Le blog d'Edouard le mouton noir

"Les oiseaux sont les descendants des dinosaures" commente le narrateur d'un documentaire sur les volcans. Il est probable, ajoute-t-il, que leurs plumes les ont aidés à surmonter les changements climatiques. J'en déduis qu'au prochain cataclysme, parmi les mammifères, seules les danseuses du Lido et du Moulin Rouge survivront.

A grand jour, grand vin : j'ai goûté ce soir un Château d'exception. "Le plus grand des liquoreux" a commenté notre professeur d'oenologie en versant dans nos verres quelques centilitres incroyablement dorés de Château Yquem 1991. "C'est comment" me demanderez-vous ? Permettez que je réserve mes impressions à Till'. Après tout, c'est son anniversaire et pas le vôtre !

Papa mouton se désespère devant l'orthographe de jeunes étudiants en médecine rencontrés récemment. Jaurès devient ainsi Jorres... Qu'il se rassure, le temps ne fait rien à l'affaire ! Prenez par exemple la secrétaire du CE de mon entreprise, qui approche doucement de la retraite. Elle vient de découvrir mon existence (certes, je n'ai qu'un peu plus d'un an d'ancienneté mais tout de même...) et m'a donc demandé mon pedigree, notamment mon adresse. "Rue Masséna" lui dis-je, me demandant in petto s'il était nécessaire de préciser "comme le Maréchal". Je n'en ai pas eu le temps car elle commençait déjà à épeler : "M-A-C ?"

Tapez "l'innovation est notre ADN" sur votre moteur de recherche préféré et admirez les résultats : D'abord une interview dans Le Moniteur où le Président d'un syndicat professionnel déclare que l'innovation "c'est notre ADN". De même une entreprise qui "conçoit et fabrique des équipements électroniques destinés au traitement des signaux de l’image et du son". Sachez que l'innovation est "toujours dans son ADN". Passons à une société de fabrication de panneaux d'isolation : "née dans le cadre d’un concours d’innovation, organisé par le ministère de la Recherche et Oseo, dont elle a été lauréate nationale. L’innovation est donc inscrite dans notre ADN et reste au cœur de notre stratégie." Puis un fabricant de mulots : "Nous avons une vraie culture de l’innovation, cela fait partie de l’ADN de notre entreprise."  Un petit tour en région, dans le Sud de la France : "l'innovation, l'

Sur le mariage homosexuel, je vous conseille la jolie chronique de mon ami le Renard, sur son blog de serial poète. Et pour vous allécher, je vous en livre la conclusion, qui me fait bien rire : Entre nous, s'il m'avait fallu être adopté, entre le couple Jeans Marais et Cocteau et le couple Dutrou, je n'aurais pas mis longtemps à me décider. On ne saurait mieux résumer ce que je pense depuis un moment, à savoir qu'il ne suffit pas d'être un père et une mère pour être des "parents" dignes de ce nom.

Le congrès de Reims vous avait fait marrer mais il commence à dater ? La nomination d'Harlem Désir, tout aussi démocratique que celle de Xi Jinping, vous avait à peine arraché un sourire ? Réjouissez-vous : la Droite vient de reprendre haut la main le record du pitoyable à la Gauche. Plus choquant que drôle, il y a la déclaration de Marc-Philippe Daubresse qui reconnait des irrégularités dans l'élection à la présidence de l'UMP mais "ni plus ni moins que pour les législatives". J'en suis resté baba devant mon poste de radio. Depuis je ne sais pas ce que j'ai, je me sens tout barbouillé... J'ai attrapé froid à la démocratie sans doute.

Mercredi soir. Après la porte de Brandebourg et la journée de conférences, je retourne à l'aéroport de Tegel. Je dois passer par Francfort pour rentrer et l'escale est longue. Pour tuer le temps, je file au duty free. A ma grande surprise, je tombe sur une spécialité de Lübeck, découverte quelques années auparavant dans cette jolie ville. Apporter du "marzipan" au bureau, c'est quand même plus original que du Toblerone ou des mini Mars, non ? Allez hop, deux étuis et à la caisse. Désormais en Europe, on imprime sa carte d'embarquement chez soi ou au bureau et on monte en avion sans jamais présenter un titre d'identité. Par contre, pour acheter des chocolats, j'ai dû présenter les deux : carte d'embarquement et pièce d'identité... Vous trouvez ça logique ?

Mercredi matin. Obama est réélu ! J'écoute son discours, je m'extasie sur Sasha et Malia (comme elles ont changé en quatre ans...) puis je vais jeter un oeil à la porte de Brandebourg pour fêter l'événement.

Mardi matin, le temps est un peu plus clément. Le colloque est intéressant. Le soir j'ai rendez-vous à Alt Tegel pour dîner : c'est direct par la ligne 6 du métro. J'arrive devant le distributeur automatique pour acheter mes tickets. Il est fort ce distributeur, il parle plus de langues que moi et notamment le Français, chouette. Je n'ai pas de monnaie, je compte donc utiliser ma carte de crédit. Une tentative, deux tentatives... Si le distributeur parle le Français, les indications sous le lecteur de carte sont en Allemand. Il me faut quelques minutes pour comprendre qu'en fait, ma carte VISA n'est tout simplement pas compatible avec le système. Je vis un petit moment de solitude... vite comblée par l'arrivée de trois Français à qui je peux demander de la monnaie. C'est ainsi que je retrouve Thomas à la sortie du métro, immobile sous sa capuche tel un nain de jardin sous la pluie, les poings serrés dans ses poches. Auto-proclamé "nécromancien du pn

Lundi dernier peu avant 16h00, mon avion atterrit à Berlin alors que la nuit commence à tomber. Remarquez que l'inverse m'aurait été fort préjudiciable et vous aurait de surcroît privé de cette chronique. Un taxi m'emmène à l'hôtel au 99 de la Friedrichstrasse ("mazette" diront les connaisseurs). Le temps que je prenne possession des lieux, l'obscurité s'est installée et la pluie avec elle. Le moyen de faire du tourisme dans ces conditions... Je décide néanmoins d'aller repérer l'autre hôtel, celui où a lieu le congrès qui s'ouvre demain matin et justifie ma présence ici. J'ai noté qu'il était au 115. Me voici donc remontant la rue vers le Nord. La numérotation est un peu étrange, on trouve du pair et de l'impair du même côté. Au bout de la rue, pas de 115. Après avoir tourné en rond dans le carrefour quelques minutes, je me décide à pousser la porte du 118 car par chance, il abrite le Wall Street Institute. Là au moins, moi qu

Hier, rebondissant sur le succès de Fifty shades of Grey, la radio consacrait un sujet au sado-masochisme. Un adepte de la soumission nous y expliquait avoir découvert son attirance pour ces pratiques lorsque, enfant, il lisait Les Malheurs de Sophie. Les punitions infligées à la petite fille lui avaient fait ressentir ses premiers émois... Dire que j'ai dévoré toute la bibliothèque rose sans me rendre compte que je risquais d'y développer un goût effréné pour les cravaches et les menottes.

