La stagiaire, l'assistante et les joies de l'open space

Notre "département" en sciences humaines (dont le véritable nom est Fantine) s'est récemment enrichi d'une stagiaire (ce qui double donc les effectifs : et après ça on dira que la boîte n'a pas les moyens de ses ambitions, quelle mesquinerie). La demoiselle fait des études de philosophie et Fantine m'avait prévenu avant son arrivée "tu vas voir, elle est un peu spéciale".
Hier par exemple, dans le studieux silence de l'open space, elle a subitement poussé un cri étrange, quelque chose entre un soupir et un long sifflement. Nous avons cru que quelqu'un était en danger imminent, ou qu'elle venait de recevoir une demande en mariage de l'héritier d'une cour européenne... enfin bref, nous nous sommes instantanément immobilisés, lâchant qui sa souris, qui son stylo et quatre paires d'yeux se sont braquées sur elle. C'est alors, voyant que nous attendions la suite, qu'elle a dit "je viens de découvrir qu'on pouvait avoir un chat en coloc' !"
J'en parlais ce matin avant son arrivée avec mon voisin de bureau. Je m'interroge toujours quant à moi sur la nature exacte de sa "spécialité" si je puis dire, voyant bien qu'il y a quelque chose de décalé chez elle mais ne saisissant pas vraiment quoi. Mon voisin pense que c'est une question d'absence de filtre.
Il faut que j'y réfléchisse. Mais en ce moment même c'est un peu compliqué car l'assistante de direction doit en être à son dixième coup de fil de l'heure pour relater le succès tout frais de son fils au bac (deuxième tentative pour le jeune homme) : "tu te rends compte, il a eu 12 en maths et 14 en physique". C'est comme l'histoire d'Obélix qui est tombé dans la marmite quand il était petit : "on le saura !"

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Et c'est encore un militaire qui gagne une tringle à rideaux !

Un chien avec un chapeau

Mets tes mains sur ton cul et fais l'avion