Balade lyonnaise pour la Fée Ministe

Si la presqu'île me semble détestable (car bondée) le samedi, je dois reconnaître que je lui ai trouvé un certain charme ce dimanche malgré un froid glacial. J'étais allé rejoindre des amis italiens place Bellecour, au pied de la Grande Roue. Il n'y avait pas de soleil mais une de ces lumières crues d'hiver qui blessent les yeux. De maigres flocons s'écrasaient sur mes vêtements et fondaient aussitôt. Les badauds photographiaient Louis XIV en empereur romain et Fourvières d'un seul clic. Nous sommes allés nous réfugier rue des Marronniers, chez Chabert, où des touristes attaquaient leur saucisson chaud en feuilletant le Routard. Je suis rentré à pied. Le bassin de la place de la République était en partie gelé. Le manège à l'ancienne égrenait "voulez-vous danser grand-mère" ce qui m'a fait sourire. A quoi peut bien ressembler Chantal Goya aujourd'hui ? Devant la Chambre de Commerce, les allégories du Rhône et de la Saône s'enlaçaient dans une étreinte voluptueuse. Débarrassée du bruit infernal de la circulation, la ville était calme. Quoique... Sur la passerelle du collège, un troupeau de donzelles tout juste pubères hurlaient "ça booouuuge". Et oui mesdemoiselles, cette passerelle se balance en effet. Encore n'y avait-il pas de vent aujourd'hui... Dans le sixième les passants se sont faits plus rares. Il restait de la neige au pied de l'église Saint Pothin et sur les toits de quelques voitures. Quelques minutes plus tard j'étais arrivé aux Brotteaux où de grands silos rouge et un genre de derrick prennent des allures fantastiques à la tombée de la nuit. Officiellement, le quartier est temporairement bouleversé par la construction d'un parking. Je préfère pour ma part imaginer qu'on y a trouvé du pétrole.

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