Il paraît que demain je serai sur Arte, dans une émission rediffusée à 16h05. Certes on ne m'aperçoit que quelques secondes, entre un loup et un dresseur de puces, sous mon pire profil. Il est vrai que je n'en ai pas d'autre... Nous sommes filmés écoutant sagement Jean Therme, l'an dernier à Chambéry (je vous en avais parlé d'ailleurs) . Demain je serai Edouard, en route pour la gloire !

On me fait remarquer que l'Ecole de Guerre Economique, spécialisée en Intelligence Economique, n'existerait que depuis 1997, ce qui semble faire "cheap" dans l'esprit du on en question. Il se trouve que l'Intelligence Economique n'est pas une notion si ancienne que cela... C'est donc un peu comme si on me faisait remarquer que SUPELEC n'a été créée qu'après l'invention de l'électricité.

Vous avez vu la pub pour l'Iphone 5 ? On vous explique que votre pouce va de "là à là" et ces deux "là" correspondent précisément aux deux extrêmes de l'écran. C'est comme moi : j'ai quatre pattes qui descendent jusqu'au sol. La nature est bien faite quand même.

J'ai fêté l'anniversaire de Raoul avec un verre de jus d'ananas, au bord de la plus belle pelouse d'Europe. Une pelouse si belle qu'il ne saurait être question d'y trottiner sans porter le maillot d'une grande équipe de football. Vous imaginez bien qu'un quadrupède de mon espèce regrette fortement que l'on confie pareille merveille à de stupides chaussures à crampons. Mais voilà, l'ensemble des messieurs conviés comme moi à l'événement s'extasiait et photographiait à qui mieux mieux les innombrables coupes exposées dans cet endroit mythique. Moi-même, vous l'avouerai-je, j'ai pris quelques clichés des lieux tout en me demandant qui dans mon entourage pourrait s'en délecter. Le lendemain, nous avions grand-messe, splendidement organisée par nos hôtes. L'allocution de démarrage était creuse mais brillante et portait sur la stratégie. Car oui, il convient bien sûr d'avoir une stratégie. Je reconnais que j'ai cherché

Le petit renard et sa rose sont venus à Lyon ce week-end, pour un déjeuner chez Bocuse. Ayant eu la bonne idée de venir digérer cet événement en notre compagnie, ils nous ont montré le splendide menu rapporté du restaurant. Grand format, papier glacé et portraits de l'artiste : une photo au recto et un éloge ravageur au verso. Je lis que le grand Paul possède un charisme étonnant. N'a-t-il pas le pouvoir "d'endormir les poules d'un seul regard appuyé" ? Je vous jure que je n'invente rien. J'en connais plus d'un qui doivent lui envier ce don. Pensez : endormir les poulettes d'un seul regard...

Le loup est allé voir son expert comptable. (Ben oui, le loup a un expert comptable...) Donc, l'expert comptable était tout chiffon car, du côté de Valence (et tout autant ailleurs sans doute), ses clients se voient proposer par leur banquier des prêts à 3% avec comme condition de replacer l'argent chez ledit banquier à 4%. Je vous vois hausser les sourcils : à quoi ça sert ? Ca sert aux banquiers à tenir leurs objectifs de prêter aux PME pour sortir de la crise. L'objectif, comme tous les objectifs aujourd'hui, étant purement quantitatif, il suffit de prêter aux riches pour l'atteindre. Ainsi la banque ne prend pas de risque. Pendant ce temps, les PME qui ont besoin d'argent pour investir et développer leur chiffre d'affaires et nos emplois sont Gros-Jean comme devant. Et nous aussi.

Témoignage : "On n'arrête pas le progrès en matière de recrutement. J'ai eu le cabinet en charge de BLEDINA ce matin. La consultante était bien embêtée de m'annoncer que j'étais refusée alors qu'elle m'avait dit quelques jours avant que j'étais prise. Entre temps, le service supply chain a fait appel à un autre cabinet de recrutement sans l'autorisation de la DRH. Mon interlocutrice s'est fait prendre le marché alors que la DRH lui avait donné l'exclusivité." De deux choses l'une : soit la consultante est une belle menteuse soit la DRH est considérée comme quantité négligeable dans son entreprise. Si vous deviez choisir un rôle dans cette affaire, préfèreriez-vous être la rosse ou la dinde ?

Cette année j'ai passé mon anniversaire en pays ch'ti. Soleil radieux, copains joyeux et plats délicieux. A moi les gaufres Meert à la vanille, l'incomparable Furet du Nord, le potjevleesch et la bière ! Sans compter, clou de cette parenthèse enchantée, un bal tango rouge et noir dans la cour de la Vieille Bourse. Lundi soir à l'heure du retour (oui parce que bon, quand même, à la base le voyage avait pour prétexte une réunion de travail...), me voilà à l'embarquement à l'aéroport de Lesquin. De l'autre côté du tapis, l'employée me demande d'enlever mes chaussures, puis s'attaque à mes produits liquides. Pas plus de 100 ml par flacon, un sac transparent et hermétiquement fermé tout riquiqui : je connais la chanson depuis qu'elle a été lancée... J'ai donc appris à éliminer certains produits et à acheter des formats de voyage pour les autres. Néanmoins, elle lance un "je peux ?" assuré et sans attendre ma réponse ouvre le sac &qu

Nous (c'est un nous de majesté comme j'ai appris jadis à l'école) devons l'article de ce soir : - D'une part à Libération, qui ne propose pas que des titres vulgaires et contre-productifs. - D'autre part à Sylvie, une amie de vingt ans ou à peu près. C'est vous dire si je lui fais confiance pour me proposer un sujet : Le mouton noir d'Ouessant "Vincent P." a été inscrit à l'école Jules Simon de Saint-Nazaire par les parents d'élèves qui protestent contre la fermeture d'une classe, a indiqué vendredi à l'AFP la Fédération des conseils de parents d'élève de l'école. "Depuis hier matin, Vincent vient à l'école que nous occupons avec les autres parents d'élèves car l'inspection académique a décidé mercredi de fermer notre 12ème classe pour un seul élève manquant", a expliqué à l'AFP Pascale Chamouillet, la présidente de la FCPE de l'école, confirmant une information révélée par Ouest

Il paraît que nous devons l'expression à Gustave Flaubert, qui avait posé le problème suivant à sa soeur :   Puisque tu fais de la géométrie et de la trigonométrie, je vais te donner un problème : Un navire est en mer, il est parti de Boston chargé de coton, il jauge 200 tonneaux, il fait voile vers Le Havre, le grand mât est cassé, il y a un mousse sur le gaillard d'avant, les passagers sont au nombre de douze, le vent souffle NNE, l'horloge marque trois heures un quart d'après-midi, on est au mois de mai ... Quel est l'âge du capitaine ? Si j'étais la petite soeur de Flaubert, je lui répondrais ceci : "Salut Gustave, Tu dates un peu mon grand. Du fait de la mondialisation, le capitaine a dû se reconvertir. Désormais, il relie le merveilleux Archipel des Glénan au continent. Le mois dernier dans sa cabine, j'ai vu ceci, perché au-dessus du poste de commande : Et oui, le capitaine a un doudou... Alors crois-moi : si certains ont l'âge de leurs

