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Affichage des articles du janvier, 2012

Vous en reprendrez bien un petit peu ?

Dans la série "vous en reprendrez bien un petit peu", j'ai appelé aujourd'hui une recruteuse qui m'avait laissé un message sur mon compte Viadeo pour me proposer une "belle opportunité". Chez les recruteurs, les opportunités sont en effet toujours belles, tout comme le poisson est frais chez Ordralfabetix. Oh je sais ce que vous pensez : "Quelle drôle d'idée, puisque maintenant tu as un job." Sachez, vous qui ne l'avez pas (encore) vécu directement que tout CDI est désormais précaire et pensez également que je suis encore en période d'essai. Il n'y a pas de mal à tester son employabilité. Il me faut admettre que cet appel m'a remémoré des souvenirs aussi cuisants que frais. On oublie vite qu'on a eu bien mal mais la plaie reste néanmoins vive... En effet je suis une fois de plus "tombé" sur une voix de toute jeune femme. Encore une stagiaire ? Ou une étudiante en alternance ? Elle ânonnait péniblement les q

Winston et moi

J'ai appris bien des choses nouvelles la semaine dernière dans mes conférences parisiennes, je pense d'ailleurs en partager quelques-unes avec vous dans les prochains jours. A ce sujet, avez-vous remarqué que le savoir, comme le sourire d'ailleurs, fait partie de ces choses qui ne diminuent pas lorsqu'on les partage ? J'ai notamment appris cette phrase de Winston Churchill, qui me semble vanter admirablement les bienfaits de l'ouverture et de la négociation : "If you don't sit at the table, you will be part of the menu."

Ca craint !

J'arrive de Paris où j'ai fait mon "toutou de base", comme dit mon amie Sylvie. En clair : mon touriste ridicule. Après un premier colloque rue Saint Dominique, j'ai pris le pont Alexandre III pour gagner le 16ème arrondissement et l'hôtel à proximité du colloque du lendemain. Je n'ai jamais habité Paris et je n'aimerais pas y vivre aujourd'hui, mais la simple traversée de ce pont magique m'a fait monter des larmes aux yeux. Je pensais à mon Parrain qui, lui, y a vécu longtemps. Il me semble pourtant que nous n'avons jamais traversé ce pont ensemble. Par contre, je me souviens bien qu'il m'avait raconté que le Pont Neuf était en fait le plus vieux de la ville. J'ai continué vers l'Alma et j'ai pensé à Raoul (vous vous souvenez de ma soeur, sachez qu'elle vient de déménager). C'est parce que je suis passé devant l'embarcadère des bateaux mouches... Je crois qu'il y avait aussi deux de nos cousins le soir

Lettre ouverte à Bernard Maris

J'apprécie généralement beaucoup les commentaires de Bernard Maris. J'ai donc été très surpris de l'entendre ce matin dire qu'il n'y a plus d'industrie en France car le pays manque d'ingénieurs, qui se dirigent tous vers la finance ou le service plutôt que vers l'industrie. Je ne partage pas cette analyse et me permets de vous soumettre mon point de vue : La France ne manque pas tant que cela d'ingénieurs. Beaucoup sont au chômage. La plupart de ceux qui sont issus de très grandes écoles (en particulier l'X) se dirigent vers la finance car "ça paye" bien plus que l'industrie. Beaucoup de jeunes issus d'écoles moins côtées sont recrutés par des sociétés de service (des "marchands de viande") qui les rémunèrent au lance-pierres mais se font grassement payer leurs missions par les clients industriels chez qui elles les placent. Les ingénieurs sont là mais les industries qui nous restent ne veulent tout simplement pas

Amis moutons, militons !

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Moins de cent jours avant la présidentielle. Entrons en campagne ! Et commençons avec un sujet qui me tient à coeur, tout mouton que je sois : Pour en savoir plus : http://www.laboratoiredelegalite.org/

A raconter ses maux on les soulage

Hier soir, Yann Barthès nous a montré quelques images de la présentation du film de Beigbeder, l'Amour dure trois ans. Sur le tapis rouge, devant une meute de journalistes aboyant leurs prénoms, nous avons d'abord vu "Mouloud, Mouloud" (Achour) puis "Ali, Aliii" (Baddou) puis "Pauline, Pauline, Pauline" (Lefevre, qui à mon avis est bien trop jolie pour n'avoir été choisie que sur ses compétences). Que des pipeules de Canal Plus... Puis nous avons vu une petite dame, avec deux couleurs de cheveux. J'ai instantanément reconnu Agnès Varda. Qui d'autre est coiffée ainsi ? Agnès Varda : photographe, réalisatrice (notamment de Cléo de 5 à 7) dont l'oeuvre a été récompensée par le prix René Clair de l'Académie française. Epouse de Jacques Demy, amie de Jim Morrison (bon, ça, je ne le savais pas non plus, j'en conviens...), Lion d'Or à Venise, Commandeur de la Légion d'honneur et j'en passe. Le troupeau de photograph

Le régime Dukan fait-il aussi dégonfler les chevilles ?

