande comment titrer cet article

Vous vous souvenez de notre stagiaire en philosophie ? Quand je vous en avais parlé, elle découvrait avec ravissement que l'on pouvait avoir un chat en coloc'. Du chat à la chatte, il n'y a après tout que deux lettres et nous venons de découvrir son intérêt pour un atelier "rencontre ta chatte" qui se tiendra à Paris en novembre... Je ne sais pas ce qui m'amuse le plus : que ce genre d'atelier existe (attention c'est uniquement ouvert aux "personnes ayant une chatte, quel que soit leur genre" et en plus c'est complet, je dis ça pour les vieux matous qui nous lisent) ou que notre stagiaire s'y intéresse.

Chose entendue... et pas tombée dans l'oreille d'un sourd

"Peut-être parce qu'il a 47 ans et qu'à cet âge-là, on commence à se dire que plus tard c'est maintenant..."

Where's Edward?

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Est-ce que j'ai une tête à manifester contre le plan loup ? Non bien sûr, puisque j'en ai un à la maison ! C'est pourquoi vous ne m'avez pas vu hier Place Bellecour...

Festival des courges

C'est de nouveau le Festival des courges au Parc de la Tête d'Or. Enfin une fête à laquelle je suis bien content de ne pas avoir été invité.

Sortie de route

Elle a consacré dix ans de bons et loyaux services à son employeur. Dix ans, dont neuf d'évaluations annuelles plus qu'honorables : excellentes. Puis, Elle a changé de hiérarchique et sa dernière évaluation annuelle a été mauvaise. L'entreprise vient donc de la remercier. Elle a demandé comment une seule mauvaise évaluation pouvait effacer neuf années sans histoire. On lui a répondu qu'Elle avait manqué le "virage du digital". Puis, comme la bêtise ne suffisait pas, On y a ajouté le cynisme et le mépris en lui demandant de rédiger sa demande de rupture conventionnelle. A mon avis, la sortie de route n'est pas du côté que l'On croit.

Monsieur l'organisation

Bonjour, Quand tu auras organisé quelque chose tu pourras comprendre. Les personnes comme toi sont souvent que des consommateurs qui pensent que tout leur ai du. Tu as besoin de mûrir un peu. Tu vas recevoir 40€.  --- L'organisation C'est la réponse que le loup a reçue après avoir manifesté son incompréhension devant le refus des organisateurs du triathlon d'Aix les Bains de rembourser les 80 € de son inscription. Huit jours avant l'épreuve, il s'était pris une splendide gamelle au triathlon de Mâcon dont il était revenu avec des plaies, une entorse de l'épaule, deux vertèbres déplacées... Il faut préciser qu'à Mâcon, les organisateurs avaient eu la brillante idée de tracer le circuit à vélo dans une zone industrielle sillonnée de rails de chemins de fer. Le loup est donc tombé le premier, car il faisait son malin et la course en tête, mais pas le dernier. Un triathlon avec une épreuve supplémentaire en quelque sorte : le jeu de quilles. L

Sachons rester positifs

Maman mouton m'expliquait hier au téléphone, mi-consternée, mi-rigolarde qu'elle découvrait les unes après les autres les églises des alentours de sa ville d'élection au fil -plutôt sombre- des enterrements de ses connaissances. "Je vais bientôt toutes les connaître", me dit-elle. Je lui ai répondu que cela allait lui permettre de choisir la sienne.

Je suis fort, je suis beau : je suis le premier !

Vous avez lu mon histoire de fond du plateau ? Et bien sachez que comme j'ai été le premier, mais pas le seul, à bêler d'indignation auprès de Kidedroit, cette aberrante campagne de communication a été stoppée. C'est Kidedroit lui-même qui me l'a confirmé ce matin, comme je le croisais dans un couloir. C'est le loup qui a raison après tout : je suis un "winner", comme chacun d'entre nous : j'ai commencé ma vie par gagner ma toute première course... Dommage que je n'en aie pas pris conscience plus tôt, j'aurais sûrement eu de meilleures notes en sport quand j'étais petit.

Le fond du plateau

Aujourd'hui j'ai touché le fond, au sens littéral : le fond de mon plateau de cantine. J'en ai retiré le format A3 que les employés du service de restauration y avait déposé. Il s'agissait d'une campagne de communication du service RH pour le lancement du plan de formation 2018. Mazette. Il y était question des bonnes résolutions que chacun prend pour la rentrée (dont celle de réfléchir à son développement professionnel bien sûr) et le propos était illustré : A ma gauche par un homme en bleu, prévoyant de s'inscrire à la salle de sport "pour se sculpter une silhouette d'Apollon" (sic). A ma droite par une femme en rose se disant que c'était le moment d'économiser (bien vu : les femmes ne pensent qu'à faire du shopping, ces demeurées) "pour bien préparer les fêtes de fin d'année". Ah, la bonne mère de famille que voilà... Pincez-moi (pas trop fort, merci) je rêve ! Ou plutôt c'est un cauchemar : nous sommes en 2017

J'étais là aussi !

