Je suis génial

Débordé, je suis dé-bor-dé ! Et je ne m'en plains pas. Je viens de finir le "debrief" de mes entretiens du jour et de préparer mon petit dossier pour mon entretien de demain. La préparation de mon petit dossier, c'est devenu un rituel, un peu comme Zidane avec sa chaussure (la gauche) et sa bouteille d'eau. Sans compter que je dois rappeler une dame qui a essayé de me joindre pendant l'entretien d'aujourd'hui pour me proposer encore un entretien.
Une légende court dans les "clubs" de chercheurs d'emploi. Elle raconte qu'on galère quasiment jusqu'à sa fin de droits pour se retrouver d'un seul coup avec plusieurs propositions qu'on ne sait comment départager.
Mouton échaudé craint l'eau froide (et alors, pourquoi j'aurais pas le droit à mon côté félin ?) aussi me garderai-je bien de vendre la peau de l'ours avant qu'il ne soit sorti du bois (je sais, je sais, ça devient difficile à suivre ces histoires de bestioles). Mais je ne vous cache pas que je préfèrerais le dilemme du choix à celui de la fin de droits.
Cela étant, cela me donne une idée. Notre bon gouvernement recherche des sous désespérément : dans les canettes de soda, la poche de Mickey Raffarin, sous les matelas des hôtels de luxe (ah, là, il risque hélas de trouver une culotte de femme de chambre, attention), au pied des arbres dans les jardins des résidences secondaires. Vous avez remarqué d'ailleurs comment tous les braves gens concernés (patron du Hilton, agents immobiliers...) agitent la menace des suppressions de poste et de la crise du logement pour passer entre les gouttes. Tout le monde est d'accord pour dire qu'il faut de l'argent mais ne le prenez pas dans ma poche, merci. Ah, la belle société d'individualistes forcenés que nous avons tous fabriqués...
Donc, je propose une idée fantastique qui va d'un coup résorber le chômage ET une partie du déficit : mettons immédiatement tous les chômeurs en fin de droit puisque c'est à ce moment-là qu'ils trouvent du travail.
Je finirai Ministre moi, avec des idées aussi brillantes.

Commentaires

  1. Voilà une vérité bouleversante, moi qui dans ma bonne conscience d'homme de droite, était persuadé que les chômeurs ne trouvaient de travail qu'en fin de droit parce qu'enfin sommés par la nécessité de manger, ils devenaient enfin réalistes et acceptaient le premier job venu - ce que j'ai fait pour ma part bien que n'étant pas en fin de droit, mais sortant d'une thèse où j'étais grassement payé au SMIC, le premier post-doctorat venu payé comme un BTS représentait une augmentation de 30%. En fait que nenni que non point. Il y a erreur sur la cause. C'est enfin que le chômeur est devenu un professionnel de l'entretien, que sa persévérance malgré la stupidité du système, mérite d'être reconnue qu'alors les recruteurs émus de tant de courage, de force mentale, se décide enfin à faire des propositions concrètes. J'en conclus au contraire qu'il faut pour réduire le chômage, en faire des professionnels de l'entretien, des stakanovistes des petites annonces et leur permettrent de vivre de leur art, de leur offrir des CDI de chômeurs et vous verrez que nantis de cette rente, il est possible qu'ils arrêteront de candidater, cela leur étant devenu trop facile et cesseront donc d'être ipso facto au chômage. Pour ma part avec un tel raisonnement, je ne réclame pas moins que la présidence de la république ou de polemploi.


    Le petit renard

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