Le blog d'Edouard le mouton noir

Il paraît qu'il y a quelques années, quelqu'un du marketing a demandé, dans une entreprise fabriquant des poêles, si on ne pouvait pas en fabriquer en krypton. C'était sans doute avant l'invention de Wikipedia sans quoi il aurait su que "le krypton  est un élément chimique, de symbole Kr et de numéro atomique 36. Il s'agit d'un gaz noble, inodore et incolore." Voilà le genre de gars auquel on disait le lundi matin en arrivant au bureau : "alors Superman, ça gaze ?"

Ce matin Richard Attias était présenté à la radio comme "créateur d'événement". Ce n'est sans doute pas Nicolas Sarkozy qui lui contesterait ce titre.

Hier soir à la maison c'était réunion des anciens. Anciens quoi ? Anciens (ou actuels) chercheurs d'emploi. Au moins serons-nous devenus grâce à nos longues et douloureuses recherche de poste des adeptes du réseautage. Nous avons donc réseauté entre une quiche et une pizza, entre une tarte aux pommes et des mini cakes, entre un Côtes du Rhône et le Château de Fonctreuse, un joli Cassis que je vous recommande. Je vous livre la blague de la soirée, à lire à haute voix : aux Etats-Unis ils avaient Steve Jobs et nous, on a Pôle Emploi... Qu'est-ce qu'on rigole. D'ailleurs, à propos d'emploi, je viens d'envoyer une candidature.Car outre le "réseautage", il convient de veiller à son "employabilité". Je veille donc.

Et le loup ne comprend pas comment elle peut quitter un patron qui dit sans rire en réunion "elles sont pas vides, elles sont pleines de rien". Ben oui tiens, quand on tient un con pareil, on le soigne, on le garde et on l'emmène dîner chez ses amis qui eux auront invité le gars qui fait une Tour Eiffel en allumettes...

Il ne faut pas confondre entrepreneuriat et népotisme. Hier j'ai assisté à une soirée sur le thème EM = C2 : entrepreneuriat x mixité = croissance au carré. La belle équation que voilà, assortie de trois témoignages féminins. Nous avons ainsi écouté une jeune femme de 26 ans nous expliquer qu'à la sortie de l'Ecole de Management de Lyon, elle avait d'abord cherché un job comme "consultant en stratégie". Déjà, j'ai senti mon poil de mouton se dresser. Puis, comme les temps sont durs et qu'elle n'a pas trouvé (surtout qu'elle ne voulait pas quitter Lyon) et bien... son Papa lui a donné une de ses entreprises. Oh, une petite entité de rien du tout, qu'il n'avait pas vraiment pris la peine de développer. Trois phrases plus loin elle nous annonce modestement qu'au bout d'un an elle a doublé son CA ! La salle applaudit à tout rompre tandis que ma laine se feutre franchement... Et puis elle ajoute triomphalement qu'elle est une fem

J'aime lire ce genre de choses dans mon flash-infos économie quotidien : Réalisant 80% de son CA à l'international et faisant fabriquer l'essentiel de ses lignes de textile et de chaussures en Asie, la société BABOLAT envisagerait à l'horizon de 5 à 10 ans de rapatrier ces activités de production à proximité de ses principales zones de consommation, la hausse des salaires et des coûts du transport en Asie devant progressivement effacer l'avantage concurrentiel. Depuis le temps que je dis que notre salut passera entre autres par la hausse légitime des salaires dans les pays prétendument "low cost"...