Des scientifiques cherchent à développer un collier anti-loup pour protéger les troupeaux de moutons ! Ils ont ainsi récemment équipé huit brebis d'un prototype puis simulé une attaque par des chiens-loups. Il s'agit de mieux connaître le fonctionnement du coeur de la brebis et d'utiliser les modifications de son rythme cardiaque pour calculer un algorithme qui définira le déclenchement du mécanisme de protection, lequel consiste à envoyer un répulsif assez puissant pour éloigner le loup ainsi qu'un sms pour avertir le berger. Le test est réussi puisque le rythme cardiaque des brebis est passé d'une moyenne de 60-80 battements par minute à un pic de 225 lors des attaques. Cinq ont été rattrapées le soir même, les trois autres ont couru si vite qu'on ne les a retrouvées que le lendemain ! Ovin moi-même, je vous rappelle que je vis en co-loup-cation avec un canidé. Un beau soir, ce fourbe animal a eu l'idée de piquer ma toque blanche et poilue rapportée d&

"LouerUnEtudiant.com est une plateforme de mise en relation entre étudiants et entreprise pour des missions à forte valeur ajoutée (études de marché, business plans, traductions, créations de site internet, création de logo, prospection, etc...) à des prix défiant toute concurrence.Créé en 2011, plus de 2M de missions ont déjà été réalisées sur LouerUnEtudiant.com. Pourquoi pas la votre ? Si ce message vous a causé un quelconque dérangement, nous vous prions de nous en excuser." Un peu mon neveu que ce message nous a causé un quelconque dérangement. Le loup (qui l'a reçu) et moi-même, on a comme une envie de gerber.

19h30. Il n'y a plus personne sur le site, sauf moi. Je passe un document à la broyeuse, j'éteins les lumières et je mets le bâtiment sous alarme. Je monte dans mon Astra Martin et mets le contact : le thème de James Bond, époque Sean Connery, envahit l'habitacle. Je souris. Aujourd'hui, je suis Miss Moneypenny quittant le MI5.

Grande conversation hier à la pause café sur l'expression glop (et son contraire pas glop) dont j'ai récemment compris que nous la devions à Pif Gadget. Déjà, je plaide non coupable pour avoir mis tant de temps à faire le lien : Papa Mouton n'a jamais voulu m'y abonner. Pas glop. (De la même façon, je n'ai jamais pu obtenir de voiture télécommandée du Père Noël, mais c'est une autre histoire.) Mon collègue Emmanuel conclut magistralement, à l'intention des plus jeunes d'entre nous, la démonstration sur le glop/pas glop : "ce n'est ni plus ni moins que le j'aime/j'aime pas de Facebook."

Cécile Duflot réagit aux critiques de Jean-Luc Mélenchon contre le gouvernement : "viens mon lapin et assieds-toi de l'autre côté de la table" aurait-t-elle déclaré. Voilà qui prouve s'il en était besoin que nous sommes tous des z'animaux. Sans compter que cela me rappelle un fâcheux qui figurait ("travaillait" serait excessif) à la Qualité et que j'ai subi dans un précédent poste. Il correspondait parfaitement à ce qu'un de mes anciens chefs appelait un Tâte Mite et tout autant à la description par l'une de mes collaboratrices d'un quidam dont j'ai oublié le nom : "celui-là, le travail des autres lui fait pas peur". Une fois de trop, le fâcheux en question avait franchi le seuil de mon bureau pour réclamer mon attention toutes affaires cessantes sur une peccadille quand je sombrais, étouffé sous des dossiers tentaculaires. J'avais dû répondre un peu vertement, ce qui l'avait poussé à se lancer dans une longue dia

Le loup, chatouillé depuis quelques jours par un virus anonyme, est allé faire la sieste aujourd'hui. Mais il ne dormait pas quand j'ai pointé mon museau à sa porte. Il a dû se mettre à compter les moutons et a sans doute pensé "un" en me voyant. Sur ce, il a roupillé deux heures. Finaud, j'ai filé à pas de lui et j'ai profité de l'instant pour aller déguster à petites gorgées La part des anges, le dernier film de Ken Loach.

En Bretagne, la pluie ne tombe que sur les cons. En Grande-Bretagne ces jours-ci, l'or, l'argent et le bronze pleuvent sur les Français. Ils sont émouvants, de 20 à 40 ans, qu'ils pleurent de joie ou de déception. Ils chantent la Marseillaise en choeur avec leurs supporters. Il n'y a rien de plus rafraîchissant que ces athlètes magnifiques après la nausée une nouvelle fois provoquée par nos footballeurs lors de la coupe d'Europe.

Mon pote Lolo, qui a profité d'un séjour en Cornouaille pour découvrir les joies du cerf-volant et de la paternité, me signale une "offre d'emploi ingénieur pépin". Oui, oui, vous avez bien lu. SAUR, "3ème groupe français de gestion privée de services publics" recherche un ingénieur pépin. Evidemment, après lecture il apparaît qu'il s'agit de mettre un débutant "disposant d'une première expérience significative d'au moins un an en entreprise (stages inclus)" en pépinière. SAUR étant un Groupe de "gestion du cycle de l'eau", on peut espérer que le pépin sera bien arrosé et deviendra un bel arbre : la carrière de l'ingénieur pépin s'annonce sous les meilleurs auspices.

Après le gros con en utilitaire rouge d'hier, voici le gros con frais du jour, en caisse bleu marine (pour faire écho à mon précieux ami le Renard). Celui-ci s'était tout bonnement posé sur ma place de parking dans notre garage quand je suis rentré chez moi, tout heureux d'avoir évité les abominables bouchons de l'A7 liés au déferlement vers le Sud des hordes bataves en mal de coup de soleil. Je ne saurais vous dire s'il s'agissait réellement d'un gros con ou d'une grosse conne : je n'ai pas vu le specimen. Je penche néanmoins pour le masculin, étant donné qu'un fanion de l'OL pendait au rétroviseur. Ou peut-être s'agissait-il de la femelle du gros con, tout aussi redoutable ? Quoi qu'il en soit, je filai d'abord un coup de pied dans la portière avant de vérifier qu'hélas la voiture était fermée puis j'appelai le loup à la rescousse. J'hésitais entre me garer devant le tas de tôles de l'infâme et bloquer tout le

Ce matin au pont de la Guillotière, je m'arrête (un peu sec mais à peine) au feu orange. Sanguine était l'orange... J'entends un crissement de pneus : je regarde dans le rétro et je vois un utilitaire qui m'évite à grand peine en braquant sur sa gauche. Ca passe tout près mais ça passe. Devant moi un jogger regarde avec insistance la voiture rouge qui a failli me percuter. Son conducteur descend et vient me voir : "vous pourriez faire attention quand vous vous arrêtez" me dit-il. Je suis encore un peu étourdi à l'idée d'avoir frôlé le constat, le garagiste et tout le toutim et je ne trouve qu'à lui répondre "Mais... le feu était quasi rouge. Il fallait bien que je m'arrête..." Ca me rappelle Maître Folasse et son fameux "C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases." Les cinéphiles me comprendront. Dans mon cas, on pourrait dire "C'est curieux chez les moutons ce besoin de se justifier de respe

En ce moment je travaille avec Monsieur Radix et Madame Fenouil. C'est chou.

