Si on ne parlait que de ce que l'on connaît...

On ne dirait plus grand-chose. En voici un exemple :
Un collègue me sollicite au sujet d'une pièce en plastique ayant la fâcheuse habitude de se casser chez nos clients.
Il me semble hautement improbable de pouvoir répondre à sa demande : à partir d'une analyse (mais laquelle ?), il souhaite en effet identifier une multitude de paramètres de fabrication de la pièce.
Je lui fais part de mon scepticisme mais, bonne poire, je lui indique que je vais solliciter un prestataire pour voir ce qui est possible.
Il me répond qu'il part en congés le soir même (je n'ai donc plus qu'à bien travailler en son absence) mais "qu'à son avis il est possible de voir a minima si la matière n'a pas suivi le bon protocole de séchage".
Devant tant d'assurance, ma propre incompétence me navre. J'ai dû louper un truc pour que cela lui semble si évident et à moi si abscons. Qui plus est, me hisser à son niveau d'information me permettra de gagner du temps avec le prestataire voire de ne pas passer pour un con à ses yeux. Je lui demande donc de me préciser ce qu'il entend par "bon protocole de séchage" (connaissant la boutique, je ne pensais pas qu'un tel protocole avait été défini et le connaître pourrait en effet nous aider) et quel type d'analyse permettrait à son avis de le vérifier.
Et voici ce qu'il m'a répondu :
"Je ne sais pas... je n'ai pas ces connaissances..."
Voici qui indique que je ne suis pas si con et lui pas si malin qu'il a bien voulu me le faire croire. Voici qui confirme également qu'il n'est pas nécessaire d'avoir des "connaissances" pour émettre des "avis" très affirmés.
Pourvu que Papa Mouton ne me lise pas, il se demanderait bien pourquoi il m'a envoyé si longtemps à l'école.

Commentaires

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Et c'est encore un militaire qui gagne une tringle à rideaux !

Un chien avec un chapeau

Mets tes mains sur ton cul et fais l'avion