Les femmes rendent-elles les hommes stupides ?
Cela faisait longtemps que je ne vous avais pas proposé un article du Monde, en voici un. Disons que c'est votre petit Noël...
Des études de psychologie ont montré que les hommes hétérosexuels réussissaient moins bien des tests cognitifs après avoir discuté avec une femme qu'avant. L'inverse n'est pas vrai. Pourquoi ?
En moyenne, les hommes ont, davantage que les femmes, la faculté de "sexualiser" les situations de la vie courante. Selon les biologistes, cette capacité à surinterpréter les signaux envoyés par les personnes de l'autre sexe est un biais que l'évolution a imposé à l'espèce pour que les mâles ne ratent pas une occasion de s'accoupler. Mais cet instinct de chasse de tous les instants a un coût - qui se traduit par de moins bons résultats aux tests - car l'homme "s'épuise" mentalement, consomme ses ressources cognitives (on n'ose dire "intellectuelles") en évaluant sans cesse sa partenaire pour déterminer sa valeur en tant que reproductrice, en contrôlant ses émotions, en se concentrant sur l'image qu'il désire offrir et en surveillant l'autre pour voir s'il lui fait bonne impression.
Il y a donc un effet après la rencontre. Mais y en a-t-il aussi un avant ? La seule anticipation d'une interaction avec une femme fait-elle perdre une partie de ses moyens cognitifs à l'hétérosexuel moyen ? Une équipe de psychologues néerlandais a imaginé un test dont elle a publié les résultats en novembre.
Sous le faux prétexte d'une expérience sur le langage, les chercheurs ont fait passer un test sémantique à quatre-vingt-dix hommes et femmes en les prévenant qu'un(e) observateur(trice) se connecterait ensuite à la cabine dans laquelle ils étaient isolés pour leur donner le top-départ d'un second exercice, où ils devraient lire un texte devant une webcam. Chacun était informé du prénom de l'observateur(trice) et pouvait en déduire son sexe. Le stratagème avait pour but de créer l'attente d'une interaction à venir. Dans ces conditions, alors que, chez les cobayes féminins, aucune différence significative n'était notée selon le sexe de l'observateur, les hommes anticipant un contact avec une femme ont nettement moins bien réussi l'exercice sémantique que les autres. Le plus drôle, c'est que, l'expérience étant automatisée, la femme en question n'existait pas.
Amusant. Mais en même temps, je me demande s'il était vraiment nécessaire de financer une étude pour démontrer que les hommes ne pensent qu'au sexe. Je croyais que tout le monde savait cela depuis longtemps.
Des études de psychologie ont montré que les hommes hétérosexuels réussissaient moins bien des tests cognitifs après avoir discuté avec une femme qu'avant. L'inverse n'est pas vrai. Pourquoi ?
En moyenne, les hommes ont, davantage que les femmes, la faculté de "sexualiser" les situations de la vie courante. Selon les biologistes, cette capacité à surinterpréter les signaux envoyés par les personnes de l'autre sexe est un biais que l'évolution a imposé à l'espèce pour que les mâles ne ratent pas une occasion de s'accoupler. Mais cet instinct de chasse de tous les instants a un coût - qui se traduit par de moins bons résultats aux tests - car l'homme "s'épuise" mentalement, consomme ses ressources cognitives (on n'ose dire "intellectuelles") en évaluant sans cesse sa partenaire pour déterminer sa valeur en tant que reproductrice, en contrôlant ses émotions, en se concentrant sur l'image qu'il désire offrir et en surveillant l'autre pour voir s'il lui fait bonne impression.
Il y a donc un effet après la rencontre. Mais y en a-t-il aussi un avant ? La seule anticipation d'une interaction avec une femme fait-elle perdre une partie de ses moyens cognitifs à l'hétérosexuel moyen ? Une équipe de psychologues néerlandais a imaginé un test dont elle a publié les résultats en novembre.
Sous le faux prétexte d'une expérience sur le langage, les chercheurs ont fait passer un test sémantique à quatre-vingt-dix hommes et femmes en les prévenant qu'un(e) observateur(trice) se connecterait ensuite à la cabine dans laquelle ils étaient isolés pour leur donner le top-départ d'un second exercice, où ils devraient lire un texte devant une webcam. Chacun était informé du prénom de l'observateur(trice) et pouvait en déduire son sexe. Le stratagème avait pour but de créer l'attente d'une interaction à venir. Dans ces conditions, alors que, chez les cobayes féminins, aucune différence significative n'était notée selon le sexe de l'observateur, les hommes anticipant un contact avec une femme ont nettement moins bien réussi l'exercice sémantique que les autres. Le plus drôle, c'est que, l'expérience étant automatisée, la femme en question n'existait pas.
Amusant. Mais en même temps, je me demande s'il était vraiment nécessaire de financer une étude pour démontrer que les hommes ne pensent qu'au sexe. Je croyais que tout le monde savait cela depuis longtemps.
Je ne généraliserais pas si vite. Les hommes ne pensent qu'au sexe qu'en certaines conditions. Par exemple si je dilue 10% de femme, même très belle dans une finale de mundial de football, les hommes présents ne pensent qu'au foot. En revanche si je dilue une femme même assez quelconque dans le rayon philosophie de la bibliothèque municipale, tous les hommes présents vont avoir des pensées hédonistes. Nous pouvons donc conclure que pour penser il faut être doté de l'organe nécessaire et de même pour penser au sexe. De la à dire que le football intéresse essentiellement les impuissants, il y a un pas que je franchirai sans remord alors que la philosophie est naturellement réservée aux intellectuels.
RépondreSupprimerLes marketeurs et gens de la télévision savent également très bien que si vous désirez faire penser quelqu'un à quelque chose, il suffit de le leur suggérer. De là à penser que tous les jolis moutons qui courent le soir afin que les loups se retournent sur leurs tailles de guèpes plutôt que de se laisser pousser un manteau laineux propre à les protéger du froid, sont des agences publicitaires pour le sexe et pervertissent le bon naturel des canidés, il n'y a qu'un pas qu'a franchi toute la partie de l'humanité pensant qu'il faut voiler les moutons.
Question subsidiaire que se passe-t-il si toutes ces expériences sont refaites sous la Grèce antique où les femmes n'étaient bonnes qu'à enfanter et les hommes seuls dignes d'amour. Socrate a manqué une bonne façon de déterminer si seul le sexe préoccupait les hommes ou si l'amour y prenait la plus grande part.
J'en conclus que Bourdieu est né trop tard.