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Oui, oui, je m'affiche dans les cathédrales (cf post du 27 juillet) ET, depuis longtemps déjà, sur les pulls des princesses. N'est-ce pas que je suis mignon ?

C'est la rentrée (fin)

France Inter est en grève. Cette fois, c'est vraiment la rentrée !

C'est la rentrée (3)

Un burn-out à ma gauche, une "réorientation de carrière" (bref, la dame s'est fait virer) à ma droite. Le "dégagisme" ne sévit pas qu'en politique apparemment.

C'est la rentrée (2)

J'ai une nouvelle voisine d'open space. Elle n'est pas nouvelle dans l'entreprise, mais récemment arrivée au -saint- siège. Apparemment, elle est du style qui passe des heures entières au téléphone sans particulièrement chercher à s'isoler, pourrissant ainsi la vie de ses voisins, dont moi qui planchais sur un sujet peu familier à ma cervelle de mouton. En fin de journée, quand elle est partie, j'ai tenté de ménager notre avenir commun, lui signalant la présence de "boxs" individuels dans les étages pour les appels. Certes, ce n'est pas génial et pas toujours libre, mais autant tirer parti de ce qui existe... Elle m'a répondu que -en substance- les cons du service technique étaient incapables de lui dégotter au pied levé des salles de réunion et que de toute façon, cela allait être comme cela tout le temps car c'est son métier : elle est chef de projet, donc elle passe son temps au téléphone. Mince alors. Moi je pensais que les gens don

C'est la rentrée (1)

En ce jour de rentrée (pour moi), le parking est déjà bien plein. J'avise une place juste à l'entrée où je pourrais aisément me glisser mais... en marche avant, quand le règlement intérieur nous demande de nous garer en marche arrière pour des raisons de sécurité. Ne voulant pas gêner mon "suiveur" immédiat (une grosse voiture noire très chic) par une manœuvre   exécutée juste devant l'entrée, je renonce à cette place pourtant alléchante et reprends mon chemin. Dans mon rétroviseur, je vois le fameux suiveur se glisser sans façon en avant à MA place. Je me dis que ce ne sont pas les scrupules qui l'étouffent et qu'il semble se foutre totalement des directives du Groupe concernant la sécurité des personnels. Décidément, il n'y a rien au premier sous-sol pour moi. Pour accéder au second, je repasse près de l'entrée ce qui me permet de voir le conducteur de la grosse voiture noire : c'est le DRH.

Finalement, je ne suis pas si mal en photo

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Je suis en photo dans la cathédrale de Die, mais oui ! La photo s'accompagne de cette légende : "le mouton noir est souvent rejeté, alors qu'il est une bénédiction pour le berger, car sa laine pourra faire de jolis motifs sur le tapis qui sans elle serait resté uni et sans contraste". On ne saurait mieux dire, n'est-ce pas ? Merci à mon ami le dresseur de puces qui, m'envoyant ce cliché, m'a rappelé très opportunément et gentiment que sans moi, votre vie serait unie et sans contraste. Rien que ça.

J'ai reçu un mail

J'ai reçu un mail du "leader français de l'open innovation industrielle et des talents à la demande". J'imagine qu'il s'est auto-proclamé comme tel, soit dit en passant. Dans ce mail, "l'enchanteur" (un autre de ses titres) me propose d'assister à son prochain "raout" et précise comme lieu " Paris post-apocalyptique" et comme ambiance " dans l’œil du maelström". J'aime bien cette idée d'aller tremper mon doigt dans l'eau post-apocalyptique, pas vous ? Dire que ce type se fait un fric dingue grâce aux innombrables crédules qui achètent à prix d'or son charabia post-fantastique sans même avoir comme excuse de fumer la moquette épaisse de leurs bureaux directoriaux.