C'est la question que me posait hier le loup, à la lecture d'un article de Capital qui commence ainsi : Taux de chômage dérisoire, recrutements au beau fixe... Les résultats de l'enquête annuelle des Ingénieurs et Scientifiques de France a de quoi faire rêver . (Jolie faute au passage.) Et cela continue par : Pour échapper à la crise, faites des études d'ingénieur. (...) Parmi les 30.000 diplômés l'an dernier, les trois-quarts avaient un job à la fin de leur cursus, la majorité avec un statut de cadre et dans une SSII. Côté rémunération, ils ne sont pas mal lotis non plus. Le salaire moyen s'élève à 67 191 euros brut annuel. Passons sur le fait que l'on salue comme une performance le fait que 3/4 des ingénieurs aient un statut de cadre  à la fin de leur cursus. Je ne dirai rien non plus de l'exploit qui consiste à décrocher une place dans une SSII. Vous connaissez déjà, si vous me lisez de temps en temps, mon avis sur ces dernières... Venons-en à ce

Hier matin vingt six juin J'avais rendez-vous chez le médecin Elle aussi m'a plantée Est-ce pour cela que je l'ai oublié ? Car je l'avoue Et c'est un funeste oubli Hier mon loup Soufflait ses bougies Et moi bête comme chou Perdu dans mes soucis Je ne lui ai pas même offert un bisou... Certes il avait déjà eu son cadeau : Nous irons le onze juillet Ecouter Melody Gardot Il n'empêche que j'ai merdé Et que j'en suis désolé Sans compter que désormais Comment râler s'il en venait Par inadvertance à oublier, Le seize septembre, de m'embrasser ?

Elle dit avec force et simplicité que nucléaire et low cost, cela ne peut pas aller ensemble. Elle dit que, plus jeune, elle s'est beaucoup censurée, qu'elle était très sérieuse et se concentrait sur ses longues études mais qu'il y a plein d'autres choses qu'elle aurait rêvé de faire. Elle me rassure parce que moi aussi, j'ai mis de côté bien des rêves et je suis content de voir que je ne suis pas tout seul dans ce cas. J'aime bien Anne Lauvergeon. J'étais ravi ce matin qu'elle clôture le colloque auquel je m'étais inscrit à Paris. Elle est venue ma star, vêtue de bleue. Et moi, je l'ai abandonnée. Je suis parti sans l'écouter jusqu'à la fin, comme un mouton mal élevé. Vous pensez que j'avais une bonne raison, peut-être ? J'en avais une en effet : j'avais rendez-vous avec mon grand frère pour déjeuner, avant de reprendre le train pour ma province. Je ne l'ai pas vu depuis tellement longtemps que je ne saurais même p

Lui, Président de la République on espérait au moins en finir avec le mélange des genres entre vie privée et vie publique. Et bien cela commence mal... Comme vous le savez, je suis un mouton féministe. Du moins me le reproche-t-on. Cependant, je serais tenté d'avoir des réflexes un tantinet phallocrates quand j'entends à la radio les déclarations de celle qui, ne voulant pas être appelée la "première dame de France" aurait évoqué à la radio l'alternative de "première journaliste de France", rien que cela. Elle n'est pas la seule à avoir perdu le sens des réalités, que ce soit sur Twitter ou ailleurs, et à mériter qu'on la remette à la place qui est la sienne : celle d'une citoyenne comme les autres. Christophe Barbier, célèbre pour son écharpe rouge et ses éminentes fonctions à l'Express commente à peu près ainsi sa situation : le souhait cette femme (en fait vous l'aurez compris, je ne sais pas orthographier son nom) "de conse

Bijou revient d'Irlande où elle a pensé à moi en croisant mes cousins celtes : Ils sont choux, ne sont-ils pas ?

J'ai utilisé aujourd'hui les toilettes pour handicapés. Je trouve que c'est moins grave qu'occuper les places de parking qui leur sont réservées. Tout en poussant le verrou, je me suis d'ailleurs dit que mettre des toilettes pour handicapés au premier étage d'un immeuble sans ascenseur n'était déjà pas trivial. Du coup, j'ai cherché sur la porte la patère où accrocher les sacs à main. Les moutons de mon genre cherchent toujours où accrocher leur sac. Et là j'ai réalisé que le crochet était à 2 m du sol, comme dans les toilettes pour les moutons debout. Un peu plus tard nous avons quitté le lieu du séminaire qui nous occupait pour regagner le siège de mon entreprise. J'ai renouvelé l'expérience : je suis entré dans les toilettes pour handicapés et... la patère était encore à 2 m du sol. C'est moi qui cherche la petite bête ou c'est mal conçu ?

A la question "ça va ?" il est probable qu'Edward Smith ait répondu au moins une fois "tout va bien, le bateau coule normalement". C'est probablement ce qu'il dirait encore aujourd'hui s'il lisait que : "Selon une enquête du cabinet ERNST & YOUNG, le nombre de dirigeants d'entreprises prêts à verser des pots-de-vins pour gagner ou conserver des marchés est passé de 9% à 15% cette année."

Un créateur de maillots de bain, combinaisons et t-shirts anti-UV pour les enfants vient de signer avec VULLI un partenariat qui va se traduire par le lancement dès septembre 2012 d'une collection à l'effigie de la célèbre Sophie la Girafe. Ma gazette économique habituelle commente : "Avec le couinant animal comme tête de proue, l'entreprise lyonnaise ambitionne d'augmenter son activité de près de 20% et surtout de se développer rapidement à l'étranger." Amis entrepreneurs, notez bien cette version moderne de la pensée cartésienne : "je couine, donc j'exporte". Quant à moi je jubile, car j'adore les girafes, les vraies comme celle qui couine.

Temps couvert et pas si chaud que cela hier sur la région lyonnaise. Parti en tenue estivale dès potron minet, je me retrouve fort dépourvu l'après-midi au bureau, après une réunion matinale dans l'Isère. Florence, notre sympathique stagiaire, profite de la pause café pour me lancer "t'as pas froid comme ça ?" Penaud, je suis bien obligé d'avouer que si. Pour tout dire, je me gèle. Mais voilà. Nous sommes en juin. Aux premiers rayons de soleil du printemps, j'ai nettoyé, ciré et amoureusement imperméabilisé mes bottes que j'ai rangées dans leurs boîtes au fond du placard. J'ai lavé mes pulls (de laine) et les ai consciencieusement remisés en haut du même placard. Il n'est donc plus question de ressortir tout cela avant l'automne et s'il fait froid, tant pis. J'ajoute même que j'espère bien influencer la météo en me promenant ainsi court tondu. Mes collègues rigolent, les infâmes. Ce matin, en me remémorant leurs regards mi-amusé

Le loup sera prochainement adhérent du CJD (le Centre des Jeunes Dirigeants). A cette nouvelle, j'applaudis des deux pattes. Puis je découvre que "le dernier épisode avant l'été des Toasters du CJD LYON, qui se déroulera le jeudi 7 juin a pour thème la communication orale des dirigeants, par le biais de lectures érotiques." Finalement, je me demande quelle est la motivation de l'intérêt du loup pour le CJD.

