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Affichage des articles du septembre, 2015

L'open space a encore frappé, cette fois sur mon ami le Dresseur de Puces

Bien cher Mouton Noir, J'espère que tu passes de bonne vacances. Les nôtres en Italie se sont bien passées, si je mesure à la difficulté que j'ai à reprendre le travail. Comme tu dois le savoir, la société qui m'emploie en prestation a déménagé. Nous avons eu droit à un nouveau bâtiment tout neuf, tout beau tout propre. Jusque là tout va bien. Mais, là où dans l'ancien bâtiment vétuste nous étions "parqués" (le mot est un peu fort) dans des open spaces d'une douzaine (voire un peu plus de personnes), nous nous retrouvons ici dans un gigantesque open space au bord d'un couloir et d'une porte battante qui claque à chaque fois que quelqu'un passe (je ne parle pas des gens qui circulent dans mon dos et que je ne vois pas venir). En terme de concentration (admirez le jeu de mot), c'est excellent pour la mise en boîte des salariés. Pour au contraire se concentrer sur une tâche intellectuelle, c'est un peu plus difficile avec tous c...

Sait-il à quel point j'ai honte ?

Place Bellecour un monsieur s'avance pour me proposer "SANS ABRI". Je décline poliment. Il me lance "mais j'ai rien, donnez-moi quelque chose". Je passe mon chemin. Je n'ai entendu ni colère, ni agressivité dans sa voix. Plutôt quelque chose comme de l'incompréhension et plus encore, de la désespérance. Je continue ma route vers le Sud. Sa phrase tourne en boucle dans ma tête. Il a dit ne rien avoir et moi je sais bien que j'ai tout. Pourquoi ne me suis-je pas arrêté pour lui donner quelques pièces ? Pour moi ce n'est rien. Mais pour lui ? Je me suis donné une contenance en gagnant la rue Auguste Comte. J'ai cherché dans mon portefeuille trois euros que j'ai mis dans ma poche et je suis revenu sur mes pas, à sa recherche. Je ne l'ai pas retrouvé. C'était avant midi. Il est presque minuit. Où est-il maintenant ? Pense-t-il que je suis un salopard d'égoïste ? Sait-il à quel point j'ai honte ?

Vive les vacances (4)

Visite du merveilleux cloître de l'abbaye Saint Pierre de Moissac. Edith notre guide nous entraîne de colonne en colonne (il y en a cent seize) et nous commente quelques-uns des incroyables chapiteaux historiés qui les surmontent. Devant l'un d'eux, elle nous demande combien étaient les apôtres. L'espace d'un instant, j'ai un doute, je l'admets. Douze ? Mais Judas, on le compte ou pas ? J'ai l'impression que mes neurones se disputent, une calculatrice à la main. Je souffle donc un "douze" timide, espérant si j'ai tort qu'elle ne m'entendra pas. Je devrais savoir cela pourtant moi qui ai fait mon baptême et mes deux communions ! Il faut croire qu'il y a dans le modeste troupeau des disciples d'Edith une brebis plus égarée que moi car en même temps que je murmure mon "douze", un monsieur lance gaillardement un "quatorze". Inflation (tout augmente il est vrai) ? Promotion ("quatorze à la douzaine,...

Vive les vacances (3)

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Ceci est une chronique à retardement. Le WIFI de notre pigeonnier de vacances était défaillant et m'a empêché de vous adresser en temps réel ce chat drolatique qui a manifestement eu son permis moto dans une pochette surprise. (Vous comprendrez mieux si vous cliquez sur la photo.)