La stagiaire, l'assistante et les joies de l'open space

Notre "département" en sciences humaines (dont le véritable nom est Fantine) s'est récemment enrichi d'une stagiaire (ce qui double donc les effectifs : et après ça on dira que la boîte n'a pas les moyens de ses ambitions, quelle mesquinerie). La demoiselle fait des études de philosophie et Fantine m'avait prévenu avant son arrivée "tu vas voir, elle est un peu spéciale". Hier par exemple, dans le studieux silence de l'open space, elle a subitement poussé un cri étrange, quelque chose entre un soupir et un long sifflement. Nous avons cru que quelqu'un était en danger imminent, ou qu'elle venait de recevoir une demande en mariage de l'héritier d'une cour européenne... enfin bref, nous nous sommes instantanément immobilisés, lâchant qui sa souris, qui son stylo et quatre paires d'yeux se sont braquées sur elle. C'est alors, voyant que nous attendions la suite, qu'elle a dit "je viens de découvrir qu'on pouvait a

Manger moins ou bouger plus ?

Je lis aujourd'hui sur Internet que "selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 39% de la population mondiale serait en surpoids. La cause principale serait due à un déséquilibre énergétique entre l’apport en calories et leur consommation." Un déséquilibre énergétique entre l’apport en calories et leur consommation ? Voilà qui sonne aussi dramatique que technique. Mais l'auteure (je la connais, c'est une bille, j'ai dû ré-écrire toute une interview que je lui avais donnée au téléphone, tellement c'était mauvais) aurait pu faire plus simple en citant Souchon : "On est foutus, on mange trop..." Au fond c'est une bonne nouvelle : pour maigrir il est certes possible de manger moins, mais il y a une alternative, qui consiste à bouger plus !

Mais que vous reste-t-il ?

Qu'est-ce qui distingue l'homme des autres animaux ? Les animaux ont un langage (moi par exemple, je suis affreusement bavard). Ils savent utiliser des outils. Ils ont des rites funéraires (je ne parle pas seulement des éléphants). Ils savent se soigner, les singes par exemple cherchent et privilégient certains feuillages lorsqu'ils sont malades. Même le rire ne vous est pas propre : les rats rigolent quand on les chatouille. Vous ne me croyez pas ? Pourtant c'est l'objet d'une publication dans Science due à deux chercheurs allemands. Je me demande bien, au fond, en quoi vous êtes différents de nous... Ah si ! Je ne connais aucun rat capable d'en payer d'autres pour chatouiller des hommes.

Atos ou Eros ?

"Quand on ne travaillera plus le lendemain des jours de repos, on aura fait un grand pas en avant dans la marche arrière du progrès social" aurait dit Pierre Dac. On trouve diverses versions de cette citation mais c'est celle-ci qui m'arrange alors hop, je la prends et ne m'embêtez pas avec ça. Cher Monsieur Dac, ce jour est arrivé et sans doute depuis fort longtemps. J'en veux pour -nouvelle- preuve qu'une mienne camarade travaillant dans une autre grande entreprise s'est vu refuser l'organisation d'une réunion un 14 février par son prestataire (un "leader international de la transformation digitale" comme il se décrit lui-même) au motif que ce jour-là, les collaborateurs partent plus tôt, Saint Valentin oblige.

Comment noyer le poisson ? Un chapitre essentiel du manuel de survie en entreprise !

"Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson" aurait dit Confucius. Nous savons également, grâce à Maxime Le Forestier (dont je connais bien mieux l'oeuvre que celle du précédent) tout ce que peut signifier "être né quelque part". Pour ma part, j'ai eu la chance de naître au bon moment et au bon endroit ce qui fait que, si je ne sais pas pêcher, je sais par contre où acheter du poisson et suis en capacité de le faire. En référence à la pyramide de Maslow, disons que mes besoins physiologiques sont satisfaits. Soyons lucides : mes besoins de sécurité, lesquels sont juste au-dessus des précédents dans la même pyramide, le sont aussi d'une façon générale. Mais l'entreprise moderne est parfois plus imprévisible, voire dangereuse, que le "général". Si je sais dénicher le poisson, je manque parfois d'astuces pour le noyer. Aussi suis-je enchanté car mon nouveau chef  (je ne sais plus si je vous l&#

Mais qu'est-ce qu'Untel a de plus que moi ?

Samedi, j'étais de mariage. J'avais sorti la veste, la pochette en satin et les talons hauts, le tout en noir puisque je suis Edouard. "On se saoule, mais on se nippe" aurait souligné ma soeur (vous connaissez Raoul) si elle avait été là. Au cocktail, une connaissance m'interpelle "alors, comment ça va chez Bidule ?" Bidule est le nom de mon employeur, vous l'aurez compris. Effectif : un peu plus de trente mille personnes. Là-dessus son mari rebondit "aaaah, tu travailles chez Bidule ? Est-ce que tu connais Untel ?" Il se trouve que le nom me dit vaguement quelque chose mais que je ne mets pas de visage dessus. J'en conviens et là le mari ajoute "ah oui mais tu sais il a un poste important, il est Directeur..." Sur les raisons de cette conclusion je m'interroge : - Ledit mari manquerait-il de finesse ? - Est-il à ce point inconcevable en 2017 qu'un mouton du type XX puisse avoir un poste à un niveau élevé de l'

