La truite et le prix Nobel

Hier je suis allé déjeuner dans un petit restau où nous (mon troupeau et moi-même) avons nos habitudes. En particulier les vendredis de "super cagnotte", car la boutique de la française des jeux n'est pas loin et nous allons après le café nous acheter quelques minutes de rêve à 2 euro la grille. C'est vous dire si nous sommes désespérés.
Le plat du jour était une truite. J'aime bien la truite mais j'en mange rarement car c'est plein d'arêtes et que je suis un mouton paresseux. J'ai néanmoins tenté l'expérience.
Et bien à mon grand désarroi cette truite n'avait pas d'arête. Elle était présenté entière, la peau sans incision apparente. Sans arête.
En la mangeant j'ai eu une sensation désagréable. Je me sentais complice d'un forfait. Forfait contre la nature et... forfait contre moi-même. Par quelle sombre manipulation cette truite se retrouvait sans arête ?
Philippe M. (M. pour mouton bien entendu) nous déclara tout de go que les arêtes étaient désormais dissoutes à l'aide d'un produit chimique. Vérité sinistre, fantasme ou habituelle propension du facétieux Philippe à tester nos réactions devant les plus effrayantes de ses affirmations ?
Le même jour, Barack Obama s'est vu décerner le prix Nobel de la paix, non pas en reconnaissance de ses actions mais en lien avec l'espoir immense d'un monde meilleur que son élection a suscité. Un prix comme une incitation à agir en quelque sorte.
Cher Barack, serez-vous à la hauteur de cet espoir et de ce prix ? Parviendrez-vous à faire avancer la paix dans le monde, à dénucléariser la planète, à lutter contre le réchauffement climatique et... à rendre aux truites leurs arêtes ?