Auquel cas, je le conseille sans hésiter à Xavier Niel qui a annoncé ce matin l'arrivée de son offre de téléphonie mobile par "les sanglots longs des violons de l'automne bercent mon coeur d'une langueur monotone". (Notez au passage qu'il reprend la version de Trenet utilisée par Londre en 1944 et non la version originale de Verlaine : "blessent mon coeur"). Ben voyons. Quoi de plus comparable en effet que le débarquement d'un nouveau forfait de téléphonie et celui de 156000 combattants alliés ? J'ai visité Omaha Beach et le cimetière de Colleville un paisible matin de l'été 1987. L'eau clapotait tranquillement sous le soleil. Dans le cimetière s'affairaient les jardiniers et les oiseaux. A cette heure matinale, il n'y avait encore que nous comme visiteurs. C'était terriblement paisible et incroyablement émouvant. Je vous défie de ressentir la même chose en changeant de forfait.¨ A mon indignation le loup a répondu da

Choisis ton (Du)camp, camarade !

Cela fait un moment déjà que je dis au loup que je suis inadapté au monde qui m'entoure. En voici une nouvelle démonstration : Hier j'ai partagé une galette (exquise au demeurant) avec quelques camarades. La Lettre ouverte au futur Président de la République du sieur Dukan est arrivée assez vite sur le tapis. Ou plutôt sur la table. J'avoue trouver qu'il y a bien de la prétention de la part d'un nutritionniste, fût-il millionnaire, à vouloir influencer la politique du pays. Quant à son idée de noter sur leur IMC les lycéens ayant choisi l'option poids qu'il propose ... je la trouve aussi stupide que révoltante. Pourquoi pas la couleur des yeux ou... de la peau tant qu'on y est ? Comme j'exprimai ma perplexité on me répondit que les philosophes donnaient bien leur avis alors pourquoi pas les nutritionnistes ? Les mangeurs de galette tombèrent même d'accord sur le fait que l'avis des nutritionnistes leur semblait plus intéressant que celui de

Les voeux du Mouton Breton

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Hop, hop, hop, continuons avec les voeux. Les temps sont durs : multiplier les souhaits me semble donc une jolie idée. Surtout quand ils arrivent d'un Breton d'Auvergne (je connais aussi des Wallons d'Auvergne, c'est pas mal non plus) sous la forme d'une image qui me fait monter au nez des odeurs d'iodes et aux oreilles les cris des goélands dont je raffole et qui m'évoquent les remparts de Saint Malo, le Cap Fréhel ou le Cap Sizun...

Qu'est-ce qu'on mange demain matin ? (2)

J'ai sorti le beurre. J'ai préparé le levain. J'ai dosé la farine (il en restait juste assez). Puis j'ai réalisé que cette fois-ci, il me manquait un oeuf... J'ai remis la farine dans le pot et rangé le beurre au frigo. J'ai jeté le levain à l'évier, snif. C'est donc la seconde brioche que nous n'aurons pas au petit déjeuner... Je vais peut-être devoir aller chercher du pain. Tout ça, c'est de la faute du crétin de pizzaiolo d'en face qui reste ouvert parfois jusqu'à quatre heures du mat' bien que la mairie m'ait assuré qu'il n'en avait pas le droit (la limite légale, c'est une heure : sachez-le amis lecteurs) et dont les clients vocifèrent sous mes fenêtres. Il y a deux jours c'était à près de deux heures quand je devais me lever à six. De rage, j'ai balancé un oeuf sur leur bagnole, depuis mon troisième étage. Pour autant je ne me suis pas endormi...

Les voeux du Renard et du Mouton

Rendons à Chris ce qui appartient à Renard : ces voeux sont les siens. Je les trouve si jolis que je vous les offre, comme les enfants les bisous : en soufflant sur la paume de la main où ils sont déposés. "Que la brise du bonheur et le typhon du plaisir agrémentent une année aérienne pour tous les animaux des fables. Et les autres !"