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Affichage des articles du août, 2015

Vive les vacances (2)

Au déjeuner le loup n'a pas desserré les dents. Si ce n'est, bien entendu, pour avaler son repas. Pour une fois que nous avons l'occasion de déjeuner ensemble et de prendre notre temps, ce mutisme me laisse baba et pour tout dire profondément mortifié. Mon courroux plus ou moins digéré en même temps que ma ratatouille, je lui demande la cause de son silence. J'apprends ainsi qu'il a décidé de mettre à profit les vacances pour suivre les conseils de sa nutritionniste. Parler en mangeant ferait grossir. Se taire serait donc bénéfique pour sa ligne. Inutile je crois de chercher à savoir pourquoi il a choisi précisément cette période de l'année pour tester ce concept. Je songe simplement avec désespoir aux 5 jours sur 7 et environ 50 semaines par an durant lesquels il déjeune seul... Que le Dieu des nutritionnistes fasse que je ne croise pas la sienne dans les mois qui suivront notre retour.

Vive les vacances (1)

Enfin nous y sommes, dans notre "pigeonnier du 19ème aménagé en un confortable gîte". C'est vrai que l'endroit est plaisant. Devant le jardin, un pré. Au bout du pré, un petit bois où passent à vive allure des chevreuils. Plus loin encore l'autoroute, où passent à vive allure des voitures. Du moins le faible vrombissement qui remonte jusqu'à nous l'indique t'il. De l'autre côté, c'est le panache blanc de la centrale nucléaire qui s'élève tranquillement dans l'azur. Bref, l'endroit est idyllique et incite à la détente. Un fauteuil de toile sous le pin, un livre et me voici en vacances. C'était sans compter sur un piaf perché dans le pin qui, sans doute saisi lui aussi par la quiétude du lieu, m'a gentiment chié dessus.

Et c'est encore un militaire qui gagne une tringle à rideaux !

Vous vous rappelez du skecth de Coluche sur la publicité et de cette phrase ? Elle me vient à l'esprit à chaque fois qu'un événement absurde me tombe dessus. Le militaire c'est moi, la tringle, c'est l'événement absurde. Aujourd'hui est une journée faste en la matière. Après mon collègue du matin qui confond formats de papier et langues vivantes (ou du moins qui ne lit pas mes mails de deux phrases jusqu'au bout), voici une nouvelle étourderie de notre assistante à qui j'ai confié il y a quelques jours un carton d'échantillons à envoyer chez un prestataire pour un traitement révolutionnaire dont j'attends monts et merveilles. Voici ce que m'écrit UPS à propos du dit colis que j'avais préparé avec soin et pour lequel j'avais confié à l'assistante l'adresse de destination, le nom, le mail et le numéro de portable du destinataire ainsi que le poids total de l'envoi : Nous avons en notre possession un colis non identifié s

Parfois je me sens seul

Tiens ce matin par exemple, en ouvrant la messagerie, j'ai senti comme un grand vide. Hier j'avais envoyé ma revue interne à quelques collègues (près de 250 lecteurs, Marc Lévy n'a qu'à bien se tenir), assortie d'un petit cadeau. Le cadeau en question est un "arbre de décision" pour aider nos sites de production à utiliser des plastiques recyclés. Le but ultime de l'opération étant bien évidemment de sauver la planète des déchets qui l'étouffent. On a de l'ambition ou on n'en a pas, que diable. Si la revue est éditée en français ET en anglais, j'ai choisi de ne faire l'arbre qu'en anglais. Beaucoup d'images, peu de texte : tout le monde devrait s'en sortir. Par contre j'ai proposé deux formats : A4 pour ceux qui veulent le garder dans un classeur et A3 pour ceux qui voudraient l'afficher dans leur bureau. On peut toujours rêver. J'envoie donc mes documents accompagnés d'un mail se terminant par : (.

Si on ne parlait que de ce que l'on connaît...

On ne dirait plus grand-chose. En voici un exemple : Un collègue me sollicite au sujet d'une pièce en plastique ayant la fâcheuse habitude de se casser chez nos clients. Il me semble hautement improbable de pouvoir répondre à sa demande : à partir d'une analyse (mais laquelle ?), il souhaite en effet identifier une multitude de paramètres de fabrication de la pièce. Je lui fais part de mon scepticisme mais, bonne poire, je lui indique que je vais solliciter un prestataire pour voir ce qui est possible. Il me répond qu'il part en congés le soir même (je n'ai donc plus qu'à bien travailler en son absence) mais "qu'à son avis il est possible de voir a minima si la matière n'a pas suivi le bon protocole de séchage". Devant tant d'assurance, ma propre incompétence me navre. J'ai dû louper un truc pour que cela lui semble si évident et à moi si abscons. Qui plus est, me hisser à son niveau d'information me permettra de gagner du temps av