Qu'est-ce qui a changé depuis Catherine II ?

"On raconte que lors des déplacements de Catherine II de Russie, les gouverneurs faisaient construire de faux villages modèles peuplés de faux paysans, le long des routes où elle passait, afin de lui prouver que la Russie était moderne. On a donné à ces villages le nom de villages Potemkine, du nom du grand stratège russe, amant de l'impératrice."
L'une de mes amies, habitant Linselles, m'a appelé hier. Nous avons évoqué l'assassinat au Niger de deux jeunes Français qui étaient originaires de cette même commune et l'émotion suscitée là-bas, la réaction de ses enfants face à cet événement, puis les conséquences de la venue du Président Sarkozy pour les obsèques des deux jeunes gens. C'est ainsi que j'ai appris que l'église avait subitement eu droit aux menus travaux réclamés par le prêtre depuis plusieurs années et que la commune dans son ensemble avait subi un léger lifting (alors que c'est déjà plutôt coquet, Linselles, comme "banlieue"). Un coup de peinture par ci, le remplacement d'un poteau par là...
"On raconte que lors des déplacements de Nicolas Sarkozy, les élus locaux faisaient rénover les villages, le long des routes où il passait, afin de lui prouver que la France était florissante." Est-ce cela qu'on lira un jour sur Wikipédia ? Comment s'étonner après que ceux qui nous gouvernent soient à ce point coupés des réalités quotidiennes ? Le loup me dit qu'on pourrait citer des exemples similaires pour l'ex Président tunisien Ben Ali. On voit où cela l'a mené. Et sans vouloir conduire mon pays à la révolution, j'en veux à ces élus locaux ou nationaux et ces conseillers spéciaux de tout poil qui entretiennent nos princes (au sens large) dans l'ignorance pour ne pas encourir leur courroux et donc la disgrâce. Philippe Bourguignon, grand patron, décrit la même chose dans le monde de l'entreprise : plus vous montez, moins on vous dit la vérité. Et plus vous avez de chance d'aller droit dans le mur ?

Commentaires

  1. Je connais des femmes qui lorsqu'elles sortent pour rencontrer des hommes, se maquillent, mettent des wonderbras, des décolletés abyssaux,des chemisiers soulignant magnifiquement la finesse de leurs tailles, des dentelles, des jupes courtes avec des collants satinés galbant leurs belles cuisses rondes et leurs mollets fins, et encore ont-elles veillé que la jupe mette en valeur la plénitude de leurs hanches - il en est même qui demande ingénument à leurs amies lors des soldes pendant l'essayage "je la prends, cette jupe me fait un joli petit ..., n'est-ce pas ?", et n'oublions pas les chaussures à talons qui les annoncent avant même qu'on les voient "messieurs levez les yeux, une princesse va passer" et dont la forme, la longueur et le renflement à la base du pied rappelle en tous points la silhouette de leurs fesses rebondies et de leurs jambes fluides dessinant ainsi avec celles-ci une divine fractale qui leur donne la beauté ensorcelante et énigmatique du chou chinois. Parfois on les retrouvent en Jean sans grâce avec un T-shirt informe dans leur pavillon le dimanche 3 ans après quand l'objet de leur quête a été piégé. Parfois le couple va dans le mur. Bien sûr l'homme s'est vanté d'adorer les enfants, de lire des romans, de skier comme un dieu alors qu'il a eu à grand peine le premier flocon, que les enfants troublent son égoïsme et que le dernier roman lu datait de son Bac de Français. J'avoue que parfois j'en veux à la femme qui passe de se parer pour me parler si bas le borborygme du désir alors qu'une tenue beaucoup moins suggestive mais colorée avec un sourire et un regard brillant me parlerait le langage de la beauté. Je lui en veux parfois mais depuis que j'ai jeté mes désirs aux horties, elle m'émeut le plus souvent tant ses efforts témoignent de son besoin d'amour ou d'exister. Il en est de même des petits cadres obséquieux avec leurs grands patrons et des maires bégayant devant Sarkozy, ils ont des airs de gamines qui ont besoin du regard du Don-Juan pour exister. Je ne sais s'ils sont plus à plaindre qu'à blamer d'autant qu'ils n'atteignent que si rarement leur but : l'histoire retient César, l'empereur, le Christ, le révolté et le traitre Judas est honni de tous pour les siècles et les siècles. De même de Potemkine on retient la grande Tzarine, les révoltés et les calamiteux villages.

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