MAM et Ségo, même combat ?

J'ai suivi la révolution du jasmin de près. D'abord parce qu'il est forcément émouvant de voir un peuple se dresser face à un dictateur, ensuite pour des raisons plus personnelles. J'ai donc été consterné d'écouter les propos de la Ministre des Affaires Etrangères tout autant que ceux de la Présidente de la région Poitou-Charentes. Pour la première, elle a suggéré que "le savoir faire, reconnu dans le monde entier de nos forces de sécurité, permette de régler des situations sécuritaires de ce type" (Personnellement, je pensais que nos savoir-faire reconnus dans le monde entier c'était les droits de l'Homme, les mathématiques, la haute-couture, la cuisine, les vins,...) "C'est la raison pour laquelle nous proposons effectivement aux deux pays de permettre dans le cadre de nos coopérations d'agir pour que le droit de manifester puisse se faire en même temps que l'assurance de la sécurité." Tandis que la seconde déclare qu'il "ne faut pas voler au peuple tunisien cette victoire, et en tous cas, si je puis être utile, le moment venu, bien sûr que je serai au côté du peuple tunisien y compris pour une présence lors de l'organisation de ces élections s'il y a besoin de caution, de garantie". Le peuple tunisien peut considérer cette déclaration comme "une offre de mise à disposition du Parti socialiste, des militants socialistes, des militants de gauche qui sont là, qui sont imprégnés des mêmes valeurs démocratiques".
Donc, à un peuple opprimé depuis 23 ans par une dictature corrompue et qui défile sans arme pour gagner sa liberté, MAM propose tout simplement d'envoyer la troupe tandis que Ségolène prend ce même peuple pour un ramassis d'imbéciles pas fichus d'organiser des élections démocratiques.
Jusqu'à présent, nous n'avons pas de quoi être fiers de la réaction de nos "élites politiques". A la rigueur, j'accorderais quelques circonstances atténuantes à MAM qui s'exprime au nom d'un gouvernement qui, comme ceux qui l'ont précédé, ne s'est pas montré des plus courageux face au régime de Ben Ali (et je suis poli). Tandis que Ségolène n'a pas cette "excuse". Il est vrai que, de bravitude en bulle d'ivoire, nous devrions savoir qu'elle dit souvent n'importe quoi.

Commentaires

  1. Bien que grand philogyne devant l'éternel, je me demande si ce qui fait tant pour le charme de la gente féminine à savoir le don de la conversation ne leur a pas nuit en l'occurrence et qu'à ces deux-là, il leur manque celui de se taire. Cela me rappelle mon catéchisme où il me fut dit que si Jésus s'est révélé après sa résurrection à des femmes, c'est non seulement parce que les apôtres étaient au bistro mais surtout pour que la nouvelle se répande plus vite.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Et c'est encore un militaire qui gagne une tringle à rideaux !

Un chien avec un chapeau

Mets tes mains sur ton cul et fais l'avion