L'argent est un bon serviteur mais un mauvais maître

Pour avoir ignoré cette phrase que nous devons je crois à un certain Jean Charles François Tuet, j'en connais un qui va mal dormir ce soir. Ce n'est pas moi qui le plaindrai. Car cet homme-là a fait de l'argent son maître et pense que tout s'achète : les voitures de luxe bien sûr mais aussi l'amour et même les consciences (et sans doute les mettrait-il dans cet ordre).
Partant de ce principe, il a organisé dans son entreprise des élections des délégués du personnel mais en faisant savoir, via quelques âmes damnées acquises à sa cause, que si quelqu'un se présentait, il supprimerait l'accord d'intéressement (qui doit être mis en place depuis... combien d'années déjà ?). Il se croyait tranquille, ne doutant pas que tout le monde se coucherait pour quelques hypothétiques poignées d'euro.
Il a eu tort. Deux consciences n'étaient pas à vendre et ont décidé de se présenter. Alors bien sûr, notre homme a demandé à ses âmes damnées de se présenter également. Ouvertement celles-ci faisaient campagne en clamant que voter pour elles, c'était avoir de l'intéressement. Tandis que voter pour les autres...
Les résultats sont tombés ce soir. Cette entreprise est décidément truffée de femmes et d'hommes qui ne sont pas à vendre, fi l'horreur ! Les candidats de la direction ont perdu et les scores sont sans appel. Point besoin de main de footballeur en ces débats...
Je me doute bien qu'il n'en restera pas là. Mais en attendant moi, le mouton noir, je m'endormirai ce soir le coeur léger.