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Affichage des articles du juin, 2011

Autoportrait

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Voici une photo de moi, prise hier soir tandis que j'écoutais le discours de Claude Guéant aux Etats Généraux de l'Intelligence Economique à l'Ecole Militaire...

Deux coqs vivaient en paix

"Didier Miraton, l'un des trois cogérants de Michelin, va quitter ses fonctions. Le départ du directeur général du centre de technologie du fabricant de pneumatiques devrait être annoncé mardi 21 juin, selon les informations du Monde . Ce changement de gouvernance intervient quelques semaines après l'intronisation de Jean-Dominique Sénard comme futur patron de Michelin, lors de l'assemblée générale des actionnaires du 13 mai, Michel Rollier assurant une période de transition durant quelques mois." La nouvelle m'a interloqué, moi, devenu mouton noir -et fier de l'être- sur la recommandation même d'Edouard Michelin, il y a plus de dix ans. Aussi ai-je sauté sur mon clavier pour interroger mon ami le Renard, dont je fis la connaissance un beau jour à la cantine du Centre de Technologie du Groupe à Clermont-Ferrand. Notre amitié fut scellée le jour-même non pas en signant la nappe de notre sang (la cuisine n'en méritait pas tant) m ais tout simple

Ma première poche à douille

Depuis qu'elle m'a merveilleusement conseillé pour le choix d'une coûteuse, mais parfaite, poêle céramique, j'ai pris mes habitudes auprès d'une sympathique jeune femme férue de cuisine dans une boutique de l'avenue de Saxe. Aujourd'hui, je suis donc allée la voir pour choisir une douille et sa poche. J'en ai profité pour ajouter une nouvelle maryse à ma collection, un petit modèle qui me semblait nécessaire pour faciliter la réussite de mes émulsions de chocolat. La jeune femme se lança dans des explications savantes sur le sujet. Je me gardai bien de lui dire que sur les émulsions, j'en connaissais un peu plus que le citoyen lambda. Mais je me demandai comment elle pouvait être aussi calée. La réponse était évidente et arriva sans crier gare dans la suite de la conversation : elle aussi est chimiste... De la spatule en silicone à l'entretien réseau, il n'y a qu'un pas que nous franchîmes ensemble allègrement. Du coup, je lui ai laissé m

Bon, alors, que fait-on pour rénover le bac ?

Ah tiens, j'entends ce matin évoquer une possibilité que je trouve bien plus intéressante que le contrôle continu : transformer l'épreuve en y autorisant tous types de documents (papier, numérique...) afin de porter l'examen plutôt sur la capacité d'analyse et de réflexion que sur le "par coeur".

Moi aussi j'ai ma théorie du complot

Till', mon relais dans l'Education Nationale, attirait récemment mon attention sur la suppression prévisible du baccalauréat. Il serait devenu un luxe que notre économie vacillante ne pourrait plus s'offrir. Du coup, je m'interroge sur l'origine de cette "fuite" concernant l'épreuve de maths du bac S. Elle tombe vraiment à point nommé pour souligner les inconvénients de l'examen final et instiller le besoin de le remplacer par le contrôle continu...

Peau de vache

En mai 2010, "la Française de Gastronomie renforçait son pôle escargots" ce qui m'avait donné (les lecteurs assidus s'en souviennent, les autres me font beaucoup de peine) une idée de candidature spontanée. Ce matin, c'est le Groupe GLON, "acteur majeur de la filière agroalimentaire", qui recherche un Responsable Technique Ruminants. "Vous appuyant sur le savoir de votre équipe de collaborateurs, vous assurez le management transversal technique et commercial du métier Ruminants", etc. Le loup ricane "c'est pour toi, ça". Je réplique, vexé : "c’est pas parce que je suis un mouton que tu dois me traiter de ruminant". "T'as bien des cousins" me dit-il. Ca me rappelle son odieux "si ce n'est toi, c'est donc ton frère". Quelle peau de vache, quand même.

Murphy's law

Vous avez remarqué qu'il pleut tout le temps pour la fête de la musique ?

La journée commence mal

Dans la famille Guetta, j'ai une préférence marquée pour Bernard, journaliste spécialiste de géopolitique et prix Albert Londres en 1981. Sa vision du monde me donne souvent le matin vers 08h20 des raisons d'espérer des lendemains meilleurs. Alors imaginez mon désarroi en l'entendant ce matin nous prédire, si l'Europe ne se met pas rapidement d'accord sur un plan de sauvetage -que j'imagine forcément douloureux- de la Grèce, une crise de la dette publique qui risque de surpasser la crise de la dette privée dont nous sortons avec peine... Et pour une fois, il n'est pas optimiste sur la capacité de l'Europe à se transcender pour trouver cette solution. Voilà qui promet des années sombres en particulier, mais pas seulement, pour les demandeurs d'emploi. Bon ben... je vais quand même aller à mon "club d'ingénieurs en panne de situation" comme si tout devait s'arranger.

Black is back

Quel pied, la télé qui a récemment emménagé avec moi est en panne ! Je retrouve avec émotion l'une de mes émissions radiophoniques préférées : C'est Lenoir. En plus c'est Neil Hannon qui a ouvert les débats. Pour le coup, voilà une vraie cerise sur un vrai bon gâteau.

