A naïf, naïf et demi

Souvent on m'a reproché ma naïveté et même mon idéalisme. Ce matin j'ai entendu que dans l'affaire du Carlton, DSK déclarait avoir toujours ignoré que les femmes qu'ils croisaient dans les "soirées libertines" (voilà une façon pudique de désigner une bonne grosse partouze) étaient des professionnelles. Pour preuve, il y avait toujours dans ces soirées un commissaire (amateur lui aussi de ce genre d'événement), ce qui aux yeux de DSK garantissait que tout y était parfaitement légal.
Sur le plan de la naïveté, me voici largement distancé, non ? Dire que j'aurais pu voter pour cet homme et contribuer à en faire le Président de la République Française. Vous l'imaginez sur la scène internationale ? "Mais non, Monsieur le Président, ce que vous voyez à Homs ce ne sont pas des enfants assassinés dans les bras de leur mère ni des journalistes bombardés" lui aurait dit Bachar el Assad. "C'est mon armée qui est là-bas, l'armée syrienne. Tout ce qui s'y passe est donc parfaitement légal et en aucune façon répréhensible."