Quadrature du cercle
Etre un mouton noir a aussi quelques inconvénients. Par exemple, quand votre chef vous explique que, pour assurer votre mission dans l'entreprise, vous allez devoir "mettre votre éthique de côté", il vous est impossible de ne pas lui faire comprendre qu'il peut aller se faire voir. Forcément, peu après vous vous retrouvez à Pôle Emploi grâce à un outil magique : la rupture conventionnelle du contrat de travail.
A Pôle Emploi, on vous affirme qu'avec un CV comme le vôtre, vous allez retrouver du travail très vite. Et puis c'est tout. Au revoir.
Alors vous allez à l'APEC. Vous ne gardez pas un bon souvenir de l'APEC : la première fois que vous avez voulu vous inscrire, jeune mouton fraîchement diplômé, vous avez dit d'une petite voix que vous aviez un doctorat.
Et la dame de répondre : "C'est bac + 4 ?".
Vous, en haussant légèrement la voix : "Non, Madame. C'est bac + 8."
La dame : "Ah excusez-moi, je suis enrhumée".
C'était en décembre 1996.
Septembre 2009, vous franchissez la porte plein d'appréhension : que va-t-on vous dire cette fois-ci, en pleine folie de la grippe A ?
Vous n'êtes pas déçu : on vous explique que pour bénéficier d'un suivi APEC, il faut être envoyé par Pôle Emploi. L'APEC est désormais un sous-traitant de Pôle Emploi. Et la prise en charge doit se faire dans les 4 premiers mois.
Vous revenez à la maison. Vous fouillez dans vos papiers. Pôle Emploi ne vous reverra pas avant 3 mois...
Vous décidez de faire un peu le mouton noir : vous allez demander à Pôle Emploi pourquoi 3 mois d'attente. On vous répond que c'est par manque d'effectif. Vous demandez si l'APEC est payé par Pôle Emploi pour cette sous-traitance (en plus, bien sûr, de ce qui est automatiquement prélevé sur votre salaire). On ne sait pas.
Finalement vous rentrez chez vous. Et si vous en avez la possibilité, vous étudiez la possibilité de payer de votre poche une association pour bénéficier du suivi que ni Pôle Emploi ni l'APEC ne vous assurent.
A Pôle Emploi, on vous affirme qu'avec un CV comme le vôtre, vous allez retrouver du travail très vite. Et puis c'est tout. Au revoir.
Alors vous allez à l'APEC. Vous ne gardez pas un bon souvenir de l'APEC : la première fois que vous avez voulu vous inscrire, jeune mouton fraîchement diplômé, vous avez dit d'une petite voix que vous aviez un doctorat.
Et la dame de répondre : "C'est bac + 4 ?".
Vous, en haussant légèrement la voix : "Non, Madame. C'est bac + 8."
La dame : "Ah excusez-moi, je suis enrhumée".
C'était en décembre 1996.
Septembre 2009, vous franchissez la porte plein d'appréhension : que va-t-on vous dire cette fois-ci, en pleine folie de la grippe A ?
Vous n'êtes pas déçu : on vous explique que pour bénéficier d'un suivi APEC, il faut être envoyé par Pôle Emploi. L'APEC est désormais un sous-traitant de Pôle Emploi. Et la prise en charge doit se faire dans les 4 premiers mois.
Vous revenez à la maison. Vous fouillez dans vos papiers. Pôle Emploi ne vous reverra pas avant 3 mois...
Vous décidez de faire un peu le mouton noir : vous allez demander à Pôle Emploi pourquoi 3 mois d'attente. On vous répond que c'est par manque d'effectif. Vous demandez si l'APEC est payé par Pôle Emploi pour cette sous-traitance (en plus, bien sûr, de ce qui est automatiquement prélevé sur votre salaire). On ne sait pas.
Finalement vous rentrez chez vous. Et si vous en avez la possibilité, vous étudiez la possibilité de payer de votre poche une association pour bénéficier du suivi que ni Pôle Emploi ni l'APEC ne vous assurent.
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