Les amis de la famille

Dans ma famille, on n'est pas très famille justement. On s'aime, mais c'est un peu l'amour vache chez les moutons, comme vous l'avez lu récemment (voir au 09 mai). Sans compter que "ne t'attends qu'à toi seul, c'est un commun proverbe" a été l'un des piliers de notre éducation, tout comme "travaillez, prenez de la peine", par exemple. D'ailleurs à l'école publique des moutons, j'avais appris que les privilèges avaient été abolis le 04 août 1789. Comme je suis un peu "old school", j'ai donc du mal avec les amis de la famille... des autres : Le copain de la nièce, un petit génie en création de start-up. L'investisseur, qui connaît l'actionnaire familial qui connaît le PDG et veut nous présenter des kadors de la logistique dont nous ne saurions nous passer plus longtemps. Le consultant, qu'on a poliment remercié par la porte mais revient par la fenêtre d'un membre du COMEX. Les dîners e

Nous voilà propres !

C'est facile de dire que l'orthographe française est devenue bien trop complexe pour notre époque et qu'il faut la réformer. Que s'arc-bouter sur ses règles est un combat d'arrière-garde et "gna gna gna"... Il n'empêche, moi ça me pique les yeux quand je lis "quiche aux poulet" sur une ardoise. Plus ennuyeux, une orthographe ou une ponctuation défectueuses peuvent parfois tout changer. Par exemple : "on va manger, les enfants" n'est pas du tout la même chose que "on va manger les enfants". Aujourd'hui notre Tutoyeur préféré ajoute une nouvelle ligne à cette liste de cocasseries en nous rassurant sur le fait que nous avons "la propreté intellectuelle" (d'une pièce). Une seule lettre vous manque et tout est chamboulé... Nous voilà propres (intellectuellement) !

Ah, la famille...

Hier au téléphone, histoire de papoter, j'ai dit à Maman Mouton que Marine Le Pen et moi avions le même âge ou presque. La réponse a fusé "ah, elle est si vieille que ça" ?

Le nem tourangeau

Ce week-end, en goguette avec mes vieux copains de ch'Nord du côté d'Amboise, j'ai fait une découverte étonnante. Nous avions choisi un restaurant troglodyte pour clore notre journée. A la carte d'icelui (c'est joli icelui mais cela ne se place pas facilement dans une conversation de bureau de nos jours...) figuraient des fouées. La fouée pour ceux qui l'ignorent (et j'en étais) est une petite boule de pain cuite dans un four à bois. Les fouées arrivaient bien chaudes et "à volonté" à notre table et il nous était recommandé de les garnir de rillettes ET de beurre persillé (c'est bien connu, la rillette c'est un peu sec) ainsi que de salade verte et d'un petit cornichon éventuellement... A quoi cela vous fait-il penser ? Conservez la salade, changez la farce, remplacez le blé par du riz et le cornichon par une tige de menthe et hop, vous avez un beau nem ! C'est ainsi que nous avons découvert une troublante parenté entre la cuisine

Le Tutoyeur

Vous avez vu Nikita ? Moi oui. Il y a bien longtemps, au cinéma. A sa sortie, pour être exact. Cela n'a sans doute rien d'original mais ce que j'en ai retenu avec le plus de précision c'est Jean Reno qui se présente sobrement par ces deux mots "Victor, nettoyeur." C'est en me remémorant cette scène que j'ai baptisé l'un de nos jeunes embauchés "le Tutoyeur". Il faut dire que le garçon, à son arrivée chez nous, a montré d'emblée son aisance en tutoyant tout le monde et notamment notre Directeur Qualité, sans avoir la moindre idée de qui il pouvait être. Bon d'accord, ce n'est pas parce qu'on a un statut de Directeur qu'on doit nécessairement être vouvoyé. Mais ce n'est pas non plus parce qu'on sort de l'école et qu'on ne connaît personne qu'on doit considérer tous ses interlocuteurs comme des vieux potes. Une âme charitable m'a dit "oui mais il devait être un peu stressé, tu comprends, il

Qu'est-ce qu'une entreprise innovante ?

