Je ne fais pas mon âge. Pour autant, je ne suis pas un lapin de 3 semaines !

Depuis le mois de mai, il est question à mon sujet d'un changement de poste. Après moult rebondissements, une proposition écrite m'a finalement été faite vendredi dernier. Elle est bien décevante. A part une augmentation de salaire qui est loin de m'amener au niveau auquel j'étais supposé être embauché il y a cinq ans déjà, elle ne m'offre aucune évolution, seulement un assez joli bouquet d'emmerdes à venir.
J'ai manifesté mon désarroi en essayant d'être constructif et j'ai écrit ne pas me retrouver dans ce profil un peu trop "junior" à mon goût.
Que nenni s'est récrié la "RH" censée me faire gober cette grosse pilule. "Junior", fi l'horreur, on ne met pas des juniors à ce niveau...
Mon futur "n+2", un charmant et brillant monsieur haut placé dans l'entreprise, m'a reçu hier. Sous le sourire charmeur pointait le léger agacement de celui qui voudrait bien "conclure" (sic) désormais... J'ai candidement répondu qu'après tout je n'avais la proposition en poche que depuis 24 heures (ouvrées).
Quoi qu'il en soit, sentant mes réticences, il a tenté pour sa part de tremper la pilule dans le miel de la flatterie "vous êtes jeune, vous avez le temps..." De quoi ? D'avoir un poste au niveau de mes attentes sans doute.
Un peu estomaqué, je lui ai répondu : "jeune, pas tant que ça quand même... j'ai 47 ans".
"Naaaaan, c'est pas possible. Mais moi je vous en donnais, allez, disons 35..."
Le souci c'est que je n'aime pas le miel. Aussi la pilule ne passe-t-elle pas. J'ai beau entendre régulièrement que je ne fais pas mon âge, de là à faire 12 ans de moins il y a un pas qu'il est un peu ridicule de franchir.
Au final, il n'a fait que confirmer bien involontairement ce que je leur avais reproché : que ce poste était taillé pour quelqu'un de plus jeune que moi.
Qu'en déduire, à part qu'il est temps d'aller voir ailleurs ?