C'est pas beau de mentir

En application de l'article 221-4 du code pénal, le meurtre, ordinairement puni de 30 ans de réclusion criminelle (art. 221-1), est sanctionné de la réclusion criminelle à perpétuité quand, notamment, la victime est "un magistrat, un juré, un avocat, un officier public ou ministériel, un militaire de la gendarmerie nationale, un fonctionnaire de la police nationale, des douanes, de l'administration pénitentiaire ou toute autre personne dépositaire de l'autorité publique, un sapeur-pompier professionnel ou volontaire, un gardien assermenté d'immeubles ou de groupes d'immeubles ou un agent exerçant pour le compte d'un bailleur des fonctions de gardiennage ou de surveillance des immeubles à usage d'habitation". Le meurtre d'un policier est donc, d'une certaine façon, plus "grave" que le meurtre d'un citoyen lambda (quant à celui d'un mouton, on n'en parle même pas) puisque c'est l'autorité publique qui est attaquée.
En ce cas, que penser du mensonge d'un policier ?
Et que penser des déclarations du Ministre de l'Intérieur, représentant s'il en est de l'autorité publique, qui a jugé "disproportionnée" la condamnation de sept policiers à des peines de six mois à un an de prison ferme pour des faits de violences et de fausses accusations de tentative d'homicide.
On me répondra que l'homme qu'ils ont failli envoyer en prison (et qui était passible de la perpétuité suite à ces accusations) n'était pas un enfant de choeur. C'est plus que probable mais cela n'a strictement rien à voir avec le sujet qui me préoccupe : le mensonge de représentants de l'autorité publique et le soutien affiché par leur ministre de tutelle.
Faute de compétences en la matière, je ne me prononcerai pas sur les "six mois à un an". Mais je suis convaincu d'une chose : ces sept hommes n'ont rien à faire dans la police. Ils ne peuvent pas incarner l'autorité publique ni la faire respecter. Et pour vous dire le fond de ma pensée, Brice Hortefeux non plus d'ailleurs.
Je suis bien heureux que mon humble avis soit partagé par François Fillon qui a rappelé que "l'honneur de la police exige un comportement exemplaire" et que "le respect dû à la justice est un des fondements de l'Etat". Na.