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Affichage des articles du avril, 2020

Un micro-climat au bureau

J'ai un collègue étonnant. A dire vrai, j'en ai plein. Rendons donc ici hommage à feu notre RH (promptement remerciée en début d'année, si vous vous en rappelez) pour son étonnante capacité  à constituer une équipe qui perd. De celui-ci je dirai : Qu'il a le même âge et le même prénom que mon grand frère, ce qui le sort irrémédiablement de la catégorie des lapins de trois semaines à qui l'on pourrait accorder des circonstances atténuantes en vertu de leur inexpérience. Qu'il sème ses phrases de "ouais ?" comme le Petit Poucet sème son chemin de cailloux. Depuis que les commerciaux me l'ont fait remarquer, je ne peux l'écouter sans une terrible envie de rire. Qu'il s'est vendu fort cher à l'entreprise, où il a passé six mois à énerver tout le monde et frôler la porte avant d'atterrir mi 2018 dans le service où je suis moi-même arrivé deux semaines plus tard. L'été dernier, comme mon ancien responsable m'en faisait un

Les perles du Croco (7)

En dépit de la gravité du moment, ne nous gênons pas : prélassons-nous dans la frivolité en continuant d'enfiler les perles que le Croco sème plus ou moins gracieusement sur son passage. C'est ainsi qu'au début du confinement, il nous a demandé de "brainstormer" sur notre possible contribution innovante pour lutter, que ce soit sur le plan sanitaire ou social, contre de futures crises du même type. La princesse au petit pois dont je vous ai déjà parlé ici faisait partie des gentils contributeurs désignés volontaires pour laisser s'exprimer leur créativité. Si vous vous rappelez bien, elle est russe. Et notre activité relève de la transformation des métaux. La princesse eut donc l'idée sublimement ridicule de nous faire produire "des poupées russes en titane pour amuser les enfants qui doivent rester à la maison". Même le Croco sembla désarçonné, aussi ajouta-t-elle qu'elle ne connaissait aucun enfant insensible aux poupées russes, si amusan

Gang de chats

Confiné, le loup profite des heures douces du crépuscule sur le balcon. C'est ainsi qu'il a découvert et analysé les agissements d'un gang de chats dont le chef de file semble être un matou noir et boiteux. A heure fixe, il les observe arrivant les uns après les autres pour se réunir sur un coin de pelouse dans l'immeuble d'en face. Puis le chef traverse notre courette pour les rejoindre et tous ensemble remontent la rue, disparaissant jusqu'au lendemain soir. Le loup est convaincu qu'ils règnent sur le quartier et y mènent leur trafic, en toute impunité en cette période où la nuit, plus que jamais, leur appartient. Si trafic il y a, il ne peut à mon avis s'agir que d'herbe. De l'herbe à chat, bien entendu.

Enlève ton masque, on t'a reconnu

Une lectrice me fait l'honneur de me reprocher mon silence du mois écoulé... Certes, j'en aurais des choses à écrire : Le croco enfile toujours des perles. Les médias me laissent tour à tour perplexe et indigné. Une bande de matous, toujours les mêmes, ponctuels comme des coucous suisses, semblent avoir pris le contrôle du quartier et le loup profite du confinement pour étudier leurs agissements en fin de journée depuis notre -précieux- balcon... Mais j'ai peur de vous paraître futile ou pire, de raconter des âneries ce qui pour un mouton est quand même fâcheux. En gros, pour paraphraser Raymond Devos, ces dernières semaines je m'étais rangé dans la catégorie de ceux qui n'ont rien à dire et qui le gardent pour eux tandis que ma lectrice veut que j'en fasse profiter les autres. Et bien tant pis pour vous, je vais causer donc. Que ceux qui s'en plaindront le fassent directement auprès d'elle (je vous communiquerai bien volontiers son adresse). Co