Allôôôô

En matière de téléphone portable, j'ai longtemps fait de la résistance. C'est mon côté snob : je trouvais chic de ne pas en avoir quand tous les moutons blancs (pfff) se ruaient dessus. En 2000, entre deux postes, j'ai dû céder. Une consultante en recrutement m'avait assassiné d'un très condescendant "ah bon, vous n'avez pas de portable..."
Dix-huit ans déjà. Et je n'étais donc pas un précurseur...
Dix-huit ans que la bête (et mêmes LES bêtes puisque j'en promène en fait obstinément deux désormais : le mien et celui dont m'affublent mes employeurs successifs) m'accompagne en réunions, en rendez-vous, en colloques et autres séminaires... J'ai largement eu le temps de trouver la fonction vibreur et il ne doit guère y avoir plus d'une dizaine de jours dans l'année où, pour une circonstance exceptionnelle, je bascule sur la sonnerie.
C'est pourquoi je ne comprendrai jamais la raison pour laquelle on ne peut assister à une conférence sans que ne sonne le portable d'un quidam. J'ai assisté sur les deux derniers jours à six conférences de trente minutes chacune : j'ai entendu trois fois des téléphones sonner.
Il y a ceux qui, frénétiquement, cherchent à neutraliser l'importun. Il y a les autres, qui ne bougent pas d'un cil et font comme si ce n'était pas le leur. Si vous appartenez à cette catégorie, bien sûr il faut judicieusement vous asseoir au milieu d'autres auditeurs et non tout seul sur un rang, afin que le doute soit permis quant à l'identité du fauteur de trouble.
Plus de vingt-cinq ans après le lancement d'Itinéris par France Télécom, ce type d'oubli, qu'il soit volontaire ou non, reste pour moi une énigme.

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