Samedi 26 mai 2012, soit le jour de son inauguration, le train à crémaillère du Puy de Dôme a été frappé par la foudre. "L'exploitation a été immédiatement stoppée dans l'attente des résultats des premières investigations." Décidément, déjà que le train à pas grande vitesse qui relie Clermont Ferrand à Paris a été dérouté sur Bercy au lieu de la Gare de Lyon, voilà-t-y pas que le train à crémaillère qui relie le pied du Puy de Dôme à son sommet est foudroyé dès le premier jour. On ne m'ôtera pas de l'idée que rien n'est fait pour aider au désenclavement de l'Auvergne.

Nadine Le Lièvre (la femme de Jeannot Lapin) m'a rapporté des nouvelles de mes cousins bruxellois. Ils vont bien, apparemment :

La tribu des moutons lumineux et moi-même avons décidé de nous retrouver pour le week-end de Pentecôte. Nous avons cherché l'adresse idéale entre nos deux bergeries. La Bourgogne semblait tout indiquée pour des moutons qui adorent refaire le monde en buvant un (bon) coup. La chasse à la chambre d'hôtes s'est avérée plus difficile qu'imaginé. Pour tout dire, nous avons failli abandonner. Mais voilà, in extremis j'ai trouvé deux jolies chambres à... Saint Honoré les Bains. Vous saviez cela, vous ? Qu'il y a en Bourgogne des villes d'eau ? On n'a pas l'air cons !

La nuée de journalistes qui s'est abattue sur Cannes se lamente : jamais il n'a autant plu sur les stars... A leur ton outré, on comprend bien qu'il s'agit d'une nouvelle injustice, peut-être même des signes avant-coureurs d'une épouvantable catastrophe.

A dépouillé aussi ! Les médias confirment ce que nous avions nous-même constaté en allongeant consciencieusement des petits traits dans les colonnes : le vote blanc et surtout nul a augmenté entre les deux tours. Le 22 avril, nous n'avions que quelques enveloppes vides, aucune rature, aucune mention fantaisiste. Au second, le loup et ses complices de dépouillement ont comptabilisé quelques "casse toi pov' con", "Marine le Pen" et autre "Joséphine ange gardien". Il y avait même un "Charles de Gaulle". L'une des dépouilleuses, une jeune femme d'une vingtaine d'années releva la tête et demanda, incrédule : "Mais, il n'est pas mort, lui ?"

Ce matin, pattes dessus-pattes dessous avec le loup, je suis parti voter. Le gymnase où nous accomplissons notre devoir de citoyen ayant le bon goût de se trouver dans la même rue que notre boulangerie, nous sommes ensuite allés chercher le pain. Quand je suis arrivé à Lyon il y a près de quatre ans, j'ai repéré mon boulanger à la queue interminable qui s'étire devant sa porte chaque week-end, un signe qui en général ne trompe pas sur la qualité de la production. Comme il se doit, la file d'attente était encore bien longue aujourd'hui. A tel point que lorsque deux hommes passèrent près de nous, l'un dit à l'autre : "Hollande est pas encore élu et on fait déjà la queue pour le pain". Le loup me murmura : "on lui file un ticket de rationnement ?" C'est à ce moment précis que je regrettai amèrement d'avoir déchiré dans l'isoloir le bulletin portant le nom du président sortant, de peur de me tromper en glissant mon choix dans la petit

Lorsque j'ai postulé chez mon employeur actuel, l'été dernier, l'annonce à laquelle j'ai répondu précisait que je devais d'une part être l'expert technique de mon domaine (le plastique, qui comme chacun sait est fantastique) mais aussi encadrer l'équipe spécialiste du métal (un responsable, entouré de trois chefs de projets et autant de techniciens). Je demandai en entretien comment l'actuel chef du métal prenait mon arrivée. Mes interlocuteurs furent épatés de ma finesse d'analyse, car bien entendu, j'avais mis le doigt sur la plaie. Ils me proposèrent le poste... tout en m'indiquant que finalement, je ne serais chef que du plastique et de moi-même dans un premier temps. Je compris rapidement en arrivant que l'homme du métal avait allègrement savonné la planche où je devais faire mes premiers pas et découvris tout aussi vite sa réputation, qui n'était pas bonne. A une lettre et un accent près, son patronyme fait penser à la truffe. J

Le mouton : Tu sais Loup ce qui me ferait VRAIMENT plaisir ? Le loup : Non. Dis-moi ? Le mouton : Je voudrais du muguet pour le 1er mai. Ca me rappellera quand Papa Mouton nous en offrait, à Raoul et moi, quand on était petits... Un petit bouquet pour nous, un plus gros bouquet pour Maman Mouton. Le loup : Bien sûr, je t'offrirai du muguet. Puis, après une fraction de seconde : Ca ressemble à quoi du muguet ?

Je lis dans Le Monde que la Commission européenne entend demander  des comptes aux banques sur l'utilisation des 1 000 milliards d'euros que leur a octroyés la Banque centrale européenne, en décembre 2011 puis février, à travers des prêts inédits à trois ans et à faible taux. Selon les informations du Monde , Michel Barnier, commissaire au marché intérieur (et qu'on ne saurait qualifier sans faire rire de gauchiste échevelé), a demandé au président de l'Autorité bancaire européenne de s'intéresser à l'usage qu'ont fait les établissements financiers de ces prêts bonifiés. La démarche de M. Barnier fait écho aux questions de la classe politique européenne sur le sens de ces prêts aux banques, quand les Etats, interdits d'accès au guichet de la BCE, continuent de se financer à un prix de marché, souvent élevé. Mercredi 25 avril, devant les parlementaires européens, Mario Draghi, le président de la BCE, a reconnu que ces liquidités n'irriguaient

Je lis dans mon flash infos économiques que "le fabricant de caramels NIGAY va consacrer sur les deux années à venir 5 M€ à la construction d'un nouvel atelier dédié à la production d'un caramel ayant nécessité 8 années de développement." La vache... huit ans pour développer un caramel. A ce niveau-là, on espère que ce n'est pas du flan.

Suite à un premier entretien, ma copine Nadine est qualifiée pour le deuxième tour. Le problème dans son cas, c'est qu'il n'y a pas que deux candidats et qu'il y aura probablement un troisième, voire un quatrième tour et parfois même à la fin... personne n'est élu. Votez Nadine !

... A dépouillé !

"On ne peut évidemment rien dire" commente un journaliste de France 2 à 19h20, juste après nous avoir montré une foule agitant des drapeaux rue de Solférino puis la miné dépitée des jeunes UMP à La Mutualité. C'est cela, oui...