En 2017, qu'est-ce qu'une entreprise innovante ? Sur le sujet, je vous livre un petit jeu auquel je me livre régulièrement et qui marche à tous les coups : Salarié d'une entreprise réputée "très innovante", je suis souvent sollicité par des professionnels, en poste ou pas, mais en tous cas en recherche de nouvelles opportunités. Evidemment, ils paieraient pour me rencontrer (tiens, c'est pas con : il faudrait que je pense à monnayer mes révélations) puisqu'ils vendraient père et mère pour un poste chez nous ! Durant l'entretien, ils dégainent assez rapidement la boîte de cirage : "vous êtes très innovants". Moi, perfide : "citez-moi une de nos innovations". A 99%, on me cite un produit qui est effectivement un "blockbuster" du Groupe. J'enchaîne : "Oui, c'est vrai, mais ce produit a dix ans. Vous pouvez m'en citer un autre ?" Au téléphone ou en face de moi, je perçois soudain comme un grand vide.

Pincez-moi, je rêve

Monsieur Fillon ne parvient pas à mettre de l'argent de côté à la fin de chaque mois, le pauvre. Sans doute la faute à cet ami qui lui a offert 50 000 € de costumes : peut-être que les poches en étaient percées ? Quoi qu'il en soit, est-ce bien le même qui voudrait qu'on lui confie les économies du pays ?

Une idée de reconversion ?

J'ai décidé de m'improviser un "4/5ème" en semant adroitement quelques jours de congés précieusement conservés sur le chemin qui nous mène jusqu'aux ponts du mois de mai. C'est mon côté Petit Poucet et l'ogre n'a qu'à bien se tenir. Vendredi dernier, je n'ai donc pas travaillé (et le prochain, ce sera pareil, non mais). J'en ai profité pour aller trottiner au Parc. Sans lentilles ni lunettes : comme retourné à l'état sauvage en quelque sorte... Ce goût insensé de l'exploit ne m'a pas empêché de voir deux écureuils. Pour le premier, c'est remarquable car il n'était pas tout près (et que je suis myope). Pour le second, je l'ai évité de peu. Je le connais déjà (si ce n'est lui, c'était son frère), car exactement au même endroit j'avais déjà, il y a bien deux ans, fait un bond de côté pour éviter l'animal tranquillement posé sur une allée ordinairement dévolue aux coureurs et marcheurs. Je me suis arrêt

On va dans le mur, alors fonçons !

Réunion hier avec mon n+1 et mon n+2, lequel est un grand chef à plumes. Mon objectif est de lui donner mon point de vue d'expert technologique qui pourrait se résumer à "nous allons dans le mur". Il faut croire que j'ai échoué à faire passer le message car sa réponse a été "accélérez" ! Véridique...

La vermine sous les perruques poudrées

"C'est beau mais ce n'est pas gai" ai-je écrit récemment à propos du "siège" de mon entreprise où l'on m'a fait l'insigne honneur de me rapatrier à l'insu de mon plein gré. Pour parler vrai, c'est Versailles : il y a de la vermine sous les perruques poudrées. Je passe sur les courtisans des temps modernes, entassés en open space mais ravis d'aller souhaiter son anniversaire au Roi Soleil. Car aujourd'hui, je pensais plutôt vous entretenir des "lieux d'aisance". Si les couloirs sont parsemés de gens bien mis (les dames de préférence habillées court et juchées sur de hauts talons), pour autant les splendides WC rouges et gris ressemblent, en termes de propreté, à des toilettes d'aires d'autoroute. Je me demandais les premiers jours pourquoi il y avait des femmes de ménage toute la journée et non simplement le soir comme j'en avais auparavant l'habitude. Je suppose maintenant que c'est parce que

Ah ben tiens, je l'avais oublié celui-ci !

En ce premier jour de mon année professionnelle que je souhaite riche en changements, je fais le ménage dans ma messagerie. C'est ainsi que je retombe sur ce mail qui m'a bien fait rire l'an dernier : FERMETURE DE L'ESPACE BISTROT Du 26 au 30 décembre 2016 Merci de votre compréhension Service Environnement De Travail

Que le Dieu des moutons me pardonne

Cette fois, j'y suis. Après une nuit agitée par la pensée de me retrouver ce matin en terrain étranger (comme quand j'étais petit et que je changeais d'école, d'amis... ce qui était beaucoup plus fréquent dans mon troupeau que chez le commun des moutons), me voici donc "au siège". Franchement c'est beau, mais ce n'est pas gai. Tiens, juste un exemple : il fait un degré de moins dans l'open space que dans le couloir. Allez savoir pourquoi. Du coup j'ai froid mais heureusement il y avait de la soupe à la cantine. Je suis tellement triste que j'ai payé 30 dollars à midi pour espérer gagner un concours dont la récompense consiste à... doubler un chien. Que le Dieu des moutons me pardonne.