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La vermine sous les perruques poudrées

"C'est beau mais ce n'est pas gai" ai-je écrit récemment à propos du "siège" de mon entreprise où l'on m'a fait l'insigne honneur de me rapatrier à l'insu de mon plein gré. Pour parler vrai, c'est Versailles : il y a de la vermine sous les perruques poudrées. Je passe sur les courtisans des temps modernes, entassés en open space mais ravis d'aller souhaiter son anniversaire au Roi Soleil. Car aujourd'hui, je pensais plutôt vous entretenir des "lieux d'aisance". Si les couloirs sont parsemés de gens bien mis (les dames de préférence habillées court et juchées sur de hauts talons), pour autant les splendides WC rouges et gris ressemblent, en termes de propreté, à des toilettes d'aires d'autoroute. Je me demandais les premiers jours pourquoi il y avait des femmes de ménage toute la journée et non simplement le soir comme j'en avais auparavant l'habitude. Je suppose maintenant que c'est parce que ...

Ah ben tiens, je l'avais oublié celui-ci !

En ce premier jour de mon année professionnelle que je souhaite riche en changements, je fais le ménage dans ma messagerie. C'est ainsi que je retombe sur ce mail qui m'a bien fait rire l'an dernier : FERMETURE DE L'ESPACE BISTROT Du 26 au 30 décembre 2016 Merci de votre compréhension Service Environnement De Travail

Que le Dieu des moutons me pardonne

Cette fois, j'y suis. Après une nuit agitée par la pensée de me retrouver ce matin en terrain étranger (comme quand j'étais petit et que je changeais d'école, d'amis... ce qui était beaucoup plus fréquent dans mon troupeau que chez le commun des moutons), me voici donc "au siège". Franchement c'est beau, mais ce n'est pas gai. Tiens, juste un exemple : il fait un degré de moins dans l'open space que dans le couloir. Allez savoir pourquoi. Du coup j'ai froid mais heureusement il y avait de la soupe à la cantine. Je suis tellement triste que j'ai payé 30 dollars à midi pour espérer gagner un concours dont la récompense consiste à... doubler un chien. Que le Dieu des moutons me pardonne.

Bienvenue chez les fous

Wouaaaahhhhh, je sens qu'on va se marrer. Enfin vous peut-être à me lire mais moi pas trop. J'ai un "steer co" vendredi. Un "steering committee", quoi ! Mon n+1 a donc voulu me voir hier (mardi) pour le préparer. Je suis allé au "siège" et nous avons passé deux heures ensemble. Dès le démarrage de notre entretien, il m'a fixé un second rendez-vous de préparation pour demain (jeudi). Puis, à l'issue des deux heures, il a estimé que nous devions aussi nous préparer aujourd'hui (mercredi). Il aurait bien voulu me voir en vrai (en "présentiel", comme on dit dans les hautes sphères) mais aller au siège tous les jours faire des points quand mon bureau n'y est pas et que je ne suis supposé prendre officiellement mes fonctions que dans un mois ne me plaît guère. Pour être moderne jusqu'au bout et pas simplement dans le langage ronflant, je lui ai dit que nous ferions cela par audio-conférence. Donc, deux heures de plus (bi...

Le management tel qu'il se fait vraiment (dans les grandes entreprises)

Notre Direction nous fait bénéficier de "modules de e-learning" consacrés au nouveau référentiel des compétences managériales du Groupe. Grâces lui soient rendues. Sur le ton d'une institutrice apprenant leur alphabet à des tous petits, l'une de nos RH nous explique dans ces petits modules qu'il faut savoir écouter, trouver des compromis, apprendre des autres, avoir de l'éthique, etc. Vous me direz "mon pauvre Edouard, on ne dit plus institutrice mais professeure des écoles, tu dates complètement" ! Non, très chers, je ne date pas. D'ailleurs je vous rappelle que je "fais" à peine 35 ans. Je parle à dessein d'institutrice pour illustrer le côté incroyablement décalé du propos quand on connaît la réalité de l'entreprise dont voici un exemple : La semaine dernière, un mien collègue passe un entretien pour une évolution en interne. Les trois personnes qu'il rencontre successivement lui décrivent trois contenus totalement dif...

Petits bonheurs

Il faut savoir profiter des petits bonheurs. Les grands sont rares et de toutes façons tout aussi éphémères que les autres. C'est ainsi qu'hier matin j'ai entendu à la radio une très vieille chanson dans une nouvelle version pleine de charme. La chanson, c'est "J'attendrai", créée par Rina Ketty (en 1938 d'après Wikipedia). Qui connaît encore Rina Ketty à part ma mère qui m'avait fait connaître cet air il y a... pfff, des lustres ? Et bien manifestement il y a aussi Benjamin Biolay et Camélia Jordana qui l'ont donc reprise en duo. J'aime beaucoup leur version et sans doute n'y aurais-je pas prêté la même attention si l'originale ne faisait pas partie de mes souvenirs d'agneau. Comme un bonheur n'arrive jamais seul (s'il est petit, il est plus prudent qu'il soit accompagné), ce matin la même radio avait invité Costa-Gavras pour la sortie d'un coffret de ses neuf premiers films. Sûrement un bijou ce coffret ! Qu...

Je ne fais pas mon âge. Pour autant, je ne suis pas un lapin de 3 semaines !

Depuis le mois de mai, il est question à mon sujet d'un changement de poste. Après moult rebondissements, une proposition écrite m'a finalement été faite vendredi dernier. Elle est bien décevante. A part une augmentation de salaire qui est loin de m'amener au niveau auquel j'étais supposé être embauché il y a cinq ans déjà, elle ne m'offre aucune évolution, seulement un assez joli bouquet d'emmerdes à venir. J'ai manifesté mon désarroi en essayant d'être constructif et j'ai écrit ne pas me retrouver dans ce profil un peu trop "junior" à mon goût. Que nenni s'est récrié la "RH" censée me faire gober cette grosse pilule. "Junior", fi l'horreur, on ne met pas des juniors à ce niveau... Mon futur "n+2", un charmant et brillant monsieur haut placé dans l'entreprise, m'a reçu hier. Sous le sourire charmeur pointait le léger agacement de celui qui voudrait bien "conclure" ( sic ) désormais...