Une cerise véreuse sur un gâteau écoeurant

Voici ce que m'écrit l'Université au sujet de la rémunération des trois vacations que l'on m'a proposé d'y assurer : "Pour pouvoir faire des vacations d'enseignement en étant rémunéré, la règle impérative est d'avoir une profession principale à hauteur de au moins 900 h pour l'année universitaire en cours, ce dont doit témoigner votre employeur principal en signant une attestation contenue dans le dossier que vous avez à nous transmettre en plus d'une fiche de paye de moins de trois mois. Toutefois si vous êtes demandeur d'emploi rémunéré depuis moins d'un an, vous pourrez éventuellement faire un dossier en joignant toutes les pièces justificatives qui vous seront demandées à ce moment là." Autrement dit : plus tu es dans la merde, plus l'Etat t'y enfonce la tête en te demandant de bosser pour lui gratuitement (ce qui est mon cas puisque j'ai l'outrecuidance d'être chômeur rému

"Une époque formidable"

Vous vous souvenez de ma soeur ? Raoul (puisque c'est d'elle que je vous parle) m'a envoyé ce matin un de ces innombrables textes qui fleurent la nostalgie et la dérision, voire le dérisoire. Ca s'appelle "une époque formidable" et ça dit : Michel doit aller dans la forêt après  la classe. Il montre à Jean son couteau, avec lequel il pense se fabriquer un lance-pierres. En 1969 : Le directeur voit son couteau et lui demande où il l'a acheté pour aller s'en acheter un pareil. En 2010 : L'école ferme, on appelle la gendarmerie, on emmène Michel en préventive. TF1 présente le cas aux informations en direct depuis la porte de l'école. Arrive le 25 octobre. En 1969 : Il ne se passe rien. En 2010 : C'est le jour du changement d'horaire : les gens souffrent d'insomnie et de dépression. La fin des vacances. En 1969 : Après avoir passé 15 jours de vacances en famille, en Bretagne, dans la caravane tractée par une 403 Peugeot,

Eduardo et Mariana sont de retour à Lyon

"Tout à coup une porte s'ouvre: entre silencieusement le vice appuyé sur le bras du crime, M. de Talleyrand marchant soutenu par M. Fouché ; la vision infernale passe lentement devant moi, pénètre dans le cabinet du roi et disparaît." N'est pas Chateaubriand qui veut, aussi n'ai-je pas vu aujourd'hui le vice appuyé sur le bras du crime mais plutôt la grâce dans les bras de l'élégance. Comme je ne suis pas chien, mais mouton, je veux bien partager ce joli spectacle avec vous : http://www.youtube.com/watch?v=MKhlrHHVuBg

La petite graine

Scoop du soir, espoir : Axel Kahn fait son pain avec des graines de quinoa ! Puisque je vous le dis... D'ailleurs, c'est lui qui vient de me l'avouer. Enfin pas qu'à moi, car nous étions relativement nombreux à écouter l'anecdote ce soir à la CCI de Lyon lors de la cérémonie de remise des "5ème prix de l'esprit d'entreprendre" qu'il présidait. Bien entendu, nous avons profité du pince-fesses qui suivait. J'ai repéré une dame à l'allure un peu pataude, en marinière bleue et blanche et large jupon orange, qui campait littéralement devant les plateaux, engloutissant avec méthode et application les verrines et autres bouchées placées devant elle. Elle se déplaçait tranquillement de gauche à droite puis de droite à gauche le long du buffet, sans s'en écarter le moins du monde. J'étais hypnotisé, d'autant plus que je jurerais avoir vu la même à un vernissage récemment. Peut-être s'est-elle fait une spécialité de ces pince-fes

Serial poète

Allez hop, je vous offre pour l'après-midi un petit poème de mon ami le Renard :   J’avoue, cessez votre enquête Je suis bien un serial poète. Un beau regard ou un sourire Je prends ma plume pour écrire. Je fais des tresses de mes mots Et puis je les offre en cadeaux A la belle interloquée De se voir ainsi parée. Bien sûr elle ne comprend rien. Pourquoi moi ? A quelle fin ? Elle s’affole, elle a peur En voudrait-il à mon honneur ? Halte là ! Pas de panique Même si rien ne l’explique C’est très simple, c’est tout bête Je suis un serial poète. Cela est vrai, je n’ai pas choisi D’être accro à la poésie Et ce n’est pas toujours marrant D’être compris une fois sur cent. Mais quel plaisir en vérité D’apercevoir de la beauté Sous un détail, une différence Un défaut, une correspondance. Et de savoir en peu de temps Photographier ce sentiment En douze pieds et en trois rimes Qui le sauveront de l’abîme De l’oubli et le ressusciter Quand j’en viens à les r

Serais-je réac ?

23h56 hier soir. Je réalise que je regarde un film interdit aux moins de douze ans à côté d'un marmouset de quinze mois qui n'a pas du tout (mais alors pas du tout) l'intention d'aller dormir sans ses parents. Du coup, parce que la situation me semble parfaitement incongrue, c'est moi qui vais me coucher.