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Je propose la journée mondiale des journées mondiales

Il y a peu, le 18 octobre, c'était l'anniversaire de Raoul. Vous vous rappelez de ma soeur, j'espère ? Les anniversaires, c'est comme les noix ou le vin : parfois on tombe sur un mauvais. Si j'en crois Raoul, ce 18 octobre ne restera pas son meilleur souvenir. Sans compter qu'elle a découvert que c'était une journée mondiale et m'a fait deviner de quoi. Un truc moche, semblait-il. Moi : "De la pauvreté ?" Ma soeur : "Pire..." Moi : "De la misère ?" Ma soeur : "Non, non..." Moi : "Bon, allez, c'était pas la journée de la ménopause tout de même..." Et bien si figurez-vous. Il y a des gens qui ont inventé la Journée Mondiale de la Ménopause.

Il y a des jours comme ça...

Il y a des jours où l'on ferait mieux de rester couché. Mardi en était un. Cela a commencé à 7h00 et des poussières, quand j'ai démarré la voiture avec la perspective de faire un peu plus de 130 km pour être en réunion à 9h00. Sur le Cours Emile Zola, les blaireaux s'étaient donnés le mot, s'arrêtant notamment tranquillement dans les carrefours au feu vert, sans vergogne ni clignotant, à la recherche sans doute d'une petite rue qui n'était manifestement pas là. J'ai fini par gagner ma destination non sans avoir manqué de rater la sortie d'autoroute et cherché désespérément dans mon sac à dos ma carte affaires pour régler le péage. Après avoir utilisé ma carte personnelle, j'ai retrouvé l'autre, bien posée sur le siège passager. Je suis arrivé en réunion à l'heure. Les invités étaient trois : un homme et deux femmes. L'homme, un universitaire installé en Lorraine, nous présenta les dames : son épouse et l'une de ses collaboratrices. ...

Qu'est-ce qu'une preuve vivante ?

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D'abord je n'ai vu que le petit panneau scotché au mur (MOI JE SUIS LA PREUVE VIVANTE DE LA QUALITE DE L'AIR AMBIANT) et je n'ai pas compris. J'ai cherché des yeux la fameuse preuve et mon regard est tombé sur la plante qui se trouvait juste en-dessous. Au vu de sa luxuriance, je suis allé respirer plus loin.

Le loup se serait-il trompé de métier ?

Au comptoir de la supérette où il a ses habitudes, non loin de son bureau, le loup a écouté la conversation entre la caissière et l'artiste de rue qui faisait quelques emplettes. Celui-ci racontait qu'il ne partait plus en vacances avant janvier, après une année 2015 qu'on pourra quand même qualifier de fructueuse puisqu'il a "fait" le Canada, le Danemark et Cuba. Il paraît que le Danemark est un peu cher (sans blague) et qu'il vaut mieux aller à Cuba avec quelqu'un qui parle bien l'Espagnol (ah bon). Dépité (car pendant ce temps, nous étions plus modestement en villégiature dans le Tarn et Garonne), le loup se demande s'il ne se serait pas trompé de métier. Je lui ai conseillé de faire la manche avec un petit écriteau : "Aidez-moi SVP, je suis chef d'entreprise."

L'open space a encore frappé, cette fois sur mon ami le Dresseur de Puces

Bien cher Mouton Noir, J'espère que tu passes de bonne vacances. Les nôtres en Italie se sont bien passées, si je mesure à la difficulté que j'ai à reprendre le travail. Comme tu dois le savoir, la société qui m'emploie en prestation a déménagé. Nous avons eu droit à un nouveau bâtiment tout neuf, tout beau tout propre. Jusque là tout va bien. Mais, là où dans l'ancien bâtiment vétuste nous étions "parqués" (le mot est un peu fort) dans des open spaces d'une douzaine (voire un peu plus de personnes), nous nous retrouvons ici dans un gigantesque open space au bord d'un couloir et d'une porte battante qui claque à chaque fois que quelqu'un passe (je ne parle pas des gens qui circulent dans mon dos et que je ne vois pas venir). En terme de concentration (admirez le jeu de mot), c'est excellent pour la mise en boîte des salariés. Pour au contraire se concentrer sur une tâche intellectuelle, c'est un peu plus difficile avec tous c...

Sait-il à quel point j'ai honte ?

Place Bellecour un monsieur s'avance pour me proposer "SANS ABRI". Je décline poliment. Il me lance "mais j'ai rien, donnez-moi quelque chose". Je passe mon chemin. Je n'ai entendu ni colère, ni agressivité dans sa voix. Plutôt quelque chose comme de l'incompréhension et plus encore, de la désespérance. Je continue ma route vers le Sud. Sa phrase tourne en boucle dans ma tête. Il a dit ne rien avoir et moi je sais bien que j'ai tout. Pourquoi ne me suis-je pas arrêté pour lui donner quelques pièces ? Pour moi ce n'est rien. Mais pour lui ? Je me suis donné une contenance en gagnant la rue Auguste Comte. J'ai cherché dans mon portefeuille trois euros que j'ai mis dans ma poche et je suis revenu sur mes pas, à sa recherche. Je ne l'ai pas retrouvé. C'était avant midi. Il est presque minuit. Où est-il maintenant ? Pense-t-il que je suis un salopard d'égoïste ? Sait-il à quel point j'ai honte ?

Vive les vacances (4)

Visite du merveilleux cloître de l'abbaye Saint Pierre de Moissac. Edith notre guide nous entraîne de colonne en colonne (il y en a cent seize) et nous commente quelques-uns des incroyables chapiteaux historiés qui les surmontent. Devant l'un d'eux, elle nous demande combien étaient les apôtres. L'espace d'un instant, j'ai un doute, je l'admets. Douze ? Mais Judas, on le compte ou pas ? J'ai l'impression que mes neurones se disputent, une calculatrice à la main. Je souffle donc un "douze" timide, espérant si j'ai tort qu'elle ne m'entendra pas. Je devrais savoir cela pourtant moi qui ai fait mon baptême et mes deux communions ! Il faut croire qu'il y a dans le modeste troupeau des disciples d'Edith une brebis plus égarée que moi car en même temps que je murmure mon "douze", un monsieur lance gaillardement un "quatorze". Inflation (tout augmente il est vrai) ? Promotion ("quatorze à la douzaine,...