De 2002 à 2012
Vous souvenez-vous du 21 avril 2002 ? Elise Lucet avait présenté la soirée en parlant de "séisme politique" : Jean-Marie Le Pen était deuxième, devançant Lionel Jospin. Je vous rappelle en outre que l'abstention était à un taux record (plus de 28%) et les votes blancs et nuls à 2,4%. Ce qui nous fait un cumul de plus de 30%... Près d'un électeur sur 3 signifiait clairement son rejet d'un "système".
Jacques Chirac rappelait gravement que ce qui était en cause, c'était notre cohésion nationale, les valeurs de notre République, l'idée que nous nous faisions de la France.
Partagé entre la honte et le dégoût, j'écoutais les femmes et les hommes politiques, à l'exception des extrêmes bien entendu, répéter les uns après les autres "qu'ils avaient compris", "qu'ils avaient entendu les Français"... Je me souviens de ne pas y avoir cru une minute et je suis affolé de constater aujourd'hui combien j'avais raison.
Sans tomber dans le "tous pourris", force est de constater que peu d'hommes politiques sortent du lot en nous donnant l'impression de s'intéresser à autre chose qu'à leurs propres ambitions personnelles. Des hommes politiques on en a mais des hommes d'Etat, on en cherche.
Et bien entendu Marine Le Pen se retrouve en tête dans les intentions de vote. Finalement, ce serait presque une bonne nouvelle si cela pouvait provoquer un sursaut chez certains. Mais j'étais atterré d'entendre à la radio un membre de la majorité expliquer que ce résultat prouvait qu'il fallait répondre aux questions posées par Marine Le Pen.
Je ne suis pas d'accord avec ce sinistre crétin (dont je ne saurais vous dire le nom, ne l'ayant pas entendu). Ce résultat prouve au contraire qu'il faut répondre aux préoccupations des Français. Et si l'on interroge les Français sur la nature de celles-ci, ils répondent "emploi", "santé", "avenir de leurs enfants", "inégalités sociales" ou "montée de l'individualisme" pas "débat sur l'islam" ou "sortie de l'Europe".
Jacques Chirac rappelait gravement que ce qui était en cause, c'était notre cohésion nationale, les valeurs de notre République, l'idée que nous nous faisions de la France.
Partagé entre la honte et le dégoût, j'écoutais les femmes et les hommes politiques, à l'exception des extrêmes bien entendu, répéter les uns après les autres "qu'ils avaient compris", "qu'ils avaient entendu les Français"... Je me souviens de ne pas y avoir cru une minute et je suis affolé de constater aujourd'hui combien j'avais raison.
Sans tomber dans le "tous pourris", force est de constater que peu d'hommes politiques sortent du lot en nous donnant l'impression de s'intéresser à autre chose qu'à leurs propres ambitions personnelles. Des hommes politiques on en a mais des hommes d'Etat, on en cherche.
Et bien entendu Marine Le Pen se retrouve en tête dans les intentions de vote. Finalement, ce serait presque une bonne nouvelle si cela pouvait provoquer un sursaut chez certains. Mais j'étais atterré d'entendre à la radio un membre de la majorité expliquer que ce résultat prouvait qu'il fallait répondre aux questions posées par Marine Le Pen.
Je ne suis pas d'accord avec ce sinistre crétin (dont je ne saurais vous dire le nom, ne l'ayant pas entendu). Ce résultat prouve au contraire qu'il faut répondre aux préoccupations des Français. Et si l'on interroge les Français sur la nature de celles-ci, ils répondent "emploi", "santé", "avenir de leurs enfants", "inégalités sociales" ou "montée de l'individualisme" pas "débat sur l'islam" ou "sortie de l'Europe".
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