C'est parce que la démocratie ne s'use que si l'on ne s'en sert pas Que j'ai accepté ce soir d'aller au dépouillement plutôt qu'au cinéma

Lundi j'ai déclaré à Pôle Emploi que je ne cherchais plus de travail. Bien évidemment, je ne touchais plus d'allocation depuis mon retour à l'emploi mais je souhaitais rester inscrit tant que j'étais en période d'essai. Tous ceux qui ont dû un jour s'y inscrire ou s'y ré-inscrire comprendront pourquoi. Ce matin, Pôle Emploi m'a fait suivre une annonce de recrutement. Sauf erreur de ma part, c'est la première depuis mon inscription mi 2009. La voici : Vous n'aimez pas la routine ou le travail de bureau ? Vous recherchez un métier innovant qui fasse appel à vos qualités personnelles plutôt qu'à un diplôme ou à une expérience spécifique ? Votre profil nous intéresse ! Alléchant, non ? Poursuivons pour voir : RGIS, spécialiste mondial en inventaires, recherche plus de 70 personnes sur Lyon capables de scanner des articles avec rapidité et précision. Vous travaillerez sur des magasins chaque jour différents et sur plusieurs enseignes. Une

- Papa, quelle est ta couleur préférée ? - Ma couleur préférée ?   Quelle est ma couleur préférée ?   La couleur miel de ta peau, ma chérie.   La couleur heureuse de ton sourire,   Toutes des couleurs de l'arc en ciel de nos bras quand nous nous promenons main dans la main.   La couleur jaune sang sur mes paupières closes quand le soleil de ton amour m'éclaire,   Et la couleur bleu nuageux de tes rêveries.   Oui, voilà ma couleur préférée. - Non Papa, c'est pour colorier une tortue. - Une tortue ? - Oui une tortue ! Alors ? - Alors ? Alors bleue. - Merciiiii papa. Voilà, c'est encore un moment de grâce que nous offre mon ami le Renard, serial poète. Allez donc visiter son blog (quand vous aurez tout bien lu celui-ci, évidemment) !

Alléluia, point n'est besoin d'attendre lundi cette année pour contempler un miracle : Ce matin à la radio, pour commenter le pluie diluvienne qui s'est abattue Place du Capitole après le show de Mélenchon, Pierre Laurent a dit que ceux qui comptaient "les doucher, même là-haut", en seraient pour leurs frais. Ainsi, le secrétaire national du PCF croit en Dieu. Un miracle, vous dis-je.

Voici ce que j'ai écrit à mon conseiller bancaire il y a 5 jours : Bonjour, Ma carte de crédit est échue en avril. Habituellement, il me semble que je reçois assez en avance un document me demandant si je souhaite la recevoir à domicile ou si je choisis une autre option. Sauf erreur de ma part, cette année je n'ai pas reçu ce document. Je voulais donc vérifier auprès de vous qu'il n'y avait pas d'anomalie et que je recevrai bien ma nouvelle carte prochainement. Moutonnement, Edouard Voici ce qu'il me répond aujourd'hui et je vous promets que je n'ai strictement rien modifié : Bonjour,   N avez toujours rien recu? A priori la carte va bientot etre renouvellée etant donné que l echeance doit etre en fin avril. Cordialement, Ca me rappelle ce joli bout de dialogue d'Audiard : -Ca court les rues les grands cons ! -Ouais ! Mais celui-là c'est un gabarit exceptionnel ! Si la connerie se mesurait, il servirait de mètre étalon !  

Il y a les mots qu'on aime et ceux qui donnent envie de vomir. Moi par exemple, je déteste le mot "communauté" qu'on met en ce moment à toutes les sauces, particulièrement les plus indigestes. Il y a quelques jours à la radio un chroniqueur qui parlait le "djeun's" couramment réagissait sur Hunger games. Je n'ai pas vu le film, je ne vous donnerai donc pas mon avis. Lui ne l'a guère aimé, semble-t-il. Il était même choqué d'avoir vu pareille chose en ces temps troublés où chacun ressent le besoin "de se retrouver dans sa communauté". Il faisait allusion aux dramatiques événements de Toulouse. Mais de quelles communautés parlait-il ? Je n'aime pas trop tenter de répondre à cette question. Qui dit communauté dit repli sur soi, voire exclusion. C'est la même chose au bureau où l'on me rebat les oreilles (soyeuses, comme il se doit pour un animal de mon espèce) avec la "communauté innovation". Par ordre alphabétiq

Je viens juste de réaliser pourquoi j'ai entendu Nicolas Sarkozy dire la semaine dernière "le changement c'est nous !" Après 5 ans comme Président, sans compter ses années ministérielles, ce devait être son poisson d'avril à lui. Sacré farceur.

Il paraît qu'il y a quelques années, quelqu'un du marketing a demandé, dans une entreprise fabriquant des poêles, si on ne pouvait pas en fabriquer en krypton. C'était sans doute avant l'invention de Wikipedia sans quoi il aurait su que "le krypton  est un élément chimique, de symbole Kr et de numéro atomique 36. Il s'agit d'un gaz noble, inodore et incolore." Voilà le genre de gars auquel on disait le lundi matin en arrivant au bureau : "alors Superman, ça gaze ?"

Ce matin Richard Attias était présenté à la radio comme "créateur d'événement". Ce n'est sans doute pas Nicolas Sarkozy qui lui contesterait ce titre.

Hier soir à la maison c'était réunion des anciens. Anciens quoi ? Anciens (ou actuels) chercheurs d'emploi. Au moins serons-nous devenus grâce à nos longues et douloureuses recherche de poste des adeptes du réseautage. Nous avons donc réseauté entre une quiche et une pizza, entre une tarte aux pommes et des mini cakes, entre un Côtes du Rhône et le Château de Fonctreuse, un joli Cassis que je vous recommande. Je vous livre la blague de la soirée, à lire à haute voix : aux Etats-Unis ils avaient Steve Jobs et nous, on a Pôle Emploi... Qu'est-ce qu'on rigole. D'ailleurs, à propos d'emploi, je viens d'envoyer une candidature.Car outre le "réseautage", il convient de veiller à son "employabilité". Je veille donc.

Et le loup ne comprend pas comment elle peut quitter un patron qui dit sans rire en réunion "elles sont pas vides, elles sont pleines de rien". Ben oui tiens, quand on tient un con pareil, on le soigne, on le garde et on l'emmène dîner chez ses amis qui eux auront invité le gars qui fait une Tour Eiffel en allumettes...

