Les amis de la famille

Dans ma famille, on n'est pas très famille justement. On s'aime, mais c'est un peu l'amour vache chez les moutons, comme vous l'avez lu récemment (voir au 09 mai).
Sans compter que "ne t'attends qu'à toi seul, c'est un commun proverbe" a été l'un des piliers de notre éducation, tout comme "travaillez, prenez de la peine", par exemple. D'ailleurs à l'école publique des moutons, j'avais appris que les privilèges avaient été abolis le 04 août 1789.
Comme je suis un peu "old school", j'ai donc du mal avec les amis de la famille... des autres :
Le copain de la nièce, un petit génie en création de start-up.
L'investisseur, qui connaît l'actionnaire familial qui connaît le PDG et veut nous présenter des kadors de la logistique dont nous ne saurions nous passer plus longtemps.
Le consultant, qu'on a poliment remercié par la porte mais revient par la fenêtre d'un membre du COMEX.
Les dîners en ville, ou les pince-fesses à petits fours de la CCI, dont nos dirigeants reviennent avec les cartes de visite d'inconnus indispensables...
La liste est fournie et, à dire vrai, s'allonge chaque jour. C'est qu'il faut les recevoir ensuite, tous ces prétendants. Parfois en mettant les petits plats dans les grands. Puis il faut expliquer en interne pourquoi nous n'allons pas travailler avec eux tout en les éconduisant poliment, en douceur, parfois sur la longueur comme on le ferait d'un amour devenu fatigant.
Un mien collègue à qui je racontais ma lassitude a poussé un gros soupir en me disant "si tu savais... je ne fais que ça, gérer les amis de la famille". Merde alors, je ne serais donc pas le seul à être assistant social ici ?

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