Il ne faut pas confondre entrepreneuriat et népotisme. Hier j'ai assisté à une soirée sur le thème EM = C2 : entrepreneuriat x mixité = croissance au carré. La belle équation que voilà, assortie de trois témoignages féminins. Nous avons ainsi écouté une jeune femme de 26 ans nous expliquer qu'à la sortie de l'Ecole de Management de Lyon, elle avait d'abord cherché un job comme "consultant en stratégie". Déjà, j'ai senti mon poil de mouton se dresser. Puis, comme les temps sont durs et qu'elle n'a pas trouvé (surtout qu'elle ne voulait pas quitter Lyon) et bien... son Papa lui a donné une de ses entreprises. Oh, une petite entité de rien du tout, qu'il n'avait pas vraiment pris la peine de développer. Trois phrases plus loin elle nous annonce modestement qu'au bout d'un an elle a doublé son CA ! La salle applaudit à tout rompre tandis que ma laine se feutre franchement... Et puis elle ajoute triomphalement qu'elle est une fem

J'aime lire ce genre de choses dans mon flash-infos économie quotidien : Réalisant 80% de son CA à l'international et faisant fabriquer l'essentiel de ses lignes de textile et de chaussures en Asie, la société BABOLAT envisagerait à l'horizon de 5 à 10 ans de rapatrier ces activités de production à proximité de ses principales zones de consommation, la hausse des salaires et des coûts du transport en Asie devant progressivement effacer l'avantage concurrentiel. Depuis le temps que je dis que notre salut passera entre autres par la hausse légitime des salaires dans les pays prétendument "low cost"...

A Hollywood, la nouvelle devise est "sois beau et tais-toi" si l'on en juge par l'Oscar de Jean Dujardin (youpi). Il était déjà drôle, il risque de devenir impayable. Bien que n'étant pas dans le cinéma, je vous informe que je suis moi aussi "bankable" désormais. Après deux années où j'étais Intouchable, voilà-t-y pas que les chasseurs de tête me noient sous les propositions. Quatre ces dernières semaines. A star is born... Tout ça pour quoi ? Tout ça parce que mes profils sur les réseaux professionnels indiquent désormais que je suis en poste. Si j'ai un travail, on peut donc m'en proposer un autre. Alors que quand je n'en avais pas, aucun cabinet de recrutement ni employeur ne pouvait décemment me faire confiance... Tiens au passage je vous fais part des profils recherchés récemment par une grande administration française : Expert technique débutant : expérience inférieure à 2 ans Expert technique expert : expérience supérieure ou é

Longtemps je me suis posé cette question, sans pour autant nécessairement me coucher de bonne heure. Très récemment j'ai trouvé la réponse : je suis pour. Ce n'est pas que les partisans du pour m'aient convaincu, c'est juste que les arguments des partisans du contre sont d'une débilité confondante. J'entends ici ce mot dans ses deux sens : extrême faiblesse ET ineptie. En effet, j'ai entendu sur ce sujet à quelques jours d'intervalle Christine Boutin puis un député UMP dont j'ai oublié le nom, paix à son âme. Déjà le député a commencé par souligner qu'il n'était pas homophobe "puisqu'il avait des amis homosexuels." C'est un peu comme quelqu'un qui vous dirait "je ne suis pas raciste : voyez, ma femme de ménage est portugaise"... Surtout, l'un et l'autre ont insisté sur le fait que le mariage était le fondement de la famille, le point de départ immuable de la naissance des enfants. C'est ainsi et

Souvent on m'a reproché ma naïveté et même mon idéalisme. Ce matin j'ai entendu que dans l'affaire du Carlton, DSK déclarait avoir toujours ignoré que les femmes qu'ils croisaient dans les "soirées libertines" (voilà une façon pudique de désigner une bonne grosse partouze) étaient des professionnelles. Pour preuve, il y avait toujours dans ces soirées un commissaire (amateur lui aussi de ce genre d'événement), ce qui aux yeux de DSK garantissait que tout y était parfaitement légal. Sur le plan de la naïveté, me voici largement distancé, non ? Dire que j'aurais pu voter pour cet homme et contribuer à en faire le Président de la République Française. Vous l'imaginez sur la scène internationale ? "Mais non, Monsieur le Président, ce que vous voyez à Homs ce ne sont pas des enfants assassinés dans les bras de leur mère ni des journalistes bombardés" lui aurait dit Bachar el Assad. "C'est mon armée qui est là-bas, l'armée syrienn

J'apprends que le Directeur de l'Aéroport de Limoges a été licencié après quelques mois, lorsque la CCI a découvert qu'il avait menti sur sa formation, ses diplômes, son expérience. Il paraît qu'il a berné tranquillement tout son petit monde pendant quelques mois. Le cabinet de recrutement bien sûr, l'employeur, les collègues, les fournisseurs... Jusqu'à l'employé du bar de l'Aéroport chez qui il prenait son café tous les matins et qui n'en revenait pas hier matin à la radio. Pensez donc, un homme "qui voulait remettre l'Aéroport sur les rails" (sic). Moi je dis qu'il ne faut pas être bien malin pour se laisser berner par un gars qui veut mettre un aéroport sur des rails. Pas besoin d'avoir fait l'ENAC pour comprendre qu'il ne sait pas de quoi il parle.

Voici la réponse reçue par une copine à l'une de ses candidatures : "We have reviewed your resume and have carefully considered your qualifications. While your skills are certainly impressive, we have decided to pursue with other candidates for this position." How do you say "ben voyons" in English?

Hier soir lorsque nous sommes arrivés chez notre hôte, j'ai immédiatement reconnu l'odeur du pot-au-feu. J'ai pensé que cela valait la peine d'avoir bravé une température de 7°C en-dessous de zéro pour pareille récompense et j'avais bien raison : c'était une réussite. Entre deux bouchées de boeuf relevé de moutarde, l'une des convives nous a expliqué ses horaires : arrivée à 07h00 à l'usine le matin, elle n'en repart pas avant 18h00. Si l'on compte une heure de pause déjeuner (ce qui semble déjà bien généreux dans le contexte), on arrive à 50h00 par semaine. Sans compter qu'elle avait l'intention de travailler ce dimanche, après avoir dormi l'essentiel de son samedi, épuisée par sa semaine. On comprend que ni son conjoint, ni ses jeunes enfants ne soient enchantés... Pendant ce temps, je lis que "dans la région Rhône-Alpes, ce sont 3 969 personnes qui se sont inscrites en décembre auprès de POLE EMPLOI, soit une hausse de 1,5% q

Dans la série "vous en reprendrez bien un petit peu", j'ai appelé aujourd'hui une recruteuse qui m'avait laissé un message sur mon compte Viadeo pour me proposer une "belle opportunité". Chez les recruteurs, les opportunités sont en effet toujours belles, tout comme le poisson est frais chez Ordralfabetix. Oh je sais ce que vous pensez : "Quelle drôle d'idée, puisque maintenant tu as un job." Sachez, vous qui ne l'avez pas (encore) vécu directement que tout CDI est désormais précaire et pensez également que je suis encore en période d'essai. Il n'y a pas de mal à tester son employabilité. Il me faut admettre que cet appel m'a remémoré des souvenirs aussi cuisants que frais. On oublie vite qu'on a eu bien mal mais la plaie reste néanmoins vive... En effet je suis une fois de plus "tombé" sur une voix de toute jeune femme. Encore une stagiaire ? Ou une étudiante en alternance ? Elle ânonnait péniblement les q

J'ai appris bien des choses nouvelles la semaine dernière dans mes conférences parisiennes, je pense d'ailleurs en partager quelques-unes avec vous dans les prochains jours. A ce sujet, avez-vous remarqué que le savoir, comme le sourire d'ailleurs, fait partie de ces choses qui ne diminuent pas lorsqu'on les partage ? J'ai notamment appris cette phrase de Winston Churchill, qui me semble vanter admirablement les bienfaits de l'ouverture et de la négociation : "If you don't sit at the table, you will be part of the menu."

J'arrive de Paris où j'ai fait mon "toutou de base", comme dit mon amie Sylvie. En clair : mon touriste ridicule. Après un premier colloque rue Saint Dominique, j'ai pris le pont Alexandre III pour gagner le 16ème arrondissement et l'hôtel à proximité du colloque du lendemain. Je n'ai jamais habité Paris et je n'aimerais pas y vivre aujourd'hui, mais la simple traversée de ce pont magique m'a fait monter des larmes aux yeux. Je pensais à mon Parrain qui, lui, y a vécu longtemps. Il me semble pourtant que nous n'avons jamais traversé ce pont ensemble. Par contre, je me souviens bien qu'il m'avait raconté que le Pont Neuf était en fait le plus vieux de la ville. J'ai continué vers l'Alma et j'ai pensé à Raoul (vous vous souvenez de ma soeur, sachez qu'elle vient de déménager). C'est parce que je suis passé devant l'embarcadère des bateaux mouches... Je crois qu'il y avait aussi deux de nos cousins le soir

J'apprécie généralement beaucoup les commentaires de Bernard Maris. J'ai donc été très surpris de l'entendre ce matin dire qu'il n'y a plus d'industrie en France car le pays manque d'ingénieurs, qui se dirigent tous vers la finance ou le service plutôt que vers l'industrie. Je ne partage pas cette analyse et me permets de vous soumettre mon point de vue : La France ne manque pas tant que cela d'ingénieurs. Beaucoup sont au chômage. La plupart de ceux qui sont issus de très grandes écoles (en particulier l'X) se dirigent vers la finance car "ça paye" bien plus que l'industrie. Beaucoup de jeunes issus d'écoles moins côtées sont recrutés par des sociétés de service (des "marchands de viande") qui les rémunèrent au lance-pierres mais se font grassement payer leurs missions par les clients industriels chez qui elles les placent. Les ingénieurs sont là mais les industries qui nous restent ne veulent tout simplement pas

Moins de cent jours avant la présidentielle. Entrons en campagne ! Et commençons avec un sujet qui me tient à coeur, tout mouton que je sois : Pour en savoir plus : http://www.laboratoiredelegalite.org/

Hier soir, Yann Barthès nous a montré quelques images de la présentation du film de Beigbeder, l'Amour dure trois ans. Sur le tapis rouge, devant une meute de journalistes aboyant leurs prénoms, nous avons d'abord vu "Mouloud, Mouloud" (Achour) puis "Ali, Aliii" (Baddou) puis "Pauline, Pauline, Pauline" (Lefevre, qui à mon avis est bien trop jolie pour n'avoir été choisie que sur ses compétences). Que des pipeules de Canal Plus... Puis nous avons vu une petite dame, avec deux couleurs de cheveux. J'ai instantanément reconnu Agnès Varda. Qui d'autre est coiffée ainsi ? Agnès Varda : photographe, réalisatrice (notamment de Cléo de 5 à 7) dont l'oeuvre a été récompensée par le prix René Clair de l'Académie française. Epouse de Jacques Demy, amie de Jim Morrison (bon, ça, je ne le savais pas non plus, j'en conviens...), Lion d'Or à Venise, Commandeur de la Légion d'honneur et j'en passe. Le troupeau de photograph

Auquel cas, je le conseille sans hésiter à Xavier Niel qui a annoncé ce matin l'arrivée de son offre de téléphonie mobile par "les sanglots longs des violons de l'automne bercent mon coeur d'une langueur monotone". (Notez au passage qu'il reprend la version de Trenet utilisée par Londre en 1944 et non la version originale de Verlaine : "blessent mon coeur"). Ben voyons. Quoi de plus comparable en effet que le débarquement d'un nouveau forfait de téléphonie et celui de 156000 combattants alliés ? J'ai visité Omaha Beach et le cimetière de Colleville un paisible matin de l'été 1987. L'eau clapotait tranquillement sous le soleil. Dans le cimetière s'affairaient les jardiniers et les oiseaux. A cette heure matinale, il n'y avait encore que nous comme visiteurs. C'était terriblement paisible et incroyablement émouvant. Je vous défie de ressentir la même chose en changeant de forfait.¨ A mon indignation le loup a répondu da

Cela fait un moment déjà que je dis au loup que je suis inadapté au monde qui m'entoure. En voici une nouvelle démonstration : Hier j'ai partagé une galette (exquise au demeurant) avec quelques camarades. La Lettre ouverte au futur Président de la République du sieur Dukan est arrivée assez vite sur le tapis. Ou plutôt sur la table. J'avoue trouver qu'il y a bien de la prétention de la part d'un nutritionniste, fût-il millionnaire, à vouloir influencer la politique du pays. Quant à son idée de noter sur leur IMC les lycéens ayant choisi l'option poids qu'il propose ... je la trouve aussi stupide que révoltante. Pourquoi pas la couleur des yeux ou... de la peau tant qu'on y est ? Comme j'exprimai ma perplexité on me répondit que les philosophes donnaient bien leur avis alors pourquoi pas les nutritionnistes ? Les mangeurs de galette tombèrent même d'accord sur le fait que l'avis des nutritionnistes leur semblait plus intéressant que celui de

Hop, hop, hop, continuons avec les voeux. Les temps sont durs : multiplier les souhaits me semble donc une jolie idée. Surtout quand ils arrivent d'un Breton d'Auvergne (je connais aussi des Wallons d'Auvergne, c'est pas mal non plus) sous la forme d'une image qui me fait monter au nez des odeurs d'iodes et aux oreilles les cris des goélands dont je raffole et qui m'évoquent les remparts de Saint Malo, le Cap Fréhel ou le Cap Sizun...

J'ai sorti le beurre. J'ai préparé le levain. J'ai dosé la farine (il en restait juste assez). Puis j'ai réalisé que cette fois-ci, il me manquait un oeuf... J'ai remis la farine dans le pot et rangé le beurre au frigo. J'ai jeté le levain à l'évier, snif. C'est donc la seconde brioche que nous n'aurons pas au petit déjeuner... Je vais peut-être devoir aller chercher du pain. Tout ça, c'est de la faute du crétin de pizzaiolo d'en face qui reste ouvert parfois jusqu'à quatre heures du mat' bien que la mairie m'ait assuré qu'il n'en avait pas le droit (la limite légale, c'est une heure : sachez-le amis lecteurs) et dont les clients vocifèrent sous mes fenêtres. Il y a deux jours c'était à près de deux heures quand je devais me lever à six. De rage, j'ai balancé un oeuf sur leur bagnole, depuis mon troisième étage. Pour autant je ne me suis pas endormi...

Rendons à Chris ce qui appartient à Renard : ces voeux sont les siens. Je les trouve si jolis que je vous les offre, comme les enfants les bisous : en soufflant sur la paume de la main où ils sont déposés. "Que la brise du bonheur et le typhon du plaisir agrémentent une année aérienne pour tous les animaux des